La bourse de Paris est stable, autour des 7960 points, tirée par Teleperformance qui s'arroge plus de 2% après son trou d'air de la veille(-14%) et Eurofins Scientific (+1,9%), mais ralentie par Bouygues (-1,7%) et Veolia (-1,4%).

Si le risque inflationniste ne constitue plus la préoccupation principale des investisseurs -qui considèrent que la hausse des prix est un signe de bonne santé économique- cela ne les empêche pas de continuer à redouter de mauvaises surprises sur ce front.

'On avait pu le constater il y a deux semaines, lorsque les prix à la consommation (CPI) et à la production (PPI) aux Etats-Unis avaient largement dépassé les attentes', rappelle ce matin un trader basé à Londres.

Dans cette optique, tous les regards vont se tourner, à 14h30, vers la publication du déflateur des dépenses de consommation des ménages américains, la mesure des prix privilégiée par la Fed.

Les économistes tablent en moyenne sur une accélération à 0,4% de la hausse du PCE de base - hors produits alimentaires et énergie - en janvier, contre 0,2% en décembre.

Les investisseurs savent que ce chiffre sera forcément pris en compte par les dirigeants de la Réserve fédérale afin de décider du rythme de l'assouplissement monétaire et du calendrier prévisionnel des baisses de taux en 2024.

D'après le baromètre 'FedWatch', le marché exclut désormais toute réduction du loyer de l'argent en mars et en mai, mais le scénario d'une baisse de taux en juin est jugé crédible par 51% des traders.

Sur le Vieux Continent, les premiers chiffres mensuels de l'inflation en Allemagne seront publiés à 14h00, avant ceux de l'ensemble de la zone euro qui tomberont demain.

En attendant, les marchés ont pu prendre connaissance ce matin qu'au quatrième trimestre 2023, l'évolution du produit intérieur brut (PIB) de la France en volume est légèrement révisée à la hausse et atteint +0,1% (contre une stagnation annoncée en première estimation), selon les données détaillées de l'Insee.

Par ailleurs, sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 2,9% en février 2024, en léger ralentissement donc après +3,1% en janvier.

Enfin, en janvier 2024, les dépenses de consommation des ménages français en biens se replient sur un mois de 0,3% en volume, après une augmentation de 0,3% en décembre 2023, selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Sur le compartiment obligataire, les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans se tendent à nouveau et s'approchent des 4,3% tandis que le Bund de même échéance évolue autour des 2,47%.

Sur le marché des changes, l'euro reste stable face au billet vert, autour des 1,08$/E.

Toujours aussi hésitant, le marché pétrolier repasse dans le rouge pour abandonner une partie des gains des deux derniers jours, mais se dirige tout de même vers une confortable hausse hebdomadaire aux niveaux actuels.

Le Brent recule de 0,1% à 83,3 dollars le baril.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Airbus Helicopters indique avoir signé avec Bristow Group un contrat-cadre portant sur jusqu'à quinze hélicoptères H135 (cinq commandes fermes et 10 options), dont les livraisons doivent commencer en octobre 2024.

Arkema publie un résultat net courant de 8,75 euros par action pour 2023 (contre 15,75 euros en 2022) et un EBITDA en chute de 28,9% à 1,5 milliard, soit une marge de 15,8% (contre 18,3% en 2022) dans un contexte de faible demande.
Air France-KLM publie un résultat net de 0,93 milliard d'euros pour 2023, 'permettant un retour à des fonds propres positifs à 0,5 milliard pour la première fois depuis 2019', avec une marge opérationnelle à 5,7%, en amélioration de 1,2 point.

Technip Energies publie au titre de 2023, en données 'IFRS ajusté', un BPA en baisse de 9% à 1,63 euro et une marge d'EBIT récurrent en amélioration de 0,4 point à 7,4%, pour un chiffre d'affaires en recul de plus de 6% à 6,01 milliards d'euros.

Veolia indique avoir généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 45,35 milliards d'euros, en croissance organique de 9% et en hausse 4,4% hors effet du renchérissement de l'énergie. L'Ebitda ressort à 6,54 milliards d'euros, soit une croissance organique de 7,8%, au-dessus de la fourchette de +5% à +7% que s'était donné pour objectif l'entreprise.

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