Le CAC40 s'enfonce nettement (-1,5% vers 7.320Pts) pour cette ultime séance du mois d'octobre : le support des 7.350 est menacé, il reste 90 minutes pour le préserver.

On peut dire que les bourses 'ratent la dernière marche', alors que la veille, le Nasdaq venait d'inscrire un nouveau record absolu à 18.785.
Le lendemain, ce même indice rechute de -2,2% vers 18.210 -et le S&P500 lâche -1,5%.
Pas de mauvaise surprise pourtant du côté des indice US : la jauge de l'inflation 'PCE' -surveillé de près par la Fed- ressort en baisse de 0,2 point par rapport à août, à 2,1% en données brutes, mais stable à 2,7% en sous-jacent (hors énergie et alimentation).

Le Département du Commerce, qui publie ces chiffres, indique par ailleurs que les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,5% en septembre par rapport au mois précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,3%... la encore, c'est conforme au consensus, et la consommation demeure très robuste (on évoque un 'effet richesse' entretenu par Wall Street).

La dernière 'stat' est d'importance mineure : le Département du Travail annonce avoir enregistré une baisse de -12.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis -à 216.000- la semaine dernière.

La moyenne mobile sur quatre semaines -plus représentative de la tendance de fond- est quant à elle ressortie à 236.500 pour la semaine du 26 octobre, en retrait de 2.250 par rapport à celle de la semaine précédente, un écart anodin qui ne peut en aucun expliquer la déprime de Wall-Street.

Il faut donc chercher l'explication de la lourdeur de Wall Street du côté des marchés de taux, avec des rendements qui se tendent de +6Pts sur le '10 ans' US à 4,327%, de +4,5Pts sur le '2 ans' à 4,20% (pire score depuis le 1er août), tandis que le '30 ans' refranchit les 4,500%.

La journée a également été marquée par la publication des estimations rapides de l'inflation pour le mois qui s'achève, d'abord en France en tout début de séance, puis -et surtout- dans la zone euro.

Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 1,2% en octobre 2024, un taux annuel en légère hausse donc après celui de 1,1% enregistré en septembre.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2% en octobre 2024, en augmentation donc après 1,7% le mois précédent, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

'En raison d'une base de comparaison faible, le taux d'inflation va se redresser. Il était tombé à 1,7% sur un an en septembre et pourrait revenir vers 2%. De son côté, l'inflation sous-jacente devrait continuer de s'éroder', avait indiqué Oddo BHF pour la zone euro.

Nos OAT se dégradent de +6,5Pts à 3,1800, les Bunds de +5,8Pts à 2,433%, et les BTP italiens de +10Pts à 3,725%.
La paire Euro/$ reste stable vers 1,0860, le pétrole rebondit de 0,3% vers 73,3$ à Londres.

Outre ces indicateurs, cette séance de jeudi est une nouvelle fois placée sous le signe des publications d'entreprises, comme celle de la Société Générale qui a vu son résultat net part du groupe multiplié par 4,6 au troisième trimestre.

Parmi les autres poids-lourds de la cote ayant dévoilé leurs performances trimestrielles depuis hier soir, figurent notamment TotalEnergies (-3%), BNP Paribas (-5%), compensé par la Sté Générale à +10,5%, Airbus, AXA, STMicro, ou encore TF1, Ubisoft, Imerys et Spie (-6,5%).

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