Les places européennes doivent une fière chandelle à Wall Street qui inverse la vapeur (après une ouverture baissière) et prend les vendeurs à contrepied, le S&P500 remontant de -0,7% à +0,1%.
Le redressement de la Bourse de Paris est spectaculaire avec un CAC40 passé de -1,6% (5.975) à +0,2% (à 6.090), soit +115Pts ou +2% en quasi ligne droite, ce qui n'est pas anodin.
Le terme boursier d'octobre avait débuté sur une note de lourdeur qui s'inscrit dans la continuité du mois de septembre (-7% environ): le CAC40 va donc préserver les 6.000 et dissiper le stress qui régnait ce matin.

Les allègements dominent dans un marché sans réelle pression vendeuse : moins de 1,3MdE échangés en 8 heures de cotations, pour une 1èe séance mensuelle, et vu la volatilité intraday, c'est assez singulier... mais les traders britanniques sont en congé ce lundi pour cause d'obsèques royales et de journée de deuil national.

La prudence prévaut outre-Atlantique à deux jours des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine : le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P500 affichent des écarts inférieurs à 0,2%.
La FED va une nouvelle fois se trouver sous le feu des projecteurs cette semaine en tenant, à partir de demain, son comité stratégique de deux jours dont les conclusions sont très attendues par les investisseurs.

Il semble entendu pour la totalité des analystes qu'un nouveau tour de vis se prépare, la question étant simplement de savoir s'il s'agira d'une hausse de 75 ou de 100 points de base.

Selon le baromètre 'FedWatch' de CME Group, les traders estiment aujourd'hui à 82% la probabilité d'une hausse de 75 points de base des taux directeurs à l'issue de la réunion (18% pour +100Pts alors qu'elle était estimée à zéro lundi dernier).

Les déclarations de Jerome Powell à l'issue du conciliabule risquent par ailleurs d'agiter fortement les marchés, surtout si les investisseurs devaient y dévoiler le moindre signe invalidant leur calendrier.

Les marchés ont sévèrement accusé le coup la semaine dernière après l'annonce d'une inflation américaine qui n'a que modestement reculé à 8,3% en août, ce qui laisse la Réserve fédérale dans le même état d'alerte.

Le FOMC préférera sans doute se borner à indiquer que de nouvelles hausses substantielles restent à l'ordre du jour pour les réunions suivantes de novembre et décembre.

Petit motif d'espoir, les anticipations ayant trait à l'américaine semblent avoir reflué depuis quelques semaines, comme l'illustrent les dernières statistiques disponibles.

L'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan, paru vendredi dernier, a ainsi montré que les anticipations d'inflation des ménages à un horizon d'un an s'étaient tassées à 4,6%, soit leur plus bas niveau en un an, à la faveur du récent reflux des prix de l'énergie

Malgré une économie chinoise qui paraît toujours en difficulté et la crise énergétique persistance en Europe, qui font peser des risques croissants sur l'activité, la Fed pourrait toutefois réussir à orchestrer un atterrissage en douceur, estiment les stratèges.

Selon ce scénario rêvé, la Fed parviendrait à poursuivre son resserrement monétaire en cours, sans toutefois provoquer un ralentissement de la croissance plus marqué que celui observé ces derniers mois.

Ce contexte serait idéal pour permettre aux marchés d'actions de retrouver un peu d'allant sur des fondamentaux plus sains, au moment où l'indice S&P 500 accuse un recul de près de 10% sur le mois écoulé.

Sur le plan statistique, il conviendra de surveiller, dans les jours qui viennent, les derniers indicateurs sur le secteur immobilier américain, qui devraient montrer que la correction du marché se poursuit.

En Europe, les estimations préliminaires des enquêtes PMI, qui seront dévoilées vendredi, donneront une première indication sur le climat des affaires en septembre et sur le sérieux d'une menace récessionniste sur le Vieux Continent, sachant que le secteur des services avait montré de sérieux signes de faiblesse en août.

Aucun indicateur de premier plan ne figure à l'agenda aujourd'hui, donc la tendance baissière de la semaine dernière perdure sur les marchés obligataires avec +2,5% sur nos OAT à 2,34%, +3Pts sur les Bunds à 1,794% et +2Pts sur les BTP italiens à 4,06%.

Les T-Bonds US glissent un peu plus nettement avec +5Pts à 3,500%, le '1 an' est désormais ancré au-delà des 4,000%.
Peu de mouvement sur le marché des changes avec -0,2% sur l'E/$ (entre 0,9980 et la parité 1/1): c'est du côté des 'cryptos' que la volatilité ressurgit, avec -5% sur le Bitcoin, en bien mauvaise posture sous les 18.500$ ce midi (gare à la cassure des 19.000$), idem pour l'Ethereum qui s'enfonce sous le support des 1.400$.

Du coté des valeurs, Atos bénéficie de rachats à bon compte (+6,6%).
Bouygues, RTL Group, TF1 et le groupe M6 mettent un terme au projet de fusion des groupes TF1 et M6, annoncé le 17 mai 2021. Cette décision intervient après l'audition des parties par le Collège de l'Autorité de la Concurrence, les 5 et 6 septembre derniers.

Le Conseil de surveillance de Wendel, réuni le 16 septembre 2022 sous la Présidence de Nicolas ver Hulst, a nommé Laurent Mignon en qualité de membre et Président du Directoire de Wendel avec effet au plus tard le 1er janvier 2023. Le Directoire de Wendel sera alors composé de Laurent Mignon, son Président, et de David Darmon, Directeur général et membre du Directoire depuis 2019.

TotalEnergies annonce avoir approuvé la décision finale d'investissement (FID) pour le projet de développement gazier de Fenix, situé à 60 kilomètres au sud de l'Argentine. La compagnie, à travers sa filiale Total Austral, est opératrice du projet avec une participation de 37,5 %, en partenariat avec Wintershall DEA (37,5 %) et Pan American Sur (25 %).
Valneva dévisse de -16% pour un nouveau plus base de 6,5E après rupture d'un accord de production IDT Biologika


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