Le terme boursier du mois d'août débute par une chute collective de plus de -2,7% en Europe (-2,54% à Paris qui limite la casse avec un CAC40 à 6.295).

C'est Francfort (-2,7%) et Milan qui subissent le plus lourd repli (avec -3,3%) mais les indices ne finissent pas au plus bas.
En ce qui concerne les volumes, avec 4,75MdsE échangés à Paris, c'est supérieur de 50% à Vendredi... mais ce ne sont pas de dégagements massifs, loin de là.

Malgré le rebond de la dernière demi-heure, cette première séance du terme boursier du mois d'août reste la pire de l'année 2021, et même la pire depuis le 28 octobre 2020... et c'est exactement la même chose pour Wall Street qui voit les indices US perdre entre -1% (Nasdaq) et -2,1% (Dow Jones, sous 34.000) contre -1,4% en préouverture.

Et contrairement à un scénario récurrent, Wall Street ne rebondit pas après un début de séance tendu (grâce aux liquidités rapatriées d'Europe): le 'risk-off' s'impose et la faiblesse de la contrepartie acheteuse aggrave les écarts.
Le 'VIX' fait également un bond au-delà des 20 aux US mais ça se calme un peu... en revanche, journée noire pour le pétrole.

La forte conviction dans la capacité d'une stratégie 'tout vaccinal' à tourner la page de la pandémie -tant un plan sanitaire qu'économique- commence à se lézarder alors que la prolifération des 'cas' de contamination est particulièrement impressionnante dans les pays où le taux de personnes vaccinées est le plus élevé (Royaume-Uni notamment, mais également les Seychelles, puis Israël et certains états américains où plus de 65% de personnes ont reçu leurs 2 injections...).

Dans le détail, le nombre de nouveaux cas d'infections au Covid-19 remonte rapidement au Royaume-Uni, où plus de 40.000 nouveaux cas ont été comptabilisés la semaine dernière, soit 11 fois plus que la moyenne hebdomadaire du début du mois de juin.

'Il est devenu difficile d'échapper au Royaume-Uni aux conversations portant sur le fait de savoir si le pays a raison de lever toutes les restrictions avec des cas qui se multiplient dans la population', explique ce matin, Jim Reid, un analyste de chez Deutsche Bank.

Aux Etats-Unis, la pente des cas de coronavirus et de décès dus au Covid-19 compilée par les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC) se redresse tout aussi nettement, en particulier en Floride (beaucoup de retraités 100% vaccinés y vivent à l'année).

Les entreprises qui publient leurs résultats sont emportées par la tourmente: si le 2ème trimestre a été très bon, qu'est-ce qui garantit désormais que le 3ème le sera également ?

Dans ce contexte, les valeurs liées au tourisme et au transport aérien sont particulièrement malmenées en ce début de semaine (chute de -6% en moyenne pour les croisiéristes du S&P500).
Mais la décrue des taux -corollaire d'un soudain 'risk off'- plombe également le secteur bancaire, avec des replis moyens supérieurs à -4%.
Nos OAT effacent jusqu'à -5Pts de base à -0,055% (et -0,045% à 18H), les Bunds -5Pts à -0,40% (-0,385% désormais), les T-Bonds américains se repliaient spectaculairement, de -12,5Pts vers 1,180%, niveau plus revu depuis tout début février avant de corriger un peu vers 1,205%.

Cette journée se solde également par une chute libre du pétrole avec -5,5% à Londres (69,2$) et -6,5% à 67,1$ sur le NYMEX, l'une des plus fortes baisse des 12 derniers mois.

Les publications du trimestre écoulé suscitent une attente particulière en raison de la valorisation élevée du S&P 500, qui se traite à plus de 21 fois les bénéfices attendus, contre une moyenne de long terme de 18.

IBM donnera ce soir le coup d'envoi des publications 'non-financières', suivi par Netflix demain, Coca-Cola mercredi puis Intel jeudi.

L'agenda économique sera calme en début de semaine, mais s'animera à partir de jeudi avec une réunion de la BCE qui permettra d'en savoir plus sur les débats qui animent actuellement l'institution, notamment sur les thèmes de l'inflation et des rachats d'actifs.

Vendredi, les derniers indices PMI devraient montrer que le rythme de l'activité demeure très robuste en Europe en ce début d'été.

Sur le front des valeurs, l'aérien souffre avec -6,4% sur Airbus et -5% sur Safran, Air-France KLM dévisse de -5,5%.
Renault déjà fragilisé la semaine dernière, lâche -4,5%, Stellantis -4%.
Unibail ferme la marche avec -7,3%.

Capgemini (-1,3%) annonce la conclusion d'un accord en vue d'acquérir la société australienne Empired Limited sous un régime réglementaire australien nécessitant l'approbation de l'assemblée générale des actionnaires d'Empired. Le prix total proposé pour l'acquisition de 100% du capital social d'Empired s'élèverait à 233 millions de dollars australiens.

Vivendi (-1,5%) annonce avoir accepté la demande de PSTH que des fonds d'investissement dans lesquels William Ackman détient des intérêts économiques importants ou exerce la direction se substituent pour l'acquisition de 10% du capital d'UMG annoncée le 20 juin. La quotité du capital d'UMG finalement acquise par ces fonds sera comprise entre 5% et 10%.

Casino a annoncé avoir amélioré les conditions financières de son principal crédit syndiqué, dont l'échéance initiale était prévue en 2023. Le distributeur explique avoir signé un avenant avec l'ensemble des banques de son pool bancaire prévoyant l'extension de la maturité du crédit à 2026, pour un montant de 1,8 milliard d'euros.

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé le fexinidazole comme premier traitement entièrement oral pour la maladie du sommeil Trypanosoma brucei gambiense (trypanosomiase humaine africaine). La maladie du sommeil est une maladie parasitaire transmise par la piqûre d'une mouche tsé-tsé infectée.

Carmat annonce la première implantation dans le cadre commercial de son coeur artificiel bioprothétique Aeson, réalisée au Centre Hospitalier de Naples, 'étape majeure, qui ouvre une nouvelle page du développement de la société'.

Oddo BHF réitère son opinion 'surperformance' et remonte son objectif de cours de 180 à 187 euros sur Capgemini, avant la publication par le groupe de services informatiques de ses résultats de premier semestre 2021, le 28 juillet avant Bourse.

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