Au lendemain de la nomination d'Elisabeth Borne comme première ministre, la bourse de Paris gagne près de 1,5%, autour des 6.435 points, portée par le rebond d'Engie (+5,5%) qui a présenté ce matin des résultats trimestriels prometteurs.

Ce matin, les investisseurs ont aussi pu prendre connaissance de chiffres témoignant d'un très léger recul du chômage, au sens du BIT, dans l'Hexagone.

En effet, celui-ci a reculé de 0,1point, à 7,3% de la population active en France (hors Mayotte) sur les trois premiers mois de 2022, après avoir diminué de 0,6 point le trimestre précédent, selon les données de l'Insee.

Inférieur de 0,8 point à son niveau un an auparavant, et de 0,9 point à celui d'avant la crise sanitaire, il a retrouvé son plus bas niveau depuis début 2008, si l'on excepte la baisse ponctuelle en trompe-l'oeil du printemps 2020, pendant le premier confinement.

Le nombre de chômeurs au sens du BIT a diminué de 18.000 par rapport au trimestre précédent, à 2,2 millions de personnes, mais 1,8 million de personnes inactives au sens du BIT souhaitaient un emploi sans être considérées au chômage (halo autour du chômage).

Par ailleurs, avec la remontée des taux d'intérêt et des rendement obligataires, les investisseurs ont commencé à ajuster leurs portefeuilles de manière plus tactique afin de mieux coller à la nouvelle donne économique.

'L'attention des marchés s'est clairement éloignée des préoccupations concernant l'inflation pour se porter sur les inquiétudes ayant trait à la croissance', expliquent les stratèges de Barclays.

La banque britannique écartent toutefois le scénario d'une 'capitulation' évoqué par certains analystes.

'Les signes de panique ne sont pas encore visibles, avec une correction qui est restée mesurée jusqu'ici et une volatilité qui demeure dans sa fourchette historique des derniers mois', souligne l'établissement londonien.

Le mouvement de repli entamé ces six dernières semaines sur les actions américaines s'est néanmoins prolongé lundi, avec un recul de 1,2% pour l'indice Nasdaq.

Mais la séance boursière s'est mieux déroulée en Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo ayant fini la journée de mardi sur des gains de l'ordre de 0,4%.

Après des statistiques décevantes en provenance de Chine, les investisseurs attendent désormais la publication, en début d'après-midi, des derniers chiffres de la consommation aux Etats-Unis pour se rassurer.

La statistique devrait leur permettre d'affiner leurs prévisions sur la croissance américaine au deuxième trimestre.

'Malgré la poussée d'inflation qui a fortement pesé sur le moral des consommateurs, on n'observe pas encore de franche modération du volume des dépenses', font valoir les économistes d'Oddo BHF.

Les investisseurs surveilleront aussi l'estimation rapide du PIB de la zone euro au titre du premier trimestre, qui sera publiée en fin de matinée.

Coté banques centrales, les interventions du patron de la Fed Jerome Powell et de la présidente de la BCE Christine Lagarde à l'occasion de deux conférences économiques seront également suivies de près.

Tous ces événements devraient alimenter encore un peu plus le débat sur la remontée des taux, qui constitue désormais le facteur dominant sur les marchés.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est revenu en-dessous du seuil de 2,90% hier ce qui redonne un peu d'oxygène aux marchés après les plus hauts atteints la semaine passée.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Engie indique revoir à la hausse ses objectifs annuels pour prévoir désormais que son résultat net récurrent part du groupe pour l'année 2022 se situera dans une fourchette de 3,8 à 4,4 milliards d'euros.

Pour le premier trimestre, le groupe énergétique publie un EBIT en croissance de 74% à 3,5 milliards d'euros et un EBITDA en hausse de 49% à 4,6 milliards, pour un chiffre d'affaires en progression de 85% à 25,6 milliards, 'dans des conditions de marché exceptionnelles'.

Thales annonce la signature d'un accord définitif avec Sonae Investment Management pour l'achat de deux sociétés européennes de pointe en cybersécurité, S21sec et Excellium, acquisition pour une valeur d'entreprise de 120 millions d'euros.

Enfin, Atos annonce la signature d'un accord de trois ans avec Sparkle afin de répondre à la demande croissante des clients en Europe et dans d'autres pays adjacents en matière de services et solutions cloud.


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