CAC40 : lourdeur, malgré record D-Jones, Or au zénith à 2600$
Le Nasdaq fait cavalier seul à la baisse avec -0,5%... mais il avait flambé de +6% la semaine dernière.
L'Euro-Stoxx50 semble plus corrélé aux indices US puisqu'il affiche +0,2% vers 4.825, malgré le repli de -0,5% de Francfort vers 18.600Pts.
Les investisseurs US se montrent relativement confiants dans l'attente des mesures de soutien à l'économie qu'annoncera la Fed à l'occasion de son comité de politique monétaire prévu de mercredi.
Le scénario d'une baisse de ses taux est acquis à 10% mais les investisseurs attendent de savoir dans quelle ampleur elle sera et craignent d'être déçus, tant la banque centrale a alimenté les anticipations ces dernières semaines.
Au vu du ralentissement de l'emploi, son président Jerome Powell avait affirmé à la fin du mois d'août que le temps était venu pour amorcer un cycle d'assouplissement monétaire, au vu de la dégradation du marché du travail.
Mais l'économie reste globalement robuste, c'est ce que démontre aujourd'hui
la hausse de +16Pts de l'activité manufacturière (de -4,5 vers +11,5) dans l'Etat de New York.en septembre : c'est la première fois en près d'un an que l'indice global 'Empire State' de la conjoncture générale s'améliore dans la région Est.
Parmi les composantes de l'indice, les nouvelles commandes ont grimpé et les livraisons ont considérablement augmenté, mais l'emploi a continué de se contracter modestement. Le rythme des augmentations des prix intrants et de vente a peu varié.
Les entreprises manufacturières sont devenues plus optimistes quant à l'amélioration des conditions dans les mois à venir, bien que l'indice des dépenses d'investissement soit tombé en dessous de zéro pour la première fois depuis 2020.
Le suspens reste donc entier sur le levier qu'adoptera la FED mercredi : la grande question étant de savoir si elle optera pour une baisse limitée de 25 points de base ou une réduction plus importante de 50 points.
L'outil FedWatch du CME Group montre que les investisseurs misent désormais à 59% sur une baisse de taux de 25 points de base mercredi, tandis que ceux qui tablent sur une réduction de 50 points ne sont plus que 41%.
Bon nombre d'intervenants estiment que la Fed a trop tardé pour agir au regard de la dégradation d'un certain nombre d'indicateurs, ce qui justifie qu'elle commence à frapper fort cette semaine.
'La situation actuelle ne justifie pas un pas de 50 points de base', tempère Christophe Morel, le chef économiste de Groupama Asset Management.
'La Fed devrait donc baisser ses taux de 25 points de base lors des trois prochains FOMC, puis marquer selon nous une pause de plusieurs mois pour observer les impacts sur l'économie réelle', prophétise-t-il.
Les anticipations étant élevées, le risque de déception est tout aussi grand.
Selon les calculs des équipes de J. Safra Sarasin, Wall Street a progressé en moyenne de 18% sur un an suite à l'amorce d'un cycle d'assouplissement monétaire de la Fed, à condition qu'une récession ait été évitée.
D'après la banque suisse, les secteurs de la santé, des biens de consommation courante et de la technologie se sont distingués durant ces phases, de même que les obligations d'Etat américaines et le dollar, qui ont affiché des rendements positifs sur 12 mois après la baisse des taux.
A l'inverse, le cuivre et le secteur des matériaux ont généralement enregistré des pertes, qu'il y ait récession ou non, ajoute J. Safra Sarasin.
Juste après les décisions de la Fed, les annonces de la Banque du Japon (BoJ) et de la Banque d'Angleterre (BoE) tomberont ce jeudi.
En dépit du récent ralentissement de l'inflation au Royaume-Uni, la BoE devrait laisser ses taux inchangés, de même que la BoJ qui devrait confirmer son approche de 'wait-and-see' privilégiée ces derniers mois.
Sur le marché obligataire, la perspective grandissante d'une baisse de taux de 50 points de base mercredi n'étant pas majoritaire, le rendement des Treasuries américains remonte de +1,2Pt à 3,654% : un écart marginal et les taux US restent au plus bas depuis mai 2023... le '2 ans' reste quasi stable à 3,579%.
Le retour de l'appétit pour le risque bénéficie par ailleurs aux cours pétroliers, avec un Brent qui gagne 1,2% à 73 dollars, tandis que le WTI américain prend 1,4% à 70,4 dollars.
L'or, qui a progressé de 3,2% la semaine dernière, n'est pas en reste puis l'once pulvérise un nouveau record absolu au-delà de 2.600$, et il bat également son record en Euro à 2.330E.
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