Comme la veille (-1.2%), la bourse de Paris achève la séance du jour sur une perte de 1.26%, à 6.272 points, une trajectoire baissière qui se retrouve à Francfort (-1%), à Londres (-1.9%) ainsi que sur l'E-Stoxx50 (-1.5%).

Outre-Atlantique, Wall Street se cherche encore, entre un S&P500 qui lâche 0.5% et un Nasdaq qui grappille 0.4%

Les investisseurs sembler toujours chercher le bon positionnement face à une Réserve fédérale qui relève ses taux et à une croissance mondiale à la peine du fait des récents confinements chinois.

Ce regain de volatilité sur les marchés a pris par surprise bon nombre d'investisseurs, forcés d'admettre que le régime de faible volatilité qui régnait en maître ces dernières années est désormais révolu.

La hausse du VIX, dit 'indice de la peur', illustre bien la nervosité ambiante : l'indice a bondi de plus de 18% hier pour repasser au-dessus du seuil des 30 points. Pour rappel, le marché est dit calme en-deçà de 20 et nerveux au-delà de 30. Aujourd'hui, après avoir progressé de +2.5% (autour des 32), il retombe de près de 2%, autour des 30.

La volatilité pousse les intervenants de marché à revoir leurs stratégies d'allocation d'actifs, sans trop savoir sur quel pied danser à l'heure actuelle.

'L'inflation élevée, ou les efforts des banques centrales pour la contenir, sont-ils sur le point de provoquer une récession?', s'interroge Joseph V. Amato, le directeur des investissements actions chez Neuberger Berman.

'Les gouverneurs peuvent-ils assurer un atterrissage en douceur?' poursuit le gérant. 'Et les marchés actions ont-ils pleinement intégré ces risques?', se demande-t-il.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est lui aussi très instable et reflue autour de 2,88%, après plusieurs jours de volte-face et les pics atteints la semaine dernière.

Chez Aurel, on estime que les discours moins agressifs de la Fed, moins ' faucon ' n'a tout simplement pas été écouté par les investisseurs. Par ailleurs, ' La BCE s'inquiète de l'impact de la dégradation de l'économie européenne et de la volatilité des marchés sur le bilan des banques commerciales européenne ', croit savoir l'entreprise d'investissement.

Désormais privés, ou presque, de résultats, les investisseurs vont devoir utiliser la boussole des indicateurs pour se repérer sur des marchés en quête de direction.

Ce jeudi, les projecteurs seront braqués sur la publication de plusieurs indicateurs d'activité américains, dont l'indicateur avancé du Conference Board.

Les investisseurs ont pris connaissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie qui continue d'augmenter dans l'ensemble ce mois-ci, mais à un rythme bien moins vigoureux, à en croire l'indice de la Fed locale qui recule de 15 points pour s'établir à 2,6 en mai, son plus bas niveau en deux ans.

Sur l'agenda des indicateurs figuraient également les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis. Leur nombre a finalement augmenté la semaine du 9 mai dans le pays, s'établissant à 218 000, contre 197 000 (chiffre révisé) une semaine plus tôt.

Dans l'actualité des sociétés hexagonales, EDF annonce ajuster son estimation de production nucléaire pour 2022 à 280-300 TWh contre 295-315 TWh précédemment, alors que plusieurs réacteurs sont fermés à la suite d'un phénomène de corrosion sous contrainte affectant des portions de tuyauteries des réacteurs nucléaires.

Société Générale annonce la finalisation de la cession de Rosbank ainsi que de ses filiales d'assurance en Russie à Interros Capital, transaction annoncée le 11 avril qui entrainera l'enregistrement d'une perte nette en compte de résultat d'environ 3,2 milliards d'euros.

Eurazeo publie une hausse de ses actifs sous gestion de 41,5 % sur 12 mois, à 32,2 milliards d'euros, tandis que le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 31% (à ptcc) par rapport à la même période douze mois plus tôt.

Enfin, l'autorité britannique de la concurrence a annoncé jeudi qu'elle s'inquiétait des conséquences économiques de la fusion entre Veolia et Suez. La Competition and Markets Authority (CMA) indique que son enquête approfondie a montré que le rapprochement entre les deux groupes français pourrait conduire à un affaiblissement de la concurrence sur le marché du traitement des déchets et des eaux usagées au Royaume-Uni.


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