La semaine début sur une note indécise mais le CAC40 se maintient à flot (+0,1% à +0,2%), dans des volumes inexistants (0,9MdsE au bout de 7 heures de cotations, scénario prévisible pour un 8 mai et l'absence d'activité est renforcée par la fermeture de la Bourse de Londres en l'honneur du couronnement de Charles III).
Wall Street débute tout doucement, en léger repli de -0,15 à -20% (score homogènes pour les 3 indices) alors que les T-Bonds se dégradent de +6Pts de base vers 3,5060%.
En Europe, les T-Bonds, les BTP et les Bunds se tendent de +4Pts vers 2,925%, 4,24% et 2,333% respectivement.

Si la BCE comme la Fed se sont finalement montrées un peu plus restrictives que prévu, leurs déclarations laissent toujours penser que le cycle de resserrement monétaire devrait bientôt toucher à sa fin.

Parallèlement, les indicateurs publiés la semaine passée ont éloigné le scénario d'une récession, en particulier aux Etats-Unis où les chiffres de l'emploi ont largement dépassé les prévisions en avril.

Cette statistique publiée vendredi a permis aux marchés américains de rebondir, même si leur bilan sur l'ensemble de la semaine s'avère plus mitigé: le Dow Jones affiche un repli hebdomadaire de 1,2%, tandis que le Nasdaq a grignoté 0,1%.

Jeudi prochain, ce sont les dernières statistiques de l'inflation américaine qui seront particulièrement suivies.

Le consensus des économistes table sur un ralentissement de l'indice des prix à la consommation (CPI) à +0,3% dans sa version de base ('core') en avril, contre +0,4% le mois précédent.

Une telle décélération permettrait d'accréditer le scénario d'un atterrissage en douceur de la croissance, déjà renforcé par les solides chiffres de l'emploi dévoilés vendredi.

L'autre question-clé est de savoir si l'accalmie sur le front du secteur bancaire américain qui semble s'être dessinée ces derniers jours va se poursuivre au cours des prochaines semaines.

'Notre scénario de base est que le regain de stress bancaire va rester contenu et qu'il ne va pas se transformer en une crise d'ordre systémique', assurent les analystes de Danske Bank dans leur dernier point de marché.

Car si le CAC 40 conserve un gain de près de 15% depuis le début de l'année, bon nombre de stratèges jugent que ses gains demeurent fragiles, comme l'illustre le récent épisode de consolidation technique qui l'a fait replonger sous les 7500 points.

Les analystes font remarquer que la progression du CAC tient principalement à la bonne tenue de ses noms de 'qualité', essentiellement issus du secteur du luxe, et de ses titres défensifs plutôt qu'à celle des valeurs cycliques, plus sensibles à la conjoncture.

Après ces performances exceptionnelles, les investisseurs pourraient être tentés de donner raison au vieil adage boursier qui conseille de vendre en mai puis de s'en aller ('sell in May and go away').

L'impulsion pourrait venir, comme souvent, de Wall Street, où les analystes techniques recommandent de surveiller avec attention le seuil technique des 4200 points, jugé particulièrement important puisqu'il correspond à la borne haute du 'trading range' de l'indice S&P 500 ces neuf derniers mois.

'Une incursion décisive au-delà des 4200 points libérerait le potentiel haussier du S&P 500, qui pourrait alors aller chercher rapidement le cap des 4300 points', promet Gregory Drahuschak, chez Janney Montgomery Scott.

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