Les indice européens n'ont pas terminé au plus haut mais peu s'en faut: le gain est de +2,3% sur le CAC (+100Pts à 4.510), ce qui reste complètement inespéré au lendemain de la 'non nouvelle' du statu quo sur les taux de la FED et de l'approche prudente face à une économie US que ne va pas très fort.
C'est ce qui fait retomber la probabilité d'un resserrement monétaire en décembre vers 50% contre 55% avant la conférence de presse de Janet Yellen.

Ses remarques insistantes sur les faiblesses de l'économie américaines ne rendent pas les investisseurs prudents quand à la rentabilité future des entreprises, bien au contraire, elle les euphorise et induit une hausse allant jusqu'à +2,7% sur le CAC40 (+120Pts à 4.529Pts), ce qui n'avait été anticipé par personne.

Si la prestation 'dovish' de Janet Yellen hier soir en est vraiment la cause, il convient de se souvenir que le CAC40 n'avait salué l'évènement que par une hausse de +20Pts au maximum en transactions hors séance mercredi soir.

D'où proviennent les +100Pts supplémentaires ?

S'agit-il d'un retour en force des acheteurs ?

Les premiers +100Pts ont été engrangés en 4H avec seulement 1,2MdsE, mais pour les +20Pts suivants, il a fallu 800MnsE de plus... et 1,5MnsE se sont échangés lors de la phase de consolidation amorcée vers 16H30 (volume de 3,42MdsE au final... cela demeure très modeste, vu la volatilité haussière: un épisode de plus du feuilleton du 'marché sans acheteurs').

Cela signifie que les vendeurs ne se sont manifestés qu'à partir de 4.510Pts après s'être totalement abstenus face à l'algorithme rouleau compresseur activé dès l'ouverture.

ce qui fait retomber la probabilité d'un resserrement monétaire en décembre vers 50% contre 55% avant la conférence de presse de Janet Yellen.

Une anticipation que se solde par une détente de -8Pts du rendement des Bunds (repassés négatifs à -0,07%), des OAT, des T-Bunds US: les marchés obligataires renouent collectivement avec leurs niveaux de début décembre, avant que la FED entretienne le suspens autour d'un éventuel tour de vis le 21/09.
'Les marchés financiers, soulagés, apprécient le statu quo monétaire', commentent les équipes des Barclays Bourse. 'Dans ce contexte, un seul relèvement de taux semble plausible d'ici la fin d'année', souligne le gérant d'actifs.

Mais ce statu quo monétaire vaut il +2,7% et le re-franchissement des 4.525 ?
Chez nos voisins, la Bourse de Londres progresse elle de 1,2%, celle de Francfort de 2,3%, Milan et Madrid s'adjugent +1,8% et +2%, l'Euro-Stoxx50 +2,35% à 3.052Pts.

L'indice STOXX 600 - qui regroupe les principales valeurs du Vieux Continent - s'octroie +1,7%, sa plus forte hausse depuis le 2 septembre (une hausse d'une ampleur inexplicable mais que les opérateurs avaient accueilli comme un don du ciel (ou des banques centrales ?).

A Wall Street, la séance reste très positive (+0,6% en moyenne) après avoir débuté en fanfare, sur un nouveau record absolu du Nasdaq à 5.336Pts (+0,7%): sa valeur a été multipliée par plus de 4 depuis mars 2009, une performance stratosphérique, sans commune mesure avec la hausse des profits.
C'est une expansion des multiples... souvent le symptome d'une 'bulle'.

La 'statistique du jour' n'a aucun impact sur la tendance: les inscriptions hebdomadaires au chômage se contractent de -8.000 pour atteindre un plancher de 252.000, au plus bas depuis juillet.

Côté valeurs, c'est du 100% de hausse (tous les secteurs explosent à la hausse) et Total (+3,7%) sert de locomotive, ainsi que Schneider (même écart). Kering et Lafarge gagnent +3,8 et +4,25%.
Seule valeur véritablement à la traîne à Paris ce matin, EDF stagne après avoir lancé hier soir un 'petit' avertissement sur sa production nucléaire hexagonale et ses résultats pour l'exercice en cours. En cause: les contrôles de sécurité de ses réacteurs.




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