Camisole algorithmique ou pas, la Bourse de Paris (-0,3% à 6.640) aligne une 3ème séance de variation quasi nulle, de volatilité intraday inférieure à 0,8%.

Le CAC40 aligne une 5ème séance de repli d'affilée, pour une perte cumulée de -1,5%, dans des volumes anecdotiques (1,2MdsE échangé en 6 heures et demi, c'était également le cas la veille mais les volumes ont quasiment doublé à la clôture)... et le support des 6.600 n'est nullement menacé.

Pour les chartistes de Kiplink Finance, les objectifs supérieurs de court terme restent toutefois inchangés, avec comme principaux points cibles les seuils des 6780, puis 6815 points.

Les sommets s'éloignent mais il n'y a aucune pression à la baisse, mais pas davantage d'acheteurs dans les salles de marché : le 'rally' d'automne observé depuis la fin du mois de septembre n'est pas remis en cause mais semble nettement s'essouffler en l'absence de nouveaux catalyseurs.
Il faudra probablement attendre la publication des chiffres de l'inflation US de novembre car côté FED, les +50Pts (au lieu de 75Pts) sont déjà 'dans les cours'.

Traditionnellement, les Bourses mondiales ont tendance à progresser sur le dernier mois de l'année (grâce aux habillages de bilans), comme l'illustre le gain moyen de l'indice S&P 500 sur cette période, qui est d'environ 1,4%.

Mais certains stratèges estiment que l'essentiel du rebond s'est matérialisé au cours des dernières semaines, un constat confirmé par le récent regain d'intérêt pour les secteurs refuge de la cote ainsi que pour les valeurs les plus défensives (contre exemple ce jeudi avec Danone qui rechute de -1,5%).

Dans ce contexte, les investisseurs pourraient être tentés de vendre les valeurs gagnantes et de commencer à se positionner sur les secteurs jugés les plus prometteurs à l'approche de 2023.

A ce titre, les craintes que suscitent la santé de l'économie et la menace d'une prochaine récession (grosse inversion de la courbe des taux aux US) sont loin d'être dissipées et semblent pour l'instant rendre improbable un éventuel 'rally de Noël'.

Les marchés ont maintenant 'pricé' les annonces de desserrement des restrictions sanitaires en Chine, pourtant annonciatrices d'une future reprise de l'activité économique dans le pays.

Le salut n'est pas venu de Wall Street, où les indices ont peiné à rebondir hier soir après une série de quatre séances de baisse venue casser le mouvement haussier quasi-ininterrompu qui les portait depuis la mi-octobre.

Au coup de cloche final, le Dow Jones était stable, mais le Nasdaq Composite accusait un repli de 0,5% et le S&P 500 perdait 0,2%.
Wall Street vient de rouvrir en hausse de +0,4% (le Dow Jones, le S&P500 et le Nasdaq affichent de scores très semblables).

Côté chiffres, la seule publication au programme c'était les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis qui progressent de +4.000 à 230.000, conformément aux attentes.
Cette 'stat' n'explique nullement le recul observé sur les marchés de taux : c'est peut-être technique car les principales références en Europe et aux US testaient des seuils cruciaux, c'est à dire des planchers de 3 mois en termes de rendement... alors que l'inflation -qui certes ralentit- se situe encore à des niveaux très élevés.
Nos OAT se retendent de +5Pts vers 2,2940%, les Bunds de +4Pts vers 1,827% et les BTP italiens de +8Pts vers 3,694%.
Enfin, outre-Atlantique, les T-Bonds se dégradent de 9Pts à 3,498%, ce qui prend à contrepied ceux qui ont suivi le signal positif d'un pullback sous 3,50%, l'ex-zénith de la mi-juin.
L'euro grappille +0,2% vers 1,0520$, le Dollar s'effritant de -0,15% vers 104,95 sur le 'DXY'.
Le pétrole se redresse de +0,8% avec un baril de 'Brent' à 78$ et un 'WTI' à 74$.


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