La Bourse de Paris (-0,25% vers 7.025Pts) connait une de ces séances de dérive latérale au sein d'un étroit corridor d'à peine 0,4% d'amplitude, comme si les investisseurs mettaient leurs stratégies sur 'pause' en attendant une 'stat' décisive d'ici quelques heures.

Puis la statistique en question (le CPI, ou inflation US) paraît, elle ressort bien pire qu'anticipé... et pourtant rien ne bouge : c'est un 'non événement' total.
La hausse des prix aux Etats-Unis bondit de +0,6% à 6,2% au mois d'octobre en données annualisées, alors que les économistes anticipaient 5,8% (contre 5,4% en septembre). L'inflation 'core' (hors énergie et alimentation) grimpe également de +0,6%, à 4,6% contre 4,3% attendus et 4% le mois précédent.

Mais ni l'obligataire, ni les 'futures' ne tressaillent à 1H de l'ouverture de Wall Street.

Les inscriptions aux allocations chômage ont de leur côté diminué la semaine du 1er novembre aux Etats-Unis pour s'établir à 267 000 contre 271 000 (chiffre révisé) la semaine précédente, selon le Département du Travail américain.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 278 000 soit un recul de 7250 par rapport à la semaine précédente. Il s'agit des niveaux les plus faibles enregistrés depuis mars 2020, indique le rapport.

Mardi matin, Deutsche Bank notait toutefois que pour la majorité des économistes (qui continue d'influencer les investisseurs), le narratif des banques centrales reste parole d'évangile : 'les pressions inflationnistes s'avéreront transitoires et nous verrons les pressions sur les prix diminuer au cours de l'année prochaine'.

Les opérateurs doivent aussi prendre connaissance des stocks des grossistes pour septembre aux Etats-Unis dans l'après-midi.
Le seul actif qui semble réagir un peu à une inflation qui passe la barre des 6% aux Etats Unis, c'est l'or qui gagne 0,5% à 1.835$... ce n'est toutefois pas très spectaculaire vu les circonstances.

Dans l'actualité des valeurs, Valneva s'envole de +23% alors que l'UE vient de commander 60 millions de doses pour un montant de 500MnsE.

Crédit Agricole publie au titre du troisième trimestre 2021 un résultat net part du groupe en hausse de 43,5% à 1,4 milliard d'euros, aidé par une baisse du coût du risque et un résultat brut d'exploitation sous-jacent en croissance de 6,2%.

Alstom (+9%, large leader du CAC40) publie pour son premier semestre 2021-22 un résultat net ajusté de 172 millions d'euros, contre 168 millions un an auparavant, et une marge d'exploitation ajustée de 4,5%, en baisse de trois points en comparaison annuelle: l'intégration de Bombardier génère des charges financières (dépréciations) moins lourdes que prévu.

EDF publie ce matin un chiffre d'affaires de 57,1 milliards d'euros réalisé au cours des neuf premiers mois de l'année, soit une croissance organique de 15,7 % par rapport à la même période un an plus tôt. Le groupe confirme son objectif d'EBITDA supérieur à 17,7 MdsE pour 2021 et confirme aussi ses perspectives pour 2022, à savoir atteindre 500 ME de baisse des charges opérationnelles entre 2019 et 2022 et 3 MdsE de cessions entre 2020 et 2022.

Arkema relève ses objectifs pour 2021, visant désormais une croissance d'au moins 40% de l'EBITDA des matériaux de spécialités par rapport à 2020 en organique, conduisant à une nouvelle prévision d'EBITDA pour le groupe d'environ 1,6 milliard d'euros.

Saint-Gobain (-2%) annonce l'acquisition d'une participation minoritaire dans Livspace, entreprise numérique en forte croissance en Inde et en Asie du Sud-Est, investissement qui renforcera l'offre complète du groupe français sur le marché indien de l'habitat résidentiel.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.