Le CAC40 lâche -1,25% à 4.445Pts dans un volume étoffé de 4,2MdsE contre 2,83MdsE la veille.
Les places européennes ont clôturé au plus bas du jour (-1,5% en moyenne d'après l'S-Stoxx50) après avoir battu ce matin de nouveaux records annuels ou historiques: 4.512,6Pts à Paris, 9.810Pts sur le DAX, 6.895Pts sur le FT-100.
Chez nos voisins, Francfort perd au final -1,1% , Londres -0,55% mais Madrid chute de -2,35% et Milan dévisse de -3,6%.
La piètre croissance en Europe -sauf en Allemagne- et les déclarations contradictoires de membres de la BCE au sujet de la déflation et de la réponse à y apporter ont provoqué un basculement des marchés en mode 'risk-off' (aux USA comme Europe).

Le phénomène affecte également les marchés obligataires où l'on assiste à un grand écart Nord/Sud sans précédent depuis 3 ans avec des tensions de 17 à 20Pts de base sur les dettes à '10 ans' portugaises, espagnoles ou italienne tandis que le Bund se détend de 6Pts de base vers 1,312% (au plus bas de l'année 2014).

Il s'est réellement produit un mouvement de vente-panique sur les dettes périphériques ce jeudi, un coup d'arrêt brutal au cycle de course au rendement à tout prix.
Les marchés américains sont plombés par la correction des places européennes puis une production industrielle en berne aux Etats-Unis (-0,6%): le Dow Jones perd 1,1%, le 'S&P' -1,25%, le Nasdaq -1,4% et le Russel-2000 -1,75%.
La production industrielle a en effet chuté de 0,6% aux Etats-Unis en avril, alors que le consensus anticipait une stabilité.

De plus, le taux d'utilisation des capacités industrielles a diminué de 0,7 point à 78,6% en avril, s'éloignant ainsi de sa moyenne de long terme.
C'est totalement contradictoire par rapport à l'indice Empire State (qui explose à la hausse de +1,3 vers +19 contre +5 anticipé) au mois de mai.

L'inflation (+0,3% en avril) et l'indice Philly Fed (15,4) se sont en revanche révélés proches des attentes et les inscriptions hebdomadaires au chômage (en baisse de 24.000 à 297.000) ont surpris positivement.

De ce côté de l'Atlantique, la croissance de l'économie française s'est montrée inférieure aux attentes sur les trois premiers mois de l'année, puisque la progression du PIB est restée nulle, alors que le consensus visait une petite progression de +0,1%.

'La faiblesse de l'économie française au début de l'année remet en question la capacité du pays à atteindre son modeste objectif de croissance de 1% pour 2014 et met en lumière le besoin de nouvelles réformes plus en profondeur', commente-t-on chez Markit.

En dépit d'une croissance un peu meilleure que prévue en Allemagne (+0,8% contre +0,7% attendu), la croissance au niveau de la zone euro s'est elle aussi révélée décevante, à +0,2% alors que les économistes attendaient le double.

Sur le CAC40, les valeurs financières ont pesé sur la tendance avec AXA -2,8%, Sté Générale -2,75%, Crédit Agricole -4,2%, Natixis -5%.

A noter également Renault et Schneider à -2,9%, Alcatel à -3,3%, Bouygues à -3,6%.
Inversement, Air Liquide avançait de 0,3% à 106 euros (Morgan Stanley a réaffirmé sa recommandation 'surpondérer' et revu à la hausse son objectif de cours, de 108 à 120 euros). Kering s'est détaché du lot avec une envolée de +2,65%.

Vivendi cède 1%, suite à la présentation d'un résultat opérationnel ajusté pourtant en légère hausse organique au premier trimestre, grâce à la bonne performance d'Universal Music Group et de GVT.

Alstom recule de 2,7% à 28,5 euros, alors que le gouvernement a dévoilé un nouveau dispositif de contrôle par l'Etat des investissements étrangers en France, en pleines discussions pour la cession des activités énergétiques du groupe à GE.

Hors CAC, Korian-Medica perdait 4% après la publication, par le groupe de prise en charge de la dépendance, d'un chiffre d'affaires de premier trimestre en ligne avec les attentes et la confirmation de son objectif annuel d'activité.



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