La bourse de Paris (+1,5% vers 7.547) poursuit son rallye haussier en mode 'euphorie' et engrange +2,5% sur la semaine écoulée : c'est la 6ème semaine de progression sans aucun retracement supérieur à 0,6% et aux Etats Unis, le record de séances de hausse sans aucune 'consolidation' (un terme qui a disparu du vocabulaire boursier) est battu pour le S&P500 (+0,4% à 4.607, nouveau record absolu et record du 27 juillet égalé) sur cet intervalle de 6 semaines.

Le CAC40 pour sa part n'est plus qu'à 30Pts de sa meilleure clôture historique de mi-avril (0,4%): investisseurs ne voient plus que le verre à moitié plein, même avec des chiffres qui contredisent les attentes, notamment le 'NFP' publié à 14H30 (+199.00 emplois) qui provoque une brusque remontée des taux (entre +9 et +10Pts de base).

Autrement dit, les taux baissent depuis le 25 octobre, c'est très favorable aux actions (qui n'étaient pourtant qu'à 10% de leurs sommets historiques) et maintenant que les taux montent, c'est très favorable aux actions parce que la croissance s'avère plus résiliente que prévu... d'où de nouveaux record absolus pour l'euro-Stoxx50 avec +1,1% à 4.523Pts et un 'plus haut' pour le CAC40 depuis le 31 juillet ou le 19 mai.

Le CAC40 comme l'Euro-Stoxx50 sont tirés par le luxe avec notamment +3,5% pour Kering et pour LVMH (qui vient d'acheter un nouvel immeuble de 6.500M² sur les Champs Elysées pour 1MdE selon diverses sources (soit un prix au mètre carré record de plus de 150.000E, un record absolu).

La séance a été marquée par le très attendu rapport mensuel
sur l'emploi aux Etats-Unis publié 14h30 par le Département du Travail.
Le consensus de +145.000/+150.000 est largement dépassé avec près de +200.000 et le taux de chômage attendu en hausse à 4,00% est en réalité en net repli de -0,2% à 3,7%.

Rien n'est conforme aux attentes, y compris les révisions à la baisse pour les 2 mois précédents : le consensus tablait sur -50.000 et c'est -35.000.

Cette statistique bien supérieure aux attentes va compliquer la tâche de la Réserve fédérale dans le recalibrage de sa politique monétaire: le discours qu'elle tiendrait ce 13 décembre (communiqué final du FOMC) pourrait plus 'faucon' que Wall Street ne l'espérait.

Il en résulte une nette tension sur l'obligataire avec un '10 ans' US qui affiche +13Pts à 4,2540% et ce n'est guère mieux en zone Euro avec +8Pts sur les Bunds à 2,2760% et +9Pts sur nos OAT à 2,836%... et les BTP italiens affichent +10Pts à 4,061%.

L'euro recule de -0,25% autour de 1,0775 dollar, à un creux de deux semaines, et les cours du brut, qui voit les craintes entourant la demande mondiale se dissiper avec le robuste 'NFP' du jour, tentent un petit rebond après avoir inscrit hier de nouveaux planchers de six mois.

A noter toutefois une contraction plus importante que prévu du PIB japonais au 3ème trimestre (-0,7%)... et la forte remontée du Yen des derniers jours vers 144/$ na va pas arranger les choses (d'où une seconde séance de repli à -1,7% de la bourse de Tokyo ce matin et un repli hebdo supérieur à -3%.).

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) reprend 2,3% à 71,5 dollars le baril tandis que le Brent gagne 1,7% à 75,7 dollars, le 'Brent' grimpe de +2,1% vers 76,$ à Londres.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Airbus annonce que Cathay Group, déjà l'un des plus grands opérateurs de l'A350, est devenu le dernier transporteur aérien en date à commander son tout nouvel A350F, suite à la signature d'un contrat d'achat portant sur six appareils.

ArcelorMittal annonce avoir finalisé la vente d'ArcelorMittal Temirtau, filiale regroupant ses activités sidérurgiques et minières kazakhes, à Qazaqstan Investment Corporation (QIC), un fonds d'investissement contrôlé par l'État du Kazakhstan.

Enfin, Euronext a annoncé hier soir que l'action Vivendi ferait son retour au sein de l'indice CAC 40, six mois après l'avoir quitté, une décision qui permettait à la valeur de grimper de plus de 2,3% ce vendredi à la Bourse de Paris.


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