Le CAC40 (+1%) est remonté jusqu'à 3.965Pts (il avait ouvert en repli à 3.900Pts), l'Euro-Stoxx50 jusque vers 2.908Pts: ce sont là les niveaux de clôture du 10 mars dernier.

C'était avant le séisme/tsunami/accident nucléaire du 11 mars, avant les frappes aériennes sur la Libye, avant les chiffres calamiteux concernant l'immobilier américain, avant que le pétrole n'atteigne les 106$, avant la démission du 1er Ministre portugais, avant la dégradation de la note d'une trentaine de banques espagnoles par Moody's.

Si l'on en croit le message induit par la forte hausse des marchés depuis 48H (2% de hausse en moyenne et même +2,5% pour l'Allemagne), tout va donc mieux maintenant qu'avant les tristes évènements du 11 mars.

La conjoncture économique et géopolitique est manifestement plus favorable aujourd'hui et l'avenir s'est éclairci pour les détenteurs de valeurs mobilières.

C'est si vrai que l'or (1440$) et l'argent battent de nouveaux records historiques. C'est une preuve indiscutable de confiance dans le caractère bénin des pressions inflationnistes -comme ne cesse de l'affirmer Ben Bernanke- alors que la Chine multiplie les initiatives pour les contenir.

En aucun cas la chute de 0,9% des ventes de détail au Royaume Uni ne saurait constituer un motif d'inquiétude vis-à-vis d'une potentielle récession: Londres mène la hausse tambour battant (+1,1%), comme stimulée par un taux d'inflation de +4 à +4,3% en rythme annuel.

Le 'paradoxe' de cette situation n'est qu'apparente: les 'marchés de flux' sont de retour.

Il n'existe plus aucune connexion entre la hausse des indices et l'actualité 'au jour le jour': les indices boursiers sont de nouveau gouvernés par la liquidité, par de l'argent qui fuit tour à tour les émergents, puis le Japon, puis les dettes des pays périphériques... et va s'investir partout où il y aurait un potentiel de plus values à court terme (la prophétie s'auto-réalise par 'effet Panurge'), même s'il s'agit d'une complète absurdité économique.

Oublié Fukushima, oublié le Proche Orient en ébullition, oublié les mauvaises 'stats'... il faut bien faire quelques chose de l'argent sorti de nulle part et que la FED déverse sur Wall Street chaque matin depuis début décembre.
Alors Wall Street rouvre en nette hausse (+0,5%) et les indices US re-franchissent d'importants seuils techniques comme les 1.300 sur le 'S&P' (qui prend 0,45%) ou les 2.700 Nasdaq (+0,55% à 2.715Pts), bien que les commandes de biens durables aient rechuté de -0,9% en février.

A Paris, 100% des valeurs du CAC40 sont dans le vert (tout va mieux qu'hier... ou même le 10 mars dernier) et Accor grimpe de +2,8%, partageant le podium avec ST-Micro.
Lafarge reprend +2% ainsi que Cap Gemini et Peugeot, EADS s'adjuge +1,7% ainsi que LVMH (qui aurait 'trop baissé').
Au sein du SBF-120, Ingenico s'envole de 6,1% à près de 28,2 euros, alors que Google aurait décidé de s'allier au groupe français dans le paiement sans contact, selon Les Echos.

Edenred (+4,6% à 21,6 euros) poursuit sa progression des dernières séances, toujours porté, semble-t-il, par des spéculations quant à d'éventuels retours de cash aux actionnaires dans un avenir proche.
Valéo et Faurecia reprennent +3,6% et +4,4% repectivement (l'effet 'Japon' aurait été surestimé).

A l'inverse, Recylex chute de 7,6% à 6,5 euros, alors que ' le Conseil d'Etat valide la légalité de la demande des liquidateurs judiciaires de Metaleurop ' explique Gilbert Dupont.




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