La Bourse de Paris affiche toujours une modeste progression de +0,2 (vers 5.555) à une heure de la clôture, plutôt en demi-teinte par rapport à l'Eurostoxx50 qui affiche +0,6% à 3.564, une nouvelle fois dans le sillage de Francfort qui gagne +0,9% (le DAX culmine à 13.690).

Wall Street aligne comme prévu une série de records absolus dès l'ouverture le Dow Jones égale son zénith à 30.322, le S&P500 bat le sien à 3.724 et le Nasdaq (+0,8% à 12.750) aligne une 8ème séance de hausse sur une série de 10, un 51ème record annuel pour un gain de +41,8% depuis le 1er janvier.

C'est le scénario parfait en amont de la séance des '4 sorcières' de ce vendredi 18 décembre.

C'est du 'classique' mais c'est parfaitement exécuté: les bonus de fin d'année vont être dantesques pour les fonds orientés 'croissance'.

Et l'année 2021 s'annonce déjà sous les meilleurs auspices puisque la FED conforté mercredi les espoirs d'un cycle d'assouplissement monétaire prolongé... 'jusqu'à ce que la croissance américaine ait retrouvé son plein potentiel'.

Comme prévu, la Fed a pris note hier soir de l'absence de pressions inflationnistes aux Etats-Unis et réitéré sa promesse d'en faire plus si l'économie américaine en éprouvait le besoin.

'En gros, cela signifie qu'il n'y aura pas de hausses de taux dans les 2 années qui viennent et que ses rachats d'actifs se poursuivront pendant longtemps', résument ce matin les équipes de Danske Bank.

'La Fed estime que l'économie va connaître un certain nombre de difficultés au cours des prochains mois en raison de l'épidémie de Covid-19 et des restrictions qui lui sont associées, mais les perspectives pourraient s'améliorer dans le courant du second semestre 2021, avec l'arrivée des campagnes de vaccination', poursuit la banque danoise.

Au cours de la conférence de presse ayant suivi la parution du communiqué, le président de l'institution, Jerome Powell, a réaffirmé la nécessité d'un soutien de l'activité par le biais d'un fort stimulus budgétaire fédéral.

Le patron de la Fed a également assuré que les marchés seraient avertis très en amont ('guidance') de tout changement de stratégie de la Fed, autrement dit que Wall Street ne serait plus jamais surprise par un changement d'inflexion de la politique monétaire.

Les marchés d'actions américains ont bien réagi à toutes ces annonces et signé une nouvelle pluie de records absolus pour célébrer le soutien constant de la banque centrale.

Autre élément favorable pour les marchés, les experts de la FDA américaine se penchent à partir d'aujourd'hui sur la demande de commercialisation du vaccin contre le Covid mis au point par Moderna.

'Cela signifie que le vaccin pourrait être approuvé par l'autorité de santé américaine dès samedi (...) et que les vaccinations pourraient démarrer dès le début de la semaine prochaine', souligne Dans Bank.

Les marchés ont pris connaissance dans l'après-midi de toute une série d'indicateurs US: il y a eu du très bon, mais surtout beaucoup de 'pas très bon' (mais ça ne compte pas à la veille des '4 sorcières' !).

Le très bon d'abord : les mises en chantier de logement ont augmenté de 1,2% en données CVS le mois dernier aux États-Unis, à 1.547.000 en rythme annualisé, niveau un peu supérieur au consensus de 1.520.000.

Le nombre de permis de construire de logement, censé préfigurer les mises en chantier futures, s'est quant à lui envolé de 6,2% à 1.639.000 en novembre, alors que les économistes l'attendaient en progression bien plus modeste de +1 à +1,5% (avec les confinements et reconfinements qui s'enchainent, les ménages aisés et pour qui le télétravail constitue une commodité, désertent les centre-ville, devenus sinistres et peu surs (beaucoup de délinquance avec la montée du chômage et l'arrêt des aides aux ménages en difficulté début septembre).

Mauvaise surprise également du côté de l'indice de la Fed de Philadelphie qui s'établit à 11,1 en décembre, en recul de 15 points par rapport au mois précédent (le consensus tablait sur un score de 20), marquant ainsi une franche décélération de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie.

Le tableau continue de se dégrader du côté de l'emploi avec des inscriptions aux allocations chômage encore en hausse (+23.000) la semaine dernière aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 885 000, contre 862 000 la semaine précédente (nombre d'ailleurs révisé par rapport à l'estimation initiale de 853 000).

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 812 500 en hausse de 34.250 d'une semaine à l'autre.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 24 000 la semaine précédente, à 5,78 millions.

La journée a également été animée par la réunion de la Banque d'Angleterre qui maintient le statu quo, de même que la Banque Nationale Suisse qui maintient son taux directeur à -75Pts de base.
Le Dollar glisse de -0,5% vers un nouveau plancher de 1,2260/E et l'or s'envole symétriquement de près de +2% vers 1.895$.
Le Bitcoin pulvérise un nouveau record à plus de 23.000$, soit +15% en 36H... la spirale spéculative s'emballe avec le franchissement de la barre symbolique des 20.000, illustrant un pur phénomène de 'FOMO'.

Côté valeurs, EDF (+1,5%) indique relever son objectif d'EBITDA pour l'année 2020 à un montant 'égal ou légèrement supérieur à 16 milliards d'euros', pour une production d'origine nucléaire en France attendue proche de 335TWh.

Casino annonce avoir mené avec succès deux opérations de financement dans le cadre de la poursuite du renforcement de sa structure financière. Le montant total de ces financements atteint 625 millions d'euros et dépasse les 500 millions d'euros initialement visés.

Schneider Electric annonce avoir finalisé avec succès son investissement minoritaire stratégique dans Planon Beheer BV, société présentée comme un leader des logiciels de gestion de bâtiments et de l'environnement de travail.

Berenberg réaffirme son opinion 'achat' sur Gecina avec un objectif de cours remonte de 130 à 145 euros, après avoir relevé ses hypothèses de croissance de la valeur du capital du portefeuille à 3,8%, le dernier rendement déclaré lui paraissant prudent.


Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.