La Bourse de Paris consolide marginalement (-0,2%) accusant à peine le coup d'une nette hausse des rendements obligataires -notamment aux Etats Unis avec un T-Bond affichant désormais plus de 1,3% de rémunération- une dégradation que les analystes commencent à juger alarmante.

Mais les indices boursiers continuent d'enchaîner les records absolus alors que les T-Bonds affichent leur plus mauvaise marque depuis mi-février 2020.

La secousse devient également sérieuse dans la zone euro avec une nouvelle poussée de cinq points de base sur les OAT à 10 ans à tout juste -0,105%, tandis que les taux allemands remontent à -0,34%.

La tendance ne va pas s'arranger avec la publication d'une série d'indicateurs économiques US -ventes de détail et CPI- qui sont ressortis très au-delà des attentes.
de consommation de +5,9% au mois de janvier (grâce au versement de chèques de 600$ à chaque citoyen en difficulté) alors que le consensus s'est complètement fourvoyé avec une anticipation de +1%.
En ce qui concerne le 'CPI' (prix à la consommation), la hausse atteint +1,3% en janvier (au lieu de +0,4% anticipé) et le 'core rate' (hors alimentation + énergie) enregistre également une spectaculaire dérive de +1,2% (au lieu des +0,2% attendus).
Les ventes de détail font un bond encore plus spectaculaire de +5,9% au lieu des +1% anticipé (manifestement, les économistes n'ont pas tenu compte de l'effet 'chèques fédéraux').
Par ailleurs, après une hausse de 1,3% au mois de décembre 2020, la production industrielle des États-Unis s'est accrue de 0,9% en janvier selon la Réserve fédérale, une progression bien supérieure à ce que les économistes espéraient en moyenne.

Les intervenants de marché seront d'autant plus attentifs, dans la soirée, à la parution des dernières 'minutes' de la Fed, qui permettront de savoir où en est la réflexion de la banque centrale sur sa politique monétaire... et quel est son niveau de 'complaisance' par rapport à l'inflation.

Les récentes déclarations de son président, Jerome Powell, ne militent pas en faveur d'un changement de stratégie. Pour le patron de la Fed, seule une amélioration notable du marché de l'emploi pourrait la pousser à agir.

Jerome Powell a néanmoins admis qu'il faudrait 'plusieurs années' à l'économie américaine pour retrouver une situation de plein emploi.

A Paris, Kering (-8%) publie au titre de 2020 un résultat net part du groupe en baisse de 6,9% à 2,15 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant en recul de 34,4% à près de 3,14 milliards, soit une marge en dégradation de 6,2 points à 23,9%.

Le chiffre d'affaires du groupe de luxe s'est établi à 13,1 milliards d'euros, en retrait de 17,5% en données publiées et de 16,4% en comparable.
Ce qui inquiète les investisseurs, c'est le recul de -5% des ventes de Kering au 4ème trimestre et la contraction globale de -10% sur l'ensemble de l'année 2020.

Nexans (+11%) publie un résultat net part du groupe de 78 millions d'euros pour 2020, contre -122 millions en 2019, et un EBITDA de 347 millions, soit une marge en recul de 0,3 point à 6,1% pour un chiffre d'affaires standard de 5,71 milliards, en retrait de 8,6% en organique.

CNP Assurances publie un résultat net part du groupe en baisse de 4,4% (-2,1% à change constant) à 1,35 milliard d'euros et un résultat brut d'exploitation en recul de 14% (-5,7% à change constant) à 2,61 milliards, au titre de l'année écoulée.
BIC est également sanctionné (-6%) suite à la publication d'une chute de -16% de ses ventes de la division par 2 du bénéfice.

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