Cette dernière séance de la semaine est soporifique : la bourse de Paris cède entre -0,2et -0,3% depuis 9H30 ce matin, et le CAC40 reste littéralement prisonnier d'un corridor 8.080/8.096 depuis 10H15... en mode camisole algorithmique.
La semaine va donc s'achever sur un recul de -1,1 à -1,2% du CAC40... ce qui consacre également une stagnation depuis 1 mois.
L'indice parisien s'achemine ainsi vers une deuxième semaine consécutive de baisse malgré l'actualité porteuse des derniers jours.
L'Euro Stoxx50 cède -0,5% mais affiche le même score hebdo que le CAC40, soit -1,1%.
Wall Street vient en revanche de rouvrir en hausse, avec des scores très homogènes de +0,3% à +0,4% en moyenne : il suffirait au S&P-500 d'afficher +0,3% de plus d'ici 22H00 pour aligner une 5ème semaine de hausse consécutive.
Le Nasdaq (16.800/16.820Pts) semble bien parti pour y parvenir grâce à une avance de +0,7% par rapport au vendredi 17 : mais l'intégralité de ces gains découle des +10% de Nvidia jeudi (le titre rajoute 0,6% pour une capitalisation de 2.600Mds$).
Cela devient une habitude puisque Nvidia représentait jeudi soir 100% de la hausse du S&P500 depuis le 1er janvier (même plus besoin des hausses d'Alphabet, Microsoft et Meta).

La fébrilité du marché parisien et des places européennes s'alimente de la remontée des rendements obligataires, et cela ne s'arrange pas ce vendredi avec des Bunds à +0,5Pt vers 2,606%, des OAT à +1Pt vers 3,095%, soit +8,4Pts en hebdo), des BTP italiens à +1,5Pt vers 3,914%.

Cette tension découle du flux d'actualités de la semaine, qui ne fait que renforcer le sentiment que l'inflation reste un problème pour l'économie américaine et la FED.
En Europe, la hausse des indices PMI attestant de la reprise économique pourrait également amener plus d'inflation via les salaires et les prix à l'import (guerre des taxes en l'UE, les US et la Chine).
L'impact négatif des taux aurait été bien plus évident sans les résultats stratosphériques de Nvidia et des indices PMI attestant de la reprise économique en Europe.
Les T-Bonds se stabilisent vers 4,49% pour le '10 ans' et 4,95% pour le '2 ans' malgré de nouveaux chiffres US 'robustes' : les commandes de biens durables ont progressé de 0,7% en avril aux Etats-Unis (après +0,8% en mars), alors qu'elles étaient attendues en recul de 0,9%. Hors défense et aéronautique, elles ont progressé de 0,3% contre +0,1% attendu, après -0,1% en mars.

Les investisseurs attendent maintenant le dernier chiffre : l'indice de confiance des consommateurs du Michigan.

Côté Europe,le climat des affaires en France se montre stable en mai par rapport à avril, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee qui se maintient à 99, soit juste au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

Outre-Rhin, la croissance de l'économie allemande a atteint 0,2% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents grâce au dynamisme des exportations et des dépenses d'investissement, montrent des statistiques détaillées publiées vendredi, venant confirmer l'estimation initiale.

Sur le FOREX, l'Euro se raffermit avec +0,3% face au Dollar (1,0845), le billet vert se repli symétriquement de -0,3% face aux principales devises ('$-Index' à 104,80 contre 105,1 la veille).
Le baril de Brent rebondit in-extremis sur le plancher des 81,5$, à 81,80$ à Londres, le WTI se redresse de +0,6% vers 77,5$ sur le NYMEX.
L'Once d'or tente de résister à la tension des taux vers 2.340$, soit environ -100$ par rapport à lundi.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Alstom indique avoir placé une émission d'obligations super-subordonnées ('hybrides') d'un montant de 750 millions d'euros, 'massivement sursouscrite, reflétant une forte demande en provenance de différentes zones géographiques et catégories d'investisseurs'.

Teleperformance annonce que son conseil d'administration a décidé d'annuler trois millions d'actions auto-détenues, représentant 4,7% du capital social, des actions qui avaient été rachetées dans le cadre d'un programme mis en oeuvre en avril 2023.

Enfin, Renault s'adjuge plus de 3%, signant la plus forte hausse du CAC 40 et de l'indice SBF 120. Dans une note diffusée dans la matinée, UBS indique être passé à une opinion 'neutre', contre un conseil 'vendre' auparavant, avec un objectif de cours rehaussé de 31 à 50 euros.


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