La bourse de Paris cède 0.33% vers 6.680, ce qui semble très banal, de même que le repli de -0,2% des indices US à l'ouverture.
Ce qui l'est moins, c'est que 98% des échanges depuis l'ouverture du CAC40 s'inscrivent au sein d'une fourchette 6.675/6.695, soit 0,3% de volatilité, avec à peine 1,2MdsE échangés.
Une camisole algorithmique en béton armé... et même scénario sur l'E-Stoxx50 qui perd -0,3% et semble figé entre 4.155 et 4.165 depuis 9H05 ce matin.

Le repli du jour (qui efface 2/3 du gain de la veille) serait justifié par inquiétudes suscitées par le dossier Evergrande, du nom de ce géant surendetté de l'immobilier chinois qui a plongé de -12,6% à Hong Kong ce matin après 3 semaines de suspension de cotations (la situation de 'défaut' sur la dette pourrait être officialisée dès ce lundi, le délai de 4 semaines pour honorer ses engagement en matière de coupon expirant ce weekend).

Dans la nuit, on apprenait en effet l'échec du projet de cession, par Evergrande, de sa filiale de services immobiliers à Hooplife une division du groupe Hopson.

En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 1,6%, pénalisée par les déboires d'Evergrande, qui laissent planer selon certains observateurs le fantôme de Lehman Brothers.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng a cédé 0,5%, même score à Singapour : pas de panique donc ce matin sur les places asiatiques.

Les inquiétudes concernant la Chine, le baril de pétrole au plus haut de 7 ans à New York (84,3$ sur le NYMEX) n'ont pas empêché Wall Street de signer de nouveaux records (le Dow Jones culmine à 35.660, le S&P500 égale son record de clôture du 02/09 à 4.536).

Cet après-midi, les investisseurs ont découvert un recul de la croissance de l'activité manufacturière dans le nord-est des Etats Unis au mois d'octobre: l'indice de la Fed de Philadelphie ('Philly Fed') ressort à près de -7Pts, à 23,8 pour le mois en cours contre 30,7 en septembre.

Les inscriptions aux allocations chômage ont légèrement diminué de -6.000 la semaine du 11 octobre aux Etats-Unis pour s'établir à 290.000.
Le département du travail américain vient de publier le plus faible niveau enregistré depuis mars 2020 et la moyenne mobile s'établit 319.750, en recul de 15.250 (là encore, il s'agit du plus faible niveau depuis mars 2020).

Enfin, lors de la semaine du 4 octobre, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est établi à 2.481.000, soit un recul de 122.000 (plus bas score enregistré depuis mars 2020).

Reste à prendre connaissance des ventes de logements anciens et des indicateurs avancés du Conference Board.

En attendant, les T-Bonds US voient leur rendement se tendre vers 1,66%, au plus haut depuis mai dernier.

l'INSEE a indiqué ce matin que le climat des affaires en France s'était amélioré en octobre, au regard de l'indicateur synthétique calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise. Il gagne deux points à 113, et retrouve ainsi le niveau particulièrement élevé de juin dernier.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Eurofins plomb le CAC40 avec une chute de -8% et Rexel plombe le SBF-120 avec le même écart à la baisse (ce qui contamine Legrand avec -3,5%).

Pernod Ricard annonce un chiffre d'affaires pour le premier trimestre de son exercice 2021-22 de près de 2,72 milliards d'euros, en croissance faciale de 22% avec un effet de change favorable, et en croissance interne de 20%.

Getlink dévoile un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2021 de 223,1 millions d'euros, en retrait de 13% en raison des effets persistants de la crise, dont un CA pour la division Eurotunnel en retrait de 15% à 190,7 millions.

De son côté, Technip Energies (-4%) indique que son chiffre d'affaires ajusté a augmenté de 11% à 4,0 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'exercice 2021. Le groupe vise un chiffre d'affaires compris entre 6,5 et 6,8 milliards d'euros en 2021 (prévisions précédentes entre 6,5 et 7,0 milliards d'euros).


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