La Bourse de Paris reste en forte hausse ce jeudi à mi-séance, après le communiqué de la BCE qui maintient ses taux inchangés et dans le sillage de Wall Street, au lendemain des annonces sans surprise de la Réserve fédérale américaine.
L'indice CAC40 affiche un gain de 1,5% à 7.030 points, mais sous-performe assez nettement l'Euro-Stoxx50 qui bondit de +2% à 4.242Pts, alors que le S&P500 se retrouvera en position de battre un ou deux records de clôture d'ici demain soir et la conclusion de la séance des '4 sorcières' (qui s'annonce cette fois très bien après une entame de semaine décevante)..

Comme prévu, la Fed a annoncé hier soir une accélération de la réduction de ses rachats d'actifs à l'issue de la réunion de son comité stratégique, tout en ajoutant qu'elle prévoyait au moins trois hausses de taux l'an prochain.

'Ce durcissement de ton avait été bien fléché par les responsables de la Fed depuis la dernière réunion de l'institution, et notamment par son président (Jerome Powell, NDLR) lui-même lors de son témoignage devant le Congrès, ce qui a permis d'atténuer l'impact de ces décisions sur le marché', explique-t-on chez Deutsche Bank.

La Bourse de New York a d'ailleurs fini en nette hausse mercredi après les annonces de la banque centrale, qui semblent avoir rassuré les investisseurs quant à l'efficacité de sa communication.

Au coup de cloche final, à Wall Street, le Dow Jones s'adjugeait près de 1,1% tandis que le Nasdaq Composite grimpait de plus de 2,1%, à l'issue d'une ascension verticale et linéaire de +3,2% en 2 heures.

Banques centrales toujours et actualité chargée ce jeudi avec 2 réunions très attendues: à l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs, la BCE a décidé de doubler le rythme mensuel de ses achats nets dans le cadre de l'APP à 40 milliards d'euros au cours du deuxième trimestre 2022, puis réduira à 30 milliards au cours du troisième.
Sachant que dans l'intervalle, le PEPP sera 'éteint' fin mars... mais les lignes arrivant à échéance seront remplacées par des achats équivalents ('stérilisation du bilan'): les liquidités ne devraient donc pas manquer.

A partir d'octobre 2022, elle reprendra un rythme mensuel de 20 milliards, 'aussi longtemps que nécessaire pour renforcer les effets accommodants de ses taux directeurs et d'y mettre fin peu avant de commencer à relever les taux d'intérêt directeurs de la BCE'.

Pour l'heure, la BCE a décidé que le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 0,00 %, 0,25 % et -0,50 %.

La Banque d'Angleterre (BoE) a annoncé jeudi, en milieu de journée, avoir décidé de relever son taux directeur de 0,15 point, à 0,25%, une décision prise à la quasi unanimité par huit voix contre une parmi ses membres.

Le comité a également décidé à l'unanimité de maintenir son programme d'achat d'obligations d'Etat à 875 milliards de livres sterling, soit un total de 895 milliards en incluant les obligations d'entreprises non financières à note de crédit 'investissement'.
Justement, les investisseurs vont crouler sous les statistiques aujourd'hui, notamment du côté des Etats-Unis où une série d'indicateurs sur le marché de l'emploi, l'immobilier et l'activité industrielle seront dévoilés au fil de l'après-midi.

Les chiffres du jour (médiocres) constituent de précieuses indications sur l'état de la conjoncture mais passent un peu au second plan compte tenu des annonces de la BCE et de la BoE. En France, le climat des affaires se dégrade en décembre, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee qui perd trois points à 110, mais reste au-dessus de sa valeur d'avant la crise sanitaire (106).
Aux Etats Unis, les inscriptions au chômage américain rebondissent de +18.000 à 206.000 au cours de la semaine du 11 décembre 2021 (le consensus tablait sur +12.000 à 200.000).
Ce dernier chiffre n'explique nullement cette forte progression de l'Euro face au Dollar (+0,45% 1,1135) et une nette dégradation des marchés obligataires avec +4Pts de base sur les Bunds à -0,3260 et de +5Pts sur les OAT à 0,0340.
C'est pire encore sur les BTP italiens avec +9Pts à 1,008%.

Du coté des valeurs, EDF (-13,2%) indique que des défauts ayant été détectés sur des matériels des réacteurs n°1 et 2 de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), le remplacement des pièces concernées a été décidé, entrainant une prolongation de l'arrêt de ces réacteurs. Ces décisions entraînent une perte d'environ 1 TWh sur la fin de 2021 et amènent EDF à revoir son estimation d'EBITDA, aux prix de marché actuels, à entre 17,5 et 18 milliards d'euros, contre un objectif d'EBITDA supérieur à 17,7 milliards précédemment.

Moody's Investors Service a annoncé hier soir confirmer la note à long terme 'Aa3' attribuée à Crédit Agricole, ainsi que sa perspective 'stable'. La résistance du groupe bancaire, sa gestion saine du risque, sa position élevée de capital et la stabilité de ses résultats due à une bonne diversification expliquent le maintien de la note, indique l'agence de notation dans un communiqué.

L'action Sodexo a démarré la séance en nette hausse jeudi matin à la Bourse de Paris après la décision du courtier RBC de relever sa recommandation sur le titre à 'performance en ligne avec le secteur' contre 'sous-performance' jusque là. L'intermédiaire a également relevé son objectif de cours sur le titre, qui passe de 65 à 84 euros.

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