Nouvelle inversion de polarité à la Bourse de Paris, sitôt inscrit un nouveau record absolu vers 6.377/6.378 ce matin : un scénario qui rappelle un peu celui du 29 avril (le CAC40 avait alors clôturé près des plus bas du jour).
L'indice CAC 40 perd 0,20% vers 6.325 points tandis que l'Euro-Stoxx50 ricoche sous 4.010 pour perdre -0,4% vers 3.985Pts, le DAX30 affichant une baisse comparable de -0,3% (mais il se maintient au-dessus des 15.000).

Le marché parisien avait fini sur un gain de 1,4% hier et terminé la séance au plus haut du jour, opérant un rebond spectaculaire après son brusque décrochage de mardi.

Les volumes restent anecdotiques (c'est peut-être rassurant, il n'y a pas de vagues d'allègement sous les sommets) mais c'est un facteur qui ne manque pas d'intriguer les observateurs depuis quelques semaines.

Alors que le CAC affiche une hausse de plus de 14% depuis le début de l'année, les investisseurs pourraient en effet devenir plus prudents et être tentés de suivre le fameux adage 'sell in May and go away' (vendre en mai et s'en aller).

Un épisode de regain de tensions sur les taux dû à la résurgence des tensions inflationnistes est souvent cité comme l'élément le plus susceptible de déclencher un mouvement de prises de profits.
Mais les taux se détendent aujourd'hui, les T-Bonds affichant même -2Pts de base à 1,57%, niveau proche du plancher des 1,54% de mi-avril.

'Au cours des prochaines semaines, la dégradation perceptible de la situation sanitaire sur certains pays européens, ainsi que l'accélération à la hausse des taux souverains pourraient inquiéter les investisseurs et peser sur les marchés actions', avertit Gilles Guibout, le responsable des actions européennes chez AXA IM

'La situation apparaît (...) comme fragile, nous incitant à beaucoup de vigilance d'autant que la valorisation actuelle des marchés actions laisse peu de place à l'incertitude', ajoute le stratège d'AXA.

Wall Street traduit une forme d'aversion au risque depuis quelques jours (le Nasdaq aligne 4 séances de repli) et la séance de mercredi s'est terminée sur des scores contrastés.

Avec une hausse de 0,3%, le Dow Jones s'est offert un nouveau record historique de clôture tandis que les 'technos' terminaient en baisse de -0,5%.

En Europe, la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, prévues à l'heure du déjeuner s'avère sans surprise: elle maintient son taux directeur à 0,1%, une décision prise à l'unanimité de ses membres.

L'institution a également décidé - par huit voix contre une - de maintenir son programme d'achat d'obligations d'Etat à 875 milliards de £ sterling, soit un total de 895 milliards en incluant les obligations d'entreprises non financières à note de crédit 'investissement'..

Compte tenu du taux élevé de vaccination de la population et de la réouverture progressive de l'économie, la BoE devrait réviser à la hausse ses perspectives d'activité, sans toutefois changer l'approche accommodante de sa politique.

Les ventes au détail ont progressé plus que prévu en mars dans la zone euro, une donnée qui montre que les consommateurs de la région continuent leurs achats malgré les mesures de restriction en cours.

Le volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,7% par rapport au mois de février, selon des estimations publiées ce jeudi par Eurostat.

Du coté des valeurs, Société Générale (+4% et test des 25E) fait part d'un résultat net part du groupe sous-jacent à 1,3 milliard d'euros au titre des trois premiers mois de 2021, contre 98 millions un an auparavant, aidé par l'activité de trading actions et un coût net du risque sous-jacent divisé par 3.
Ajusté des éléments exceptionnels et de la linéarisation d'IFRIC 21, le PNB a grimpé de 25,2%, tiré en particulier par les activités banque de grande clientèle et solutions investisseurs, dont les revenus ont augmenté de 60,4%.

Air France-KLM (-2%) publie au titre du premier trimestre 2021 un résultat net de -1,48 milliard d'euros, en amélioration de 320 millions en comparaison annuelle, mais un résultat d'exploitation de -1,18 milliard, en dégradation de 364 millions. Le transporteur aérien a essuyé une perte d'EBITDA de 0,6 milliard d'euros.

Legrand (+2,8% et record absolu à 86E) indique relever ses objectifs 2021 et viser désormais une croissance organique annuelle de son chiffre d'affaires entre +4 et +7%, et une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions (à périmètre 2020) entre 19,6 et 20,4% du chiffre d'affaires. Sur le premier trimestre 2021, le résultat net part du groupe a augmenté de 36,4% à 228 millions d'euros.

Thales annonce un chiffre d'affaires du premier trimestre 2021 de 3,92 milliards d'euros, en hausse de 0,5% (+1,9% à périmètre et taux de change constants), malgré un impact encore important de la crise sanitaire en aéronautique civile et en biométrie. Thales confirme l'ensemble de ses objectifs pour 2021, à savoir un ratio de book-to-bill supérieur à un, un chiffre d'affaires dans la fourchette de 17,1 à 17,9 milliards d'euros, et une marge d'EBIT entre 9,5% et 10%, en hausse de 150 à 200 points de base.


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