La morosité a régné en maître sur les marchés, face à l'accumulation de mauvaises nouvelles ce mardi. A la clôture, l'indice CAC40 a fini pratiquement au plus bas du jour pour perdre 1,5% à 3976,6 points, une tendance déprimée que l'on a retrouvé à Londres et à Francfort (-1,4% environ), tandis que Wall Street abandonnait 1%.

L'inquiétude a été ravivée sur le dossier japonais, les autorités de l'archipel ayant décidé dans la nuit de porter la gravité de l'accident de Fukushima au même niveau que celui de Tchernobyl en 1986, soit au maximum.

' Le ministre japonais de l'Économie a prévenu mardi que les dégâts causés à l'économie par la catastrophe naturelle seraient probablement plus graves que prévu, en raison des coupures de courant qui affectent la production industrielle et les approvisionnements ', rapportait Barclays Bourse.

Le réconfort n'a pu venir des statistiques du jour: l'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne a diminué de 6,5 points en avril pour se trouver ramené à 7,6 points, alors que les économistes l'attendaient autour de 10 points.

Les données économiques n'ont guère été plus reluisantes aux États-Unis: le déficit commercial s'est maintenu à un niveau élevé de 45,8 milliards en février et les prix à l'importation ont grimpé de 2,7% en mars, soit nettement plus que prévu.

Pas de raison de sourire non plus du côté des valeurs, où le géant de l'aluminium Alcoa a lancé la saison des trimestriels sur une note mitigée, du fait notamment d'un chiffre d'affaires au dessous des attentes des économistes.

Sur le CAC40, Renault a lâché 3,2% à 37,7 euros et accusé l'un des plus lourds replis, au lendemain du relèvement des fonctions de Patrick Pélata, directeur général délégué aux opérations, en raison de l'affaire des fausses accusations d'espionnage.

Autre valeur boudée par les investisseurs, Schneider Electric a dévissé de 3,5% à 112,9 euros, toujours pénalisée par les spéculations évoquant un possible rachat du conglomérat industriel américain Tyco International.

À l'inverse, Sanofi-aventis s'est maintenu non loin de son équilibre (-0,2% à 51,2 euros), grâce à des résultats préliminaires encourageants sur le lixisénatide, molécule en cours de développement, destinée à traiter le diabète de type 2.

PPR a grappillé 0,2%, à 112,7 euros, ayant fait part du lancement d'une offre de rachat partiel de son emprunt obligataire à échéance 3 avril 2014. L'offre portera sur un montant maximum de 250 millions d`euros et vise à améliorer le coût et la structure de la dette.

GDF Suez a cédé 0,5% à 27,2 euros. Le groupe énergétique pourrait très bientôt ouvrir le capital de ses infrastructures de transport à la Caisse des Dépôts et à CNP Assurances, peut-on lire dans les colonnes des Échos.

Hors CAC, PSB Industries a progressé vigoureusement de 4,7% à 30 euros, au lendemain d'une publication de premier trimestre saluée par les analystes, notamment par Oddo qui passe de ' neutre ' à ' achat '.

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