Le CAC40 (-1,3% vers 7.530) va devoir s'employer pour préserver le support des 7.350 d'ici 17H35.
L'objectif n'est pas inatteignable puisqu'il s'agit de reprendre 0,25% en une demi-heure... et une détente de taux se dessine pour cause de vague de risk-off sur le compartiment action).
L'Euro-Stoxx50 (-1,4%) est également en situation délicate sous 4.830Pts (c'est le support moyen terme à sauvegarder).

On peut dire que les bourses 'ratent la dernière marche' : alors que la veille, le Nasdaq venait d'inscrire un nouveau record absolu à 18.785.
Le lendemain, ce même indice rechute de -2,4% vers 18.160 et le S&P500 lâche -1,5% à 5.727, le voici proche du support des 5.700 (avec les 5.640 en ligne de mire).
Ce qui est mauvais signe techniquement, c'est l'ouverture de 'gaps de rupture' sur les 2 indices majeurs (le Dow Jones, par son mode de calcul, subit rarement ce genre de scénario).

Pas de mauvaise surprise pourtant du côté des indice US : la jauge de l'inflation 'PCE' -surveillé de près par la Fed- ressort en baisse de 0,2 point par rapport à août, à 2,1% en données brutes, mais stable à 2,7% en sous-jacent (hors énergie et alimentation).

Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,5% en septembre par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,3%... la encore, c'est conforme au consensus, et la consommation demeure très robuste (on évoque un 'effet richesse' entretenu par Wall Street).

La dernière 'stat' est d'importance mineure : le Département du Travail annonce avoir enregistré une baisse de -12.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis -à 216.000- la semaine dernière.

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 236.500 pour la semaine du 26 octobre, en retrait de 2.250 par rapport à celle de la semaine précédente, un écart anodin qui ne peut en aucun expliquer la déprime de Wall-Street.

Il faut donc chercher l'explication de la lourdeur de Wall Street du côté des marchés de taux, avec des rendements qui se tendent de +2,3Pts sur le '10 ans' US à 4,287% (après 4,33% en séance), de +1Pts sur le '2 ans' à 4,165% (pire score depuis le 1er août), tandis que le '30 ans' refranchit les 4,500%.

La journée a également été marquée par la publication des estimations rapides de l'inflation pour le mois qui s'achève, d'abord en France en tout début de séance, puis -et surtout- dans la zone euro.

Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 1,2% en octobre 2024, un taux annuel en légère hausse donc après celui de 1,1% enregistré en septembre.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2% en octobre 2024, en augmentation donc après 1,7% le mois précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

'En raison d'une base de comparaison faible, le taux d'inflation va se redresser. Il était tombé à 1,7% sur un an en septembre et pourrait revenir vers 2%. De son côté, l'inflation sous-jacente devrait continuer de s'éroder', avait indiqué Oddo BHF pour la zone euro.

Nos OAT se dégradent de +1,5Pts à 3,130 (contre 3,1800% vers 15H), les Bunds de +1,5Pts à 2,39%, et les BTP italiens de +3,5Pts à 3,662%.
La paire Euro/$ reste stable vers 1,0860, le pétrole rebondit de 0,3% vers 73,3$ à Londres.

Outre ces indicateurs, cette séance de jeudi est une nouvelle fois placée sous le signe des publications d'entreprises, comme celle de la Société Générale qui a vu son résultat net part du groupe multiplié par 4,6 au troisième trimestre.

Parmi les autres poids-lourds de la cote ayant dévoilé leurs performances trimestrielles depuis hier soir, figurent notamment TotalEnergies (-3%), BNP Paribas (-5%), compensé par la Sté Générale à +10,5%, Airbus, AXA, STMicro, ou encore TF1, Ubisoft, Imerys et Spie (-6,5%).


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