Tout est sous contrôle, le marché ne va nulle part, peu importe le nombre d'OPA annoncées depuis dimanche, peu importe les chiffres du jour.
La Bourse de Paris a poursuivi la consolidation à l'horizontal amorcée lundi et en termine sur un score nul (-0,03%), à l'image du DAX (-0,00%) de l'Euro-Stoxx50 (-0,15%) ou de l'Eurotop-100 (+0,07%, grâce aux valeurs helvétiques et britanniques).

A Wall Street, les pertes initiales ont été rapidement comblées (+0,3% en moyenne, le Dow jones teste 12.430 -record annuel-, le Nasdaq les 2.800Pts) sans qu'il soit possible d'invoquer un 'bon chiffre' s'agissant de l'ISM des services publié à 16H (score bien médiocre de 57,3 contre 59,7 en février, alors que les économistes tablaient en moyenne sur une quasi-stabilité de l'ISM vers 59,5).

Une mauvaise statistique de ce type conforte Ben Bernanke dans la poursuite de la politique ultra-accommodante au motif que la croissance reste fragile et que l'inflation ne constitue qu'une menace ponctuelle (les anticipations restent compatibles avec la 'stabilité monétaire').

Les investisseurs semblent plus que jamais faire l'impasse sur une toile de fond internationale anxiogène, entre l'accident nucléaire de Fukushima et l'impasse militaire en Libye.

Le seul véritable 'fait marquant' de ce mardi, c'est le nouveau record historique inscrit par l'once d'or à 1.450$... ce qui n'est pas un signe évident de sérénité des marchés.

De plus, Moody's a dégradé ce matin sa note sur les émissions obligataires du Portugal à 'Baa1', contre 'A3' précédemment, sans exclure une autre révision à la baisse, pointant du doigt ' l'incertitude politique, budgétaire et économique croissante ' du pays.

Cela n'affecte pas l'Euro qui repasse au-dessus des 1,4235$ et le cours du pétrole reste très 'tendu' à 108,3$ sur le NYMEX (et plus de 121 sur le Brent à Londres).

Sur le CAC, EDF (-3,7% à 28,45 euros) et GDF Suez (-2% à 27,72E) signent les plus lourds replis, pénalisés par la décision du gouvernement de prendre ' un ensemble de mesures destinées à limiter l'impact du prix de l'énergie sur le pouvoir d'achat des Français '.

Sans surprise, les bancaires sont également à la peine après la dégradation du Portugal, à l'image de Crédit Agricole (-1,1%), Société Générale (-1,05%) et BNP Paribas (-0,5%).

Pernod Ricard grappille +0,15%, après avoir cédé sa participation minoritaire dans Suntory Holdings Ltd, pour 4,66 milliards de yens. Par ailleurs, le groupe a réalisé une émission obligataire pour un milliard de dollars à 10 ans.

À l'inverse, STMicroelectronics enregistre la plus forte progression du CAC, avec un gain de 2,5% à 9,00 euros, bénéficiant de l'annonce du rachat de National Semiconductor par Texas Instruments.

Hors CAC, Maurel & Prom prend la tête du SBF120 avec un gain de 4,8% à 14,35 euros, dopé par une note de Deutsche Bank qui réitère sa recommandation 'achat' et relève l'objectif de cours à 22,90 euros, contre 15,30 euros précédemment.

À l'opposé, EDF Énergies Nouvelles recule de -2,4%. L'électricien a l'intention de porter devant la justice l'annulation d'un contrat de projet éolien que lui a notifié, le 1er mars dernier, Xcel Energy, filiale de Northern States Power.






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