La fin de séance ne s'annonce pas bien à la bourse de Paris qui avait ouvert sur un 'panic selling' (avec un impressionnant -5% quelques minutes après l'ouverture et un 'plus bas' inscrit à 6.736Pts) avant de reprendre +120Pts... mais qui retombe sous les 6.800 (-4,4% à 6.765)
La correction se propage dans des volumes étoffés de 4,5MdsE et l'on se dirige vers une séance à 6MdsE, au minimum.
L'Euro-Stoxx50 lâche -4%, le DAX40 -3,7%, Londres -3,5%, ce qui constitue la plus chute observée cette année pour l'ensemble de ces indices.
Fermée hier pour la fête de Thanksgiving, Wall Street a rouvert en forte baisse vendredi pour cette séance écourtée : le S&P500 perd -2%, le Dow Jones -2,6% (sous 35.000), le Nasdaq s'en tire presque bien avec -1,6%... mais le Russell-2000 lâche -3%.
Ce sont les plus lourds repli observés à Wall Street depuis fin octobre 2020.
Le 'VIX', la jauge du street affiche +48% vers 27,5 et le 'risk off' pénalise fortement le compartiment des crypto-actifs avec -8% à -10% sur le Bitcoin, l'Ethereum, le Cardano, Riple, etc.

C'est également la plus lourde (ou la seconde) correction de l'année sur le pétrole avec -9,5/-10% sur le Brent à 74,6$ et le WTI (à 70,6$).

Les places boursières, les matières premières, les 'cryptos' sont impactées par la découverte d'un nouveau variant du Covid en Afrique du Sud jugé particulièrement préoccupant de par son nombre élevé de mutations, un phénomène qui pourrait potentiellement le rendre indifférent à la vaccination de ses hôtes.
Le CAC40 se montre particulièrement vulnérable au spectre de reconfinements et autres mesures de 'freinage' par le biais de la forte présences des entreprises liées à l'aéronautique, le loisir/tourisme, la restauration collective... et si les aéroports subissent une forte baisse de leur fréquentation, cela finira également par affecter les valeurs du luxe, qui pour l'heure résistent plutôt mieux que la moyenne des autres composantes du CAC40 et du SBF120.
Les marchés obligataires grimpent par arbitrage au détriment des actifs 'risk on' dans le cadre d'un 'flight to safe havens' : les taux longs se détendent de -6Pts en moyenne en Europe, les T-Bonds de -12Pts vers 1,53%.

Mais les actifs les plus recherchés sont les labos avec Pfizer +6%, Novavax +8% et Moderna +15%.
Pfizer affirme pouvoir mettre au point un nouveau traitement spécifique en 2 mois, Mordena également, mais il faudra ensuite vérifier son efficacité -et son inocuité-, puis des semaines pour le fabriquer et plusieurs trimestres pour que 60 à 70% de la population soit 'vaccinée'... autrement dit, cela pourrait prendre 1 an, et le nouveau variant virus aura -s'il échappe aux mesure de cantonnement à sa zone d'origine- eu le temps de se diffuser largement.

'Cette souche est apparemment à l'origine de la récente flambée des cas d'infection en Afrique du Sud', expliquent ce matin les analystes de Commerzbank.

'Alors qu'il partait de niveaux très faibles, le taux d'incidence à sept jours y est très rapidement passé à 40', font-ils valoir.

L'inquiétude gagne les marchés alors que les premiers cas d'infection à ce variant sont détectés en dehors de l'Afrique du Sud, à Hong Kong et en Israël notamment.

Conséquence en Europe, le Royaume-Uni a annoncé hier qu'il avait décidé de suspendre les liaisons avec l'Afrique du Sud et cinq autres pays d'Afrique Australe en raison des craintes que suscite la découverte de cette nouvelle souche du virus.

Signe de l'inquiétude sur les marchés, les grands indices asiatiques ont tous fini sur de lourdes pertes la séance de vendredi. A Tokyo, le Nikkei décrochait de plus de 2,5% en fin de journée tandis qu'à Hong Kong, le Hang Seng lâchait environ 2,3%.

Les informations inquiétantes en provenance d'Afrique du Sud - qui viennent rappeler aux marchés financiers que l'épidémie de Covid n'est pas encore terminée - pourraient venir gâcher les célébrations de Black Friday, la journée promotionnelle qui lance la période clé des achats de fin d'année.

Dans ce contexte, l'or - valeur refuge par excellence - s'adjuge 1% à 1.800 dollars l'once, illustrant la soudaine aversion au risque des opérateurs.
Le Dollar qui souvent de refuge dans des contextes 'tendus' perd malgré tout près de -1% vers 1,1325/E.


Dans l'actualité des valeurs françaises, Airbus dévisse de presque -11%, Elior de -10,5%, Safran et Air France d'environ -9%, et les valeurs bancaires sont également éprouvées avec -6 à -7%.

Novacyt annonce que son test PCR en temps réel genesig COVID-19 a été approuvé au Royaume Uni dans le cadre de la réglementation adoptée par l'Agence britannique de sécurité sanitaire (CTDA).

Rémy Cointreau annonce un partenariat avec Genesis (anciennement Greenback SAS), qui mesure l'impact des pratiques agricoles sur les sols en combinant prélèvements et métadonnées, autour de trois indicateurs : pollution, biodiversité et séquestration carbone.

Enfin, Lysogene annonce avoir obtenu un financement non dilutif de 4,3 millions d'euros de la part de Bpifrance, constitué d'un prêt Innovation R&D de trois millions et d'une avance récupérable de 1,3 million.


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