Après un début de semaine difficile qui aura vu l'indice parisien céder près de 3% en trois séances, la bourse de Paris a tenté un rebond ce jeudi mais les acheteurs ne sont pas vraiment là: moins de 1,5MdE échangé en 8 heures de cotations.
Le CAC40 a reperdu ses 1% initiaux, rechutant de 7165 vers 7.100 points avant de se reprendre un peu (+0,5% à 7.135).

L'euro-Stoxx50 se montre plus résilient avec un gain de +0,9% qui doit beaucoup aux +1,1% de Francfort.
Wall Street se redresse nettement après avoir rouvert en repli : le Dow Jones grappille 0,1% le S&P500 prend 0,4%, le Nasdaq +0,6%.

La séance s'avère riche statistiques, plusieurs ont trait à l'emploi des 2 côtés de l'Atlantique.
Le secteur privé aux Etats-Unis a généré 278.000 emplois en mai, un chiffre largement supérieur aux attentes (plus de 50%), selon l'enquête mensuelle publiée ce jeudi par ADP, spécialiste de l'externalisation de la gestion des ressources humaines.

Les créations de postes sur le mois écoulé ont ralenti très marginalement par rapport aux 291.000 du mois précédent, un nombre révisé en très légère baisse par rapport à une estimation initiale qui était de 296.000.
Le consensus tablait sur seulement +175.000 nouveaux jobs.
Le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis n'a augmenté que de 2000 lors de la semaine du 22 mai, s'établissant à 232 000 contre 230 000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport à 229 000), selon le Département du Travail (le consensus tablait sur +5.000).

La productivité non-agricole n'a diminué que de 2,1% aux Etats-Unis au premier trimestre 2023 en rythme annualisé, chiffre révisé par rapport à une estimation préliminaire du Département du Travail qui était de -2,7%.

Cette baisse, là où Jefferies anticipait une révision à -2,6% seulement, repose sur une augmentation de 2,6% du nombre d'heures travaillées, alors que la production ne s'est accrue dans le même temps que de 0,5%.

Par ailleurs, compte tenu d'une progression de 2,1% du salaire horaire, cette chute de la productivité s'est traduite par un bond de 4,2% des coûts unitaires salariaux non-agricoles sur les trois premiers mois de l'année.

Côté activité industrielle, le secteur manufacturier américain s'est contracté en mai, à en croire S&P Global dont l'indice PMI s'est établi à 48,4 en définitive pour le mois écoulé, contre 48,5 en estimation flash et après 50,2 en avril.
Une autre enquête confirme ce ralentissement: selon l'ISM (Institute for Supply Management), l'activité dans l'industrie manufacturière s'est contractée à 46,9 le mois dernier, contre 47,1 (septième mois de repli d'affilée en mai).

Fait préoccupant, l'ISM souligne que son sous-indice mesurant la vigueur des carnets de commandes, en baisse de 5,6 points le mois dernier, n'avait plus chuté à un tel rythme depuis la crise financière de 2008.

En Europe, le taux de chômage vient de tomber au plus bas depuis le début du 21ème siècle, à 6,5% contre 6,6% en avril.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 6,1% en mai 2023, marquant ainsi une nette décélération après le taux de 7% observé en avril, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
S'agissant des principales composantes, l'alimentation, alcool et tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en mai (12,5%), suivi des biens industriels hors énergie (5,8%), des services (5%) et de l'énergie (-1,7%).
En Europe, atteignant un plus bas de 36 mois à 44,8 en mai, l'indice HCOB PMI a signalé une nouvelle décroissance mensuelle du secteur manufacturier de la zone euro, et à un rythme accéléré par rapport à celui du mois précédent (45,8 en avril).

En France, l'indice HCOB PMI a signalé une nouvelle décroissance mensuelle du secteur manufacturier français, et à un rythme très proche de celui du mois précédent, au vu du creux de 35 mois enregistré en avril (45,6).

Les investisseurs accueillent sans émotions l'adoption par la Chambre américaine des représentants de l'accord visant à suspendre le plafond de la dette des Etats-Unis, un dossier qui semble enfin arriver à son terme après de longues négociations.
L'accord - qui prévoit de suspendre la limite d'emprunt de l'Etat américain jusqu'en janvier 2025 en contrepartie d'une réduction drastique des dépenses fédérales - doit désormais être présenté au Sénat, qui est contrôlé par les démocrates: le relèvement du plafond n'est plus qu'une formalité.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des obligations d'Etat à 10 ans recule de -2,5Pt à 3,612%, l'éloignement d'un risque de défaut des Etats-Unis rendant la dette américaine plus attractive.
En Europe, les OAT et les Bunds se détendent de -1Pt, à 2,83% et 2,26% respectivement.

Dans l'actualité des entreprises tricolores, Sanofi fait part du lancement d'Action 2023, son plan mondial d'actionnariat ouvert à 86.000 salariés dans 56 pays, pour 'associer l'ensemble des salariés, dans tous ses territoires géographiques, au développement futur et aux résultats de l'entreprise'.

Safran a annoncé jeudi être entré en négociation exclusive avec Air Liquide en vue d'acquérir ses activités d'oxygène aéronautique.
Alstom dévoile le premier des nouveaux trains pour les lignes Nord-Sud et Est-Ouest à Singapour.

Enfin, Rémy Cointreau publie au titre de son exercice 2022-23 un BNPA de 5,79 euros, en progression de 37,5% (5,85 euros hors éléments non récurrents) et une marge opérationnelle courante de 27,7% (+2,3 points en publié et +1,4 point en organique).

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