La Bourse de Paris ralentit un peu la cadence après la publication d'un dernier -mais très mauvais chiffre américain (indice de confiance de l'Université du Michigan ou 'UMich') et ne progresse plus que de 0,6% à 5.485 contre près de 1% deux heures auparavant, vers 5.505.

Le CAC va cependant engranger plus de +2,7% cette semaine... toujours portée par l'espoir d'une désescalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine puis les déclarations de Christine Lagarde estimant qu'il y encore de bonnes marges de baisses des taux (les rendra t'elle négatif d'ici fin 2019 ?).

On assiste typiquement à un de ces rallyes de fin de mois calendaire: les intervenants ont visiblement envie de faire monter les indices et d'effacer les mauvais souvenirs du début du mois d'août (c'est chose faite !).

'Le sentiment général parmi les commentateurs hier soir était celui d'un épisode de plus dans le feuilleton de la guerre commerciale, ayant entraîné une progression dans le vide, sans réelle substance', tempère Kyle Rodda, analyste marchés chez IG.

'Les investisseurs attendent toujours un tournant véritable, un changement de direction notable dans la dynamique du conflit', ajoute-t-il.

Côté chiffres, les dépenses des ménages américains ont grimpé de 0,6% en juillet, selon le Département du Commerce, dépassant ce qu'anticipaient les économistes en moyenne (+0,5% après +0,3% en juin).

En revanche, les revenus des ménages aux Etats-Unis ne se sont accrus que de 0,1% en juillet, après un gain de 0,5% en juin, et alors que le consensus visait une augmentation de 0,3% pour le mois de juillet.

En rythme annuel, la hausse de l'indice de prix PCE ('panier de la ménagère') s'est accélérée de 0,1 point d'un mois sur l'autre, pour atteindre 1,4%, mais s'est maintenue à 1,6% en excluant les éléments traditionnellement volatiles que sont l'énergie et l'alimentation.
Une heure plus tard, le PMI de Chicago (indice des directeurs d'achat dans l'industrie) faisait un bond de +6Pts au mois d'août, de 44,4 vers 50,4 au lieu de 47,5 anticipé.

Wall Street entamait la séance du bon pied et le Nasdaq rajoutait +0,6% (moins de 0,2% à présent), le Dow Jones +0,5%, mais à 16H, le baromètre 'U-Mich' du sentiment des consommateurs américains dévisse de 98,4 vers 89,8 au mois d'août... le pire score depuis l'été 2015 !

Beaucoup de chiffres également en Europe: les prix à la consommation en France augmenteraient de +1,1% en août 2019, comme le mois précédent, selon l'estimation provisoire de l'Insee. Sur un mois, ils se redresseraient sensiblement (+0,5% en août, après -0,2% en juillet).

Sur l'ensemble des marchés (intérieur et extérieurs), les prix de production des produits industriels français rebondissent en juillet 2019 (+0,5% après -0,6% en juin), d'après les données mensuelles de l'Insee.

En Allemagne, nouveau signal conjoncturel négatif avec une baisse de -2,2% ds ventes de détail en juillet.

Sur les actualités des valeurs, selon le Figaro, Canal +, filiale de télévision à péage de Vivendi, et le géant américain de la vidéo à la demande Netflix mettraient la dernière main à un accord de distribution qui pourrait être signé 'dans les semaines qui viennent'.

Le groupe américain a déjà noué des accords avec Bouygues Telecom, Orange, SFR, et plus récemment Free, opérateurs téléphoniques dont les 'box' comprennent l'accès à la télévision.

Stef bondit de près de 11%, au lendemain de la publication par le logisticien du froid d'un résultat net part du groupe en progression de 20,6% à 39,9 millions d'euros au titre des six premiers mois de l'année.

Saluant une 'forte amélioration des indicateurs opérationnels en France et à l'international', Oddo BFF relève sa recommandation sur le titre de 'neutre' à 'achat', avec un objectif de cours inchangé à 94 euros.

Eramet est second sur le podium avec +7,6%, Peugeot et Michelin dominent le CAC40 avec près de +2,5%, Faurecia caracole avec +3,5%.

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