La bourse de Paris a inversé la vapeur, passant de +0,6% ce matin (autour des 6.614 points) à -1% (vers 6.514), dans un marché de plus en plus déserté par les investisseurs (1,1MdsE en 6 heures et demi) à deux jours de la trêve de Noël.
A noter le repli plus appuyé de l'Euro-Stoox50 (-1%) et du DAX (-1,1%) alors que Wall Street vient de rouvrir en net repli (-1% sur le Dow Jones et -1,2% sur le S&P500).
Manifestement, les 'bonnes nouvelles' macroéconomiques passent pour de mauvaises sur les marchés US : le PIB des Etats-Unis est en effet révisé à la hausse de +0,3% à 3,2% en rythme annualisé au troisième trimestre 2022, selon la troisième estimation du Département du Commerce.

Cette révision surprise marque donc un redémarrage plus soutenu après la contraction de 0,6% observée au deuxième trimestre : c'est dû à la hausse des exportations et des dépenses de consommation tandis l'activité a été freinée par une baisse de l'investissement dans le logement.

L'indice des prix PCE a augmenté de 4,3%, inchangé par rapport à l'estimation précédente. Hors prix des produits alimentaires et de l'énergie, il s'est accru de 4,7%, un taux révisé à la hausse de 0,1 point de pourcentage.
Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de seulement 2.000 lors de la semaine du 12 décembre (à 216.000).
Le Département du Travail indique que la moyenne mobile sur quatre semaines, - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse apparaître un recul de 6.250 d'une semaine à l'autre pour s'établir à 221 750.

Wall Street est peut être contrarié par la remontée des prix du pétrole se ralentit quelque peu ce matin, avec un Brent qui avance de 0,7% à 83 dollars le baril alors que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,8% à 79 dollars : cela pourrait préfigurer une remontée du coût des carburants.

Certains observateurs veulent aussi interpréter la vigueur de l'or noir comme un signal évoquant un optimisme grandissant sur l'économie et un retour de l'appétit pour le risque.

Le sentiment de marché semble désormais plus constructif et la peur de rater le train de la hausse l'emporte pour l'instant sur les craintes d'un resserrement continu des politiques des grandes banques centrales l'an prochain.
A noter une accélération du '2 ans' dont le rendement se tend de +5Pts à 4,2650% (suite à la révision du PIB) tandis que le 5 , le 7 et le '10 ans' restent stable à 3,78% et 3,68% respectivement.
En Europe, les taux longs se dégradent de nouveau avec +8Pts sur nos OAT à 2,913% et +7Pts sur le Bund à 2,372% (même écart sur les BTP italiens à 4,490%).

Dans l'actualité des sociétés françaises, Stellantis a annoncé jeudi avoir bouclé l'acquisition de l'éditeur de logiciels hongrois aiMotive, une opération destinée à lui permettre d'accélérer sa dynamique dans la conduite autonome.

Voltalia fait part du lancement des premiers travaux de construction d'une centrale solaire de 148 mégawatts à Bolobedu, en Afrique du Sud, deux mois seulement après la signature du CPPA avec Richards Bay Minerals (RBM).

Neoen annonce avoir signé un contrat de vente d'électricité (Corporate Power Purchase Agreement) avec TDF, opérateur d'infrastructures et de réseaux numériques en France métropolitaine et en Outre-Mer, pour 62 MW sur une durée de 15 ans.


Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.