La Bourse de Paris chute de -3,7% vers 4.355, effaçant d'un coup tous ses gains depuis le 6 avril.

'La difficulté à dépasser durablement la zone des 4.520/4.550 points sur le CAC reste persistante à court terme' notait ce matin Kiplink, alors que l'indice tutoyait encore les 4.520Pts.

Le CAC40 n'est pas le plus mal loti puisque le DAX30 replonge de -3,9%... et les bourses de Vienne ou de Moscou de -7%.

L'Euro-Stoxx50 cède -3,8% à 2.806 et les indices US chutent de -2,7% à -2,8% (-2,1% pour le Nasdaq) après la publication de 'stats' US qui s'avèrent pires qu'attendues.

C'est également 'pire que prévu' en France: les ventes au détail en mars ont ainsi chuté de 24% en France, une baisse qui atteint même 43,4% pour les produits industriels.
la déflation n'est peut-être plus très loin : l'indice des prix à la consommation (IPC) du mois de mars augmente de 0,1% sur un mois, après une stabilité le mois précédent, mais en 'CVS' (corrigés des variations saisonnières), les prix baissent de 0,6% en mars, après −0,1% en février.

Toujours selon l'Insee, sur un an, les prix à la consommation ralentissent de moitié, à +0,7% après +1,4% en février, du fait d'un net repli des prix de l'énergie et des produits manufacturés et d'un ralentissement des prix des services et du tabac.

Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont plongé de 8,7% en mars, d'après le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient une chute de 6,4% en moyenne (après +0,4% en février).

En excluant le secteur automobile, les ventes au détail américaines se sont contractées de 4,5% le mois dernier, après une baisse là aussi de 0,4% en février, et alors que le consensus attendait un repli de 2,7% en mars.

L'indice d'activité 'Empire State' de la Fed de New York subit un effondrement historique de -21,5 vers -78,2 en avril, son plus bas niveau depuis sa création (et de loin !) alors que le consensus anticipait pour sa part une chute à -35.

A titre de comparaison, pendant la crise économique de 2008, l'indice 'Empire State' n'avait chuté -au pire- que jusqu'à -34,3 !
Confortant ce chiffre 'régional', la production industrielle des Etats-Unis a chuté de 5,4% en mars, d'après la Réserve Fédérale, le consensus tablait sur -3,5%.
Enfin, l'enquête mensuelle concernant le 'sentiment' des spécialistes du secteur immobilier enregistre son pire plongeon de l'histoire, de 72 au mois de février vers 30 au mois de mars, le consensus tablait sur 55.

Journée noire également sur le front du pétrole avec un baril tombant sous les 20$ à New York (19,8$) et de -7% à Londres sur le Brent, sous les 28$.

L'Euro consolide de son côté de -1% vers 1,0875/$.

Cette journée est également ponctuée d'une nouvelle rafale de (mauvais) trimestriels, toujours dans le secteur bancaire: l'indice sectoriel chute de -4,5% cet après-midi à Wall street (les 11 secteurs sont par ailleurs tous en repli).

Goldman Sachs publie au titre du premier trimestre 2020 un bénéfice net de 1,21 milliard de dollars, soit 3,11 dollars par action, à comparer à 4,69 dollars un an auparavant et alors que les analystes attendaient en moyenne une cinquantaine de cents de plus.

'GS' a réalisé un chiffre d'affaires stable à 8,74Mds$, une baisse significative des revenus en gestion d'actifs ayant été compensée par des progressions dans les autres activités.

Citigroup publie un bénéfice net ajusté en baisse de -46% à 2,5Mds$, soit 1,05 dollar par action (contre 1,87$ au T1 2019), BPA manquant de 42 cents l'estimation moyenne des analystes.

Mince consolation, le chiffre d'affaires s'est en revanche amélioré de 12% à 20,7Mds$ sur la période.

Bank of America dévoile une baisse de 45% de ses profits, soit 40 cents par action, un BPA inférieur de 16 cents à l'estimation moyenne des analystes.

Les provisions pour pertes sur crédit ont grimpé à 4,8Mds$, contre un milliard un an auparavant, sous l'effet d'une constitution de réserves pour 3,6 milliards en raison de la crise sanitaire.

Dans l'actualité des valeurs, un quatuor formé de Publicis, Accor, Airbus et Crédit Agricole chute de près de -8% et se dispute le rang de lanterne rouge au sein du CAC40.

Total (-6,5%) indique que sa marge sur coûts variables, raffinage Europe (marge de raffinage), a reculé à 26,3 dollars par tonne au premier trimestre 2020, contre 30,2 dollars au trimestre précédent et 33 dollars un an auparavant.

Vinci (-6,3%) annonce que son groupement à 50-50 avec Balfour Beatty s'est vu attribuer le 1er avril le marché de la phase 2 (construction) pour les lots N1 et N2 du projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) HS2, au Royaume Uni. S'étendant sur un tracé d'environ 90 km, les lots N1 et N2 comprennent un nombre important d'ouvrages d'art, de tunnels et de chantiers de terrassement. Au total, ils mobiliseront 1,8 million de m3 de béton et 32 millions de m3 de déblais-remblais.

Le groupe Michelin (-4%) annonce ce jour qu'il s'associe à Enviro, une start-up suédoise de vingt personnes créée en 2001, pour développer et industrialiser à grande échelle une technologie de pyrolyse permettant de recycler les pneumatiques en fin de vie.
Ses 2 clients français Renault et Peugeot subissent une rechute de -7,5% et -5,5% respectivement.

Le groupe Airbus (-7,8%) annonce que CIMON-2, l'assistant pour astronautes conçu et réalisé par Airbus pour le compte de l'Agence spatiale allemande DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt), a fait l'objet d'essais concluants dans la Station Spatiale Internationale (ISS).

Son fournisseur Safran chute de -6% (Boeing vient d'enregistrer l'annulation d'une commande de 75 B-737-Max.

L'analyste Credit Suisse annonce revoir à la hausse sa recommandation et son objectif de cours sur le titre du groupe Danone. L'analyste passe ainsi à 'Surperformance', avec une cible de 69 euros.

Berenberg réaffirme sa recommandation 'achat' et son objectif de cours de 38 euros sur Publicis, au lendemain d'un point d'activité préliminaire du groupe de communication au titre du premier trimestre 'bien meilleur qu'anticipé' selon le broker.

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