La Bourse de Paris s'enfonce un peu plus nettement, de -1,1% vers 6.490 (ce seuil devra être âprement défendu), et cette lourdeur est un peu inhabituelle à la veille d'une séance des '3 sorcières' qui couronne un nouveau mois boursier très positif.
Attention : d'un point de vue technique, l'indice CAC40 menace de sortir par le bas de son 'trading range' 6.498/6.570.

Les investisseurs viennent de prendre connaissance d'une rafale d'indicateurs économiques aux Etats Unis qui stoppent la décrue des taux longs US, retombés vers 1,310% ce matin et qui se redressent vers 1,328%, ce qui reste un des meilleurs scores depuis le 19 février dernier.

Côté bonnes surprises, l'activité manufacturière dans la région de New York -l'indice 'Empire State'- a bondi de 17,4 vers 43, déjouant un consensus bien plus prudent de 18.
Il atteint un niveau record, et c'est corroboré par le sous-indice des nouvelles commandes qui est passé de 16,3 à 33,2, tandis que celui des livraisons s'envole de 29,6 points à 43,8.
Par ailleurs, les inscriptions aux allocations chômage ont diminué -26.000 la semaine du 5 juillet aux Etats-Unis pour s'établir à 360 000, soit le plus bas niveau enregistré depuis mars 2020, indique le Département du Travail.
La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 382.500 en baisse de 14 500 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'établit à 3 241 000, soit une baisse de 126 000 par rapport au niveau révisé de la semaine du 28 juin.

Côté chiffre à méditer, les prix à l'importation aux États-Unis ont augmenté de 1% en juin par rapport au mois précédent, une progression un peu inférieure au consensus (la hausse atteint 0,7% hors produits pétroliers).

Selon le Département du Travail, les prix à l'exportation ont progressé de 1,2% le mois dernier, et de +1,1% hors produits agricoles. Par rapport à juin 2020, les prix à l'importation et à l'exportation ont progressé respectivement de 11,2% et de 16,8%.

Mais si les signaux inflationnistes jaillissent de partout, Jerome Powell a su rassurer les marchés en réaffirmant que la hausse des prix, plus vigoureuse qu'anticipée, demeurera transitoire.
Reste à découvrir l'indice de la Fed de Philadelphie et la production industrielle

Le chiffre le plus commenté du jour vient de Chine, et il est décevant : le PIB de deuxième trimestre n'a augmenté que de 7,9% en glissement annuel, selon des données communiquées jeudi par le Bureau d'Etat des statistiques (BES), le consensus tablait sur une valeur supérieure à +8%.

'De façon générale, l'économie nationale a connu une reprise stable au premier semestre', indique le BES dans son communiqué, mettant toutefois en garde contre les incertitudes découlant de la propagation mondiale du variant Delta et du déséquilibre de la reprise observé au niveau national.

A Paris, 39 valeurs sur 40 se replient, seul Hermès surnage avec +0,2%; Atos ferme une nouvelle fois la marche avec -3%, en compagnie de Renault (même écart).

TotalEnergies indique que sa marge sur coûts variables, raffinage Europe (marge de raffinage), a augmenté à 10,2 dollars par tonne au deuxième trimestre 2021, contre 5,3 dollars au trimestre précédent et 14,3 dollars un an auparavant. Le groupe énergétique précise que sur le trimestre écoulé, le prix moyen du baril du Brent est ressorti à 69 dollars le baril ($/b).

SES a annoncé la signature d'un accord de trois ans avec iSAT Africa portant sur la fourniture de capacités satellitaires en vue du lancement de services 4G en Afrique de l'Est. Le groupe explique que ce partenariat va permettre aux opérateurs télécoms locaux de proposer des offres 4G performantes dans les communautés rurales et ultra-rurales de la région.

La Commission européenne a proposé hier une réduction de 55% des émissions de CO2 des voitures d'ici 2030, contre un objectif précédent de 37,5 % (-50 % contre -31% pour les camionnettes).

L'UE vise maintenant à ce que toutes les ventes de nouveaux véhicules soient exemptes d'émissions d'ici 2035. ' Cependant, la réduction à zéro des émissions signifie que les véhicules hybrides seraient éliminés à partir de 2035, une position plus dure que celle soutenue par certains pays ' souligne Oddo.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.