Les acheteurs gardent la main depuis l'ouverture et la Bourse de Paris conforte son avance (+0,7%), dans un marché plus optimiste à quelques heures du début de la réunion de deux jours de la Réserve fédérale. L'indice CAC40 tutoie les 7.500 points, l'Euro-Stoxx50 gagne 0,8% à 4.865 alors que le Dow Jones (+0,5%) a rouvert sur un nouveau record absolu à 41.835 tandis que le 'S&P' égale son record absolu (+0,6% à 5.668Pts).

Le Nasdaq avance de +0,9% vers 17.760, avec Intel à +3,8%, Paccar +3,5%, Microchip +2%.

Les prises d'initiative devraient toutefois rester relativement limitées aujourd'hui, avec des écarts modestes et des volumes réduits, à la veille des décisions de politique monétaire de la Fed.

Les investisseurs sont désormais de plus en plus nombreux à penser que la Fed optera pour une réduction de 50 points de base de ses taux directeurs, un scénario assimilé à 67% par les traders selon l'outil FedWatch du CME.

'C'est un élément important car, depuis le début de l'année 2009, le FOMC n'est jamais allé à l'encontre des anticipations établies majoritairement par le marché au début d'une semaine marquée par la Fed', relève Michael Brown, stratège chez Pepperstone.

Côté chiffres, les ventes de détail aux Etats-Unis ont quasiment stagné avec 0,1% en rythme séquentiel en août, selon le Département du Commerce (après +1,1% en juillet par rapport au mois précédent).

En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines ont aussi augmenté de 0,1% le mois dernier par rapport au précédent, après une hausse séquentielle de 0,4% en juillet.

Du mieux en revanche avec la production industrielle des Etats-Unis qui a rebondi de 0,8% en août, en partie grâce à un fort redressement de la production de véhicules et équipements automobiles (effaçant une diminution de 0,9% en rythme séquentiel le mois précédent).

Cette dernière a en effet augmenté de près de 10% le mois dernier après une chute d'environ 9% en juillet, et en excluant le secteur automobile, la production manufacturière ne s'est accrue que de 0,3% d'un mois sur l'autre.

Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est amélioré de 0,6 point à 78% en août, un niveau toutefois inférieur de 1,7 point à sa moyenne de long terme (1972-2023).

Sur le Vieux Continent, l'indice ZEW du moral des investisseurs a été publié ce matin.
Il s'est effronté en septembre : à +3,6, il ressort inférieur de 15,6 points à sa valeur d'août, un chiffre bien que prévu. Par ailleurs, l'évaluation de la situation économique en Allemagne n'a cessé de se détériorer, son indice ayant chuté de 7,2 points pour s'établir à -84,5, retrouvant ainsi son plus bas niveau depuis mai 2020.

Au niveau des taux, les anticipations d'assouplissement monétaire semblent 'dans les cours' : les rendements des emprunts d'Etat des deux côtés de l'Atlantique ne reculent plus.

Le rendement des Treasuries américains à 10 ans reste quasi-stable, à 3,635% (+1Pt), à des plus bas depuis mai 2023 tandis que son équivalent allemand se dégrade de 2Pts vers 2,1400%, nos OAT affichent +3Pts vers 2,857%, les BTP italiens rajoutent +2Pts à 3,500%.

Sur le marché des changes, le dollar reprend quelques fractions à la veille des annonces de la Fed: l'euro recule de 0,15% vers 1,1115.

Sur le front du pétrole, les cours pétroliers font preuve de fermeté, le Brent prend 0,3% à 73,2$, le baril de brut léger américain (WTI) franchit sa résistance de 70 dollars, sans pour autant bénéficier d'un mouvement acheteur massif.

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