La Bourse de Paris oscille étroitement de part et d'autre du point d'équilibre (5.015Pts) et s'effrite à la marge (moins de 0,2% vers 5.005) après avoir cédé jusqu'à -0,7% en début de matinée (après la chute de Tokyo, suite à la démission de Shinzo Abe pour raison de santé) puis gagné jusqu'à +0,3% vers 5.030.
Wall Street a rouvert en hausse mais petite déception, les records absolus inscrits en transactions électroniques de préouverture sur le S&P500 (+0,2%) et le Nasdaq (+0,5%) ne sont pas confirmés, à +0,1 ou +0,2% près (il reste 6 heures de cotations).

Les acheteurs sont toujours bien présents en cette avant dernière séance du mois d'août: la semaine devrait s'achever sur un gain de +2,7% du CAC, une performance une nouvelle fois en retrait par rapport au Nasdaq ou au S&P500, partis pour de nouveaux records dès 15H30, et une 5ème séance de hausse consécutive (meilleur mois d'août pour le S&P' depuis 1986, meilleur mois d'août de tous les temps pour le Nasdaq avec +12%.

L'Euro-Stoxx50 reste lui légèrement dans le rouge, mais de moins de 0,1%) et pourrait repasser dans le vert rapidement alors que le S&P500 s'apprête à inscrire un 7ème record absolu d'affilée, au-delà des 3.500 désormais.
Le S&P500 (3.490) atteint un ratio record de 132% du PIB américain, pulvérisant les 108% de l'automne 2007.

Les marchés restent globalement soutenus par le maintien d'un soutien budgétaire d'ampleur, en particulier aux États-Unis, et après la confirmation d'un plongeon du PIB national au 2e trimestre.

Les derniers chiffres US du jour et de la semaine sont encourageants : l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan s'établit à 74,1 points au mois d'août, battant nettement le consensus de 72,8 points (après 72,5 points en juillet).
Le chiffre le plus attendu était celui des dépenses de consommation des ménages américains: elles se sont accrues de 1,9% en rythme séquentiel le mois dernier, selon le Département du Commerce, là où les économistes tablaient sur +2%.

De leur côté, les revenus des ménages ont progressé de 0,4% en juillet, alors que le consensus en attendait un tassement de -0,3%.
En juin, les dépenses de consommation ont finalement augmenté de 6,2% (chiffre révisé), tandis que les revenus ont diminué de 1%.

Les investisseurs ont globalement salué l'intervention jugée 'accommodante' de Jerome Powell à l'occasion de l'ouverture du symposium des banquiers centraux de Jackson Hole. Le patron de la Fed a déclaré accorder la priorité au plein emploi, ce qui signifie que la Réserve fédérale pourrait tolérer un peu plus d'inflation à terme.
D'autres membres de la FED, comme Loretta Mester se sont exprimés ce matin, estimant que la reprise dépend essentiellement de l'extinction de la pandémie ou de vaccins pour la juguler.

De nombreuses données statistiques étaient attendues ce matin en France. Au deuxième trimestre 2020, le PIB en volume a ainsi plongé de -13,8% après -5,9% au trimestre précédent, selon les données CVS-CJO de l'Insee, qui confirme donc son estimation initiale et met en avant le contexte du confinement.

Les dépenses de consommation des ménages ont chuté (-11,5%), de même que la FBCF (-14,9%) et les dépenses de consommation des administrations publiques (-10,3%). Au total, la demande intérieure finale hors stocks a contribué pour -12,2 points à l'évolution du PIB.

Sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de +0,2% en août 2020, après +0,8% le mois précédent, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les résultats définitifs devant être publiés le 15 septembre.

Cette baisse de l'inflation résulterait d'un repli des prix des produits manufacturés, en lien avec le décalage des soldes d'été, et d'un ralentissement de ceux de l'alimentation. En revanche, les prix de l'énergie baisseraient moins sur un an qu'en juillet.

En juillet 2020, les dépenses de consommation des ménages en biens en France augmentent légèrement (+0,5% en volume par rapport à juin) après une forte progression lors des mois de mai et juin (+35,5% et +10,3% respectivement), d'après l'Insee.

Les dépenses des ménages en biens retrouvent ainsi quasiment leur niveau de novembre 2019. Les dépenses en énergie augmentent assez nettement (+4,5%), la consommation de biens fabriqués ralentit fortement (+0,3%) et la consommation alimentaire diminue (-1%).
Le marché des changes salue les chiffres robustes publiés aux Etats Unis: le Dollar reprend +0,6% vers 1,1885 et réalise l'essentiel de sa performance hebdomadaire (+0,75%) entre minuit et 16H30 ce vendredi.

Dans l'actualité des valeurs, les bancaires progressent de +2,5% à +3% (BNP-Paribas en tête) dans le sillage des valeurs financières US qui avaient tiré les S&P500 vers de nouveaux zéniths historiques la veille.
le titre ADP recule après un avis négatif de Deutsche Bank, qui considère le groupe français comme l'un des opérateurs aéroportuaires européens les moins bien exposés en perspective d'une reprise potentielle du secteur.

Dans une note sectorielle, les analystes de Deutsche Bank indiquent avoir ramené leur recommandation sur la valeur de 'achat' à 'conserver' et abaissé leur objectif de cours de 130 à 90 euros.

Vinci indique que l'aéroport de Londres Gatwick (détenu à 50,01% par sa filiale Vinci Airports) a annoncé, en marge de la publication de ses résultats semestriels, un plan de restructuration pour réduire ses coûts en raison de la forte baisse du trafic.

Total annonce que sa filiale SunPower a finalisé la création, annoncée en novembre dernier, de deux sociétés indépendantes : SunPower (génération solaire décentralisée) et Maxeon Solar Technologies (fabrication de panneaux solaires à haut rendement).



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