CAC40 : le 'GR' au zénith, déluge de records tous azimuths
De fait, le Nasdaq-100 vient de rouvrir en hausse et d'inscrire un nouveau record absolu à 21.191Pts (soit plus de 0,3% de gain), le S&P500 (+0,2%) retrace une nouvelle fois le zénith des 6.125/6.128), le Dow Jones a brièvement testé 44.600 avant de s'effriter de 0,2% vers 44.450.
L'indice CAC 40 s'est hissé vers 8.220Pts (+0,4%) et le CAC40 'GR' a battu un nouveau record absolu vers 15H à 25.680.
Records également en pagaille pour le DAX40 (22.860Pts et presque +15% depuis le 1er janvier), l'Euro-Stoxx50 (5.544), l'IBEX (Madrid en tête avec +0,6% culmine à 13.116, soit +13% en 2025), etc.
Portés par la perspective d'une fin du conflit ukrainien, les grandes places européennes progressent de façon inexorable.
Sur le plan géopolitique, des délégations américaine et russe sont arrivées en Arabie saoudite afin de démarrer des discussions destinées à mettre fin à la guerre qui oppose depuis maintenant presque trois ans la Russie et l'Ukraine.
Mais les grands dirigeants européens s'inquiètent ouvertement de la possibilité d'un accord purement 'bilatéral' entre Trump et Poutine, qui n'irait pas forcément dans le sens des intérêts de Kiev et des pays européens. Olaf Scholz a déclaré que 'l'heure n'est pas à la paix et que l'Ukraine se situe toujours au beau milieu d'une guerre'.
L'Europe envisage de continuer de soutenir Kiev militaire et envisage de doubler ses dépenses d'armement : en conséquence, les valeurs de la défense ont largement occupé les avant-postes du marché hier et de nouveau ce mardi.
Ce fut un feu d'artifices lundi sur des titres liés à l'armement comme Saab (+16%), Rheinmetall (+14%), BAE Systems (+9%), Leonardo (+8%), Thales (+8%) ou Dassault Aviation (+6%).
Ils signent encore -comme Thalès- les meilleures performances de l'indice STOXX Europe 600.
Les investisseurs ont peu réagi à la publication à 14h30 de l'indice 'Empire State' de la Fed de New York.
L'activité manufacturière a légèrement augmenté dans l'État de New York en février, selon l'indice calculé par la Fed locale, qui a grimpé de 18 points pour ressortir en terrain légèrement positif, à +5,7.
Les nouvelles commandes et les livraisons ont augmenté modérément, mais les niveaux d'emploi ont diminué. Les prix des intrants ont augmenté au rythme le plus rapide en près de deux ans, et les hausses des prix de vente se sont aussi accélérées de façon notable.
La bonne surprise du jour provient de l'indice ZEW du sentiment économique pour l'Allemagne : il effectue un bond considérable (+11,3) et dépasse largement attentes dans l'enquête de février : à 26, il ressort supérieur de 15,7 points à sa valeur du mois précédent et signe sa plus forte augmentation des deux dernières années.
'Cette montée d'optimisme est probablement due à l'espoir d'un nouveau gouvernement allemand capable d'agir. De plus, on peut s'attendre à ce que la consommation privée s'accélère au cours des six prochains mois', explique Achim Wambach.
'Et la récente décision de la BCE de réduire les taux d'intérêt en réponse à la faiblesse de l'activité économique au sein de la zone euro a probablement contribué à l'amélioration des perspectives pour le secteur de la construction', poursuit le président du ZEW.
Les évaluations de la situation économique actuelle en Allemagne se sont également améliorées, bien que plus légèrement : l'indice correspondant a augmenté de 1,9 point pour s'établir désormais à -88,5.
Le calme prévaut sur le marché des changes, caractérisé depuis plusieurs mois par un raffermissement du dollar, avec un euro qui stagne largement face au billet vert, autour de 1,0470.
Du fait du retour de l'appétit pour le risque, qui profite principalement aux actions, les achats de bons du Trésor restent limités et le caractère de 'valeur refuge' des Bunds attire moins des investisseurs qui caressent l'espoir d'un accord de paix en Ukraine.
La journée d'hier s'est ainsi soldée par une hausse de six points de base du rendement des Bunds à près de 2,49% tandis que celui des OAT françaises se tendait de presque cinq points, à 3,16%.
Le 'spread' OAT/Bund continue de se contracter à moins de 78 points de base, ce qui témoigne d'un retour de la confiance sur la capacité de la France à rembourser ses créanciers.
Sur le marché pétrolier, les cours résistent malgré la perspective d'un accord de paix en Ukraine, qui pourrait s'accompagner d'une levée sur le pétrole russe et donc d'une augmentation de l'offre.
Le Brent s'adjuge actuellement 0,1% à près de 75,3 dollars tandis que le WTI américain rebondit de 1,1% à 71,5 dollars.
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