La Bourse de Paris nous offre un remake de la séance de mardi avec une légère hausse en début de séance, puis une longue phase de stagnation autour du point d'équilibre durant plus de 5 heures.

Le CAC40 reste figé entre 5.685 et 5.695 (même corridor que la veille) et ne décale pas de l'épaisseur d'une feuille de cigarette avant ni après la publication des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis : elle s'établit à +0,3% aux Etats Unis en 'séquentiel' (par rapport à décembre), comme l'attendait le consensus, et elle ressort nulle pour le second mois consécutif en 'core rate' (hors éléments volatils tels que l'énergie et l'alimentation).

Pas de quoi alimenter les spéculations sur la 'reflation'... mais le pétrole bat de nouveaux records depuis janvier 2020 à 58,7$ sur le WTI et 61,6$ sur le 'Brent'... ce qui pèsera sur les coûts et le 'CPI' en février et mars.
Les analystes préviennent que la réouverture des économies avec le déploiement des campagnes de vaccination pourrait se traduire par un renforcement des tensions inflationnistes.

En Europe, le taux annuel d'inflation en Allemagne mesuré par l'indice des prix de détail harmonisé aux normes européennes (IPCH) paraîtra également dans la journée.

En décembre 2020 en France, la production baisse pour la première fois depuis avril 2020 dans l'industrie manufacturière (−1,7% après +0,7%) et pour le deuxième mois consécutif (−0,8% après −0,7%) dans l'ensemble de l'industrie, d'après les données CVS-CJO de l'Insee.

A Wall Street, près avoir salué le plan Biden par une impressionnante série de records absolus (qui devrait d'ailleurs se prolonger ce mercredi), la FED pourrait considérer que les marchés 'pricent' un avenir radieux : les investisseurs pourraient se retrouver confrontés à un risque de 'tapering' (réduction des rachats d'actifs de la Fed, NDLR) susceptible de fragiliser les marchés d'actions.

Leur 'valorisation élevée actuelle se justifie clairement par le maintien de taux bas et grâce aux flux, qui se dirigent sur les actions faute de rendement sur les taux sans risques', rappelle-t-on chez Aurel BGC.

Les marchés boursiers qui atteignent des niveaux de valorisation historiques (sans équivalent depuis 2000) semblent être exposés à un risque de correction.

La saison des résultats demeure, en tout cas, un facteur de soutien pour Wall Street, Cisco comme Twitter ayant dévoilé hier soir des résultats trimestriels jugés solides.

A Paris, Société Générale (+3,9%) maintient le CAC40 au contact des 5.685: la banque publie au titre de 2020 un résultat net en recul de 28,1% mais des provisions moins lourdes que prévu (689 au lieu de 993MnsE anticipé) et un ratio de solvabilité CET1 à 13,4%, environ 440 points de base au-dessus de l'exigence réglementaire.

Société Générale indique viser dès 2023 des frais de gestion sous-jacents en baisse par rapport à 2020, et attendre pour 2021 un coût du risque en baisse, ainsi qu'un ratio de CET1 à un niveau largement supérieur à 200 points de base au-dessus de l'exigence réglementaire.

Air Liquide (-2,4%) publie un résultat net part du groupe en hausse de 8,6% (+11,2% excluant l'effet de change) à 2,43 milliards d'euros en 2020, soit un BPA de 5,16 euros, et une marge opérationnelle améliorée de 120 points de base à 18,5%.

Amundi publie un résultat net ajusté de 962 millions d'euros au titre de 2020, en baisse de 4,7%, mais stable hors impact de la baisse des marchés, un résultat 'proche de la trajectoire du plan 2018-2020' selon le groupe de gestion d'actifs.


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