Le CAC40 en termine au-dessus des 6.100 et même sans avoir retracé les 6.111 (le CAC échoue à 5Pts près), les optimistes se consolent avec le CAC40 'GR' qui vient d'ailleurs d'inscrire un nouveau record absolu au-delà des 17.025Pts... malgré le début d'un confinement de 4 semaines (minimum) qui va plomber la croissance et prolonger la récession des 2 trimestres précédents.

Les records absolus pleuvent tous azimuts en ce 1er avril en Europe et aux USA car la plupart des places boursières attaquent le 2ème trimestre avec une confiance intacte.

Le DAX30 établit un nouveau record à 15.110, l'Euro-Stoxx50 bat le sien à 3.946Pts (+0,7%), bien aidé par les robustes PMI manufacturiers publiés ce matin dans l'Eurozone.

A Wall Street, le S&P500 pulvérise la barre symbolique des 4.000 et inscrit un record à 4.006, le Nasdaq double la mise avec +1,7% supplémentaires, le Dow Jones grappille plus modestement +0,5%.

Les chiffres US attendus cet après-midi ont dépassé les attentes, aussi bien le 'PMI' calculé par l'institut allemand Markit) que l'ISM (Institute of Supply Management).

L'indice PMI 'Markit' de l'activité dans le secteur manufacturier américain avance de 58,6 en février vers 59,1 en données définitives pour le mois écoulé, niveau à peu près conforme à l'estimation flash qui était de 59.
'Cette expansion a été soutenue par la plus forte progression des nouvelles commandes depuis juin 2014, bien que la production a été pénalisée par des pénuries d'approvisionnement', précise Markit.

La croissance du secteur manufacturier explose en revanche de 60,8 vers 64,7 si l'on se réfère à l'ISM (Institute of Supply Management), validant une expansion de l'activité pour le 10ème mois consécutif (consensus des économistes visait un score plus modeste : 61,4).

La composante des commandes nouvelles s'est améliorée de 3,2 points, passant à 68 contre 64,8 en février, tandis que celle des prix payés s'est légèrement tassée de 0,4 point, à 85,6.

Le sous-indice de l'emploi a lui fortement progressé de 5,2 points, à 59,6.

Le plan d'investissement US, qui doit encore être approuvé par le Congrès, a soutenu la hausse des marchés actions depuis le début de l'année et semble désormais bien intégré dans les cours.

Mais les investisseurs commencent à anticiper un second volet d'un montant équivalent qui pourrait être présenté avant l'été.

Si Wall Street n'a pas exulté face à de telles promesses, c'est parce que la hausse des taxes sur les entreprises et les ménages les plus riches devrait rapporter 1.000Mds$ selon les calculs de Joe Biden.
Cependant, l'indice du CBOE qui mesure la volatilité du S&P 500 a perdu plus de 1% pour repasser sous le niveau des 20 points, souvent jugé critique.

Sur le marché obligataire, et c'est la bonne nouvelle du jour, le rendement des Treasuries à 10 ans se replie vers 1,675% (-4,5Pts) après la publication des inscriptions aux allocations chômage : elles ont rebondi de +61.000 à l'issue de la semaine du 27 mars aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 719.000, contre 658.000 (chiffre révisé de 684.000 en estimation initiale) la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'est aussi établie à 719.000, en repli de 10.500 d'une semaine à l'autre. Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de -46.000 la semaine du 20 mars, à 3.794.000.

C'était la journée des 'PMI' ce jeudi: l'indice PMI final pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'est redressé à 62,5 en mars (révisé d'une estimation flash qui était de 62,4), contre 57,9 en février, se hissant donc à son plus haut niveau depuis le lancement de l'enquête il y a presque 24 ans.
En France, le PMI manufacturier a progressé de +0,5Pt à 59,3, en Italie, il s'est envolé de 56,9 vers 59,8, la hausse la plus rapide depuis 21 ans (mais c'était avant le reconfinement).

L'ISM manufacturier, qui sera publié aux Etats-Unis dans l'après-midi, devrait également avoir progressé en mars, au-delà du seuil des 60 points, alors que la vigueur de l'activité industrielle alimente les pressions de prix en amont.

Le pétrole (64$ à Londres, 60$ sur le NYMX) gagne +1% : il est soutenu par la proposition de l'Arabie saoudite de proroger les réductions de production en vigueur depuis fin 2020 (-7 millions de barils/jour) de deux mois supplémentaires.

A Paris, le secteur aérien à fini largement détaché à la hausse avec Airbus puis Thalès et Safran dominent le classement (+4% et +3% respectivement).

Sodexo a fait état ce matin d'un résultat net ajusté de 128 millions d'euros pour les six mois clos au 28 février, contre 424 millions d'euros pour le premier semestre 2019-2020, c'est-à-dire avant le début de la crise sanitaire. Le chiffre d'affaires ressort à 8.595 millions d'euros, soit une baisse de 26,5%... il devrait souffrir du 3ème confinement annoncé hier.

Vinci annonce avoir signé un accord avec ACS pour l'acquisition de ses activités énergie, un ensemble d'environ 45000 collaborateurs, générant un chiffre d'affaires de plus de six milliards d'euros, avec une marge de ROPA supérieure à 6%. Le prix d'acquisition est estimé à environ 4,9 milliards.

Atos chute de 12,5% suite à la parution d'un communiqué faisant état d'erreurs comptables au sein de deux filiales américaines. La SSII explique que ses commissaires aux comptes ont émis une 'réserve' concernant ces deux entités, qui représentant 11% du chiffre d'affaires, invoquant la nécessité de réaliser des 'travaux supplémentaires'. Dans leur rapport, les commissaires aux comptes évoquent 'plusieurs erreurs comptables', ainsi qu'un 'risque de contournement des contrôles'.

Solution 30 qui est disculpé par un audit indépendant du soupçon de blanchissement d'argent de la MAFIA (largement relayé par le fonds vautour Muddy Waters) gagne de 28 (et remonte près de 14E).

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