Les mauvaises nouvelles sont de bonnes nouvelles, cela se confirme avec cette accélération haussière à Wall Street consécutive à des indicateurs avancés en net repli aux US.
La bourse de Paris a accéléré à la hausse après 15H30, et d'autres indices européens ont suivi la même trajectoire avec des gains de +0,7% à +0,8%.
Voilà une remontée prometteuse à la veille des '3 sorcières'... le CAC40 ayant peu varié depuis le 16 septembre dernier (mois 'flat').

Il a même testé brièvement les 6.100 vers 16H45 avant de se replie vers 6.085. L'Euro-Stoxx50 avance de +0,7% et la bourse de Londres de seulement +0,2% après la brève allocution de Liz Truss qui a présenté sa démission à 14H32, à l'issue du plus court mandat jamais exercé au Royaume Uni (6 semaines et demi).


Wall Street apprécie les mauvais chiffres: le Dow Jones prend +1%, le Nasdaq +1,2% depuis la publication de l'indice des indicateurs avancés qui a reculé de 0,4% pour s'établir à 115,9 en septembre, a annoncé jeudi le Conference Board, ce qui confirme les craintes de plus en plus prononcées d'une récession aux Etats-Unis au cours des prochains mois.

'Ce nouveau repli des indicateurs avancés qui confirme leur trajectoire à la baisse des derniers mois fait penser qu'une récession est de plus en plus probable d'ici à la fin de l'année', a commenté Ataman Ozyildirim, le directeur de la recherche économique au Conference Board.
Wall Street avait précédemment effacé quasiment tous ses gains de préouverture après la publication d'une baisse inattendue de -12.000 inscriptions hebdomadaires au chômage tandis que l'indice 'Philly FED' est ressorti en fort repli à -8,7 au lieu de -5 attendu.

La montée des rendements obligataires se poursuit néanmoins, avec des OAT (+4Pts) qui flirtent avec les 3,000%, le rendement du Bund allemand à dix ans prend encore plus de 4 points à 2,405% les T-Bonds US affichant +3Pts à 4,16%, le pire score depuis mi-juillet 2008.

Leur hausse des taux US s'est accentuée mercredi soir après des propos du président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, qui a déclaré qu'il ne voyait aucun signe de ralentissement de l'inflation et réaffirmé la nécessité de continuer à relever les taux d'intérêt.

La dégradation de la courbe des taux longs aux Etats-Unis suggère désormais que ce sont bien deux hausses de taux de 75 points de la part de la Fed qui sont anticipées les 2 novembre et 15 décembre prochains, soit un objectif final de 5%.

Dans un tel contexte, bon nombre de stratèges estiment qu'il est est encore trop tôt pour repasser à l'achat sur les actions, dont la 'prime de risque' chute dangereusement (4,65% de rendement sans risque sur les T-Notes 1 an).

'Les perspectives pour les actions restent négatives', souligne Steven Bell, économiste en chef de Columbia Threadneedle Investments pour la région EMEA, qui juge 'prématuré' le scénario d'une reprise en 2023.

'Bien que les marchés escomptent clairement les perspectives d'inflation et de récession, nous devons reconnaître que la réalité est toujours différente des prévisions', rappelle-t-il.
Le cours du baril progresse nettement, de +1,3% à Londres vers 93,8$ (et 94 au plus haut).

Dans l'actualité des valeurs, Technip Energies (-2%) publie pour les neuf premiers mois 2022 une augmentation du résultat par action ajusté de 42% à 1,25 euro, et une marge d'EBIT récurrent ajusté en amélioration de 0,6 point à 6,9%, pour un chiffre d'affaires ajusté en repli de 1% à 4,9 milliards.

Hermès International annonce un chiffre d'affaires à fin septembre 2022 de 8,61 milliards d'euros, en progression de 30% à taux de change courants et de 24% à taux de change constants, 'toutes les zones géographiques affichant de très solides performances'.

Getlink dévoile un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2022 de 466,1 millions d'euros, en hausse de 109% en comparaison annuelle, dont un CA pour Eurotunnel en hausse de 71% à 325,8 millions, porté par la croissance des trafics passagers navettes et Eurostar.

Pernod Ricard affiche pour les trois premiers mois de son exercice 2022-23, un chiffre d'affaires de 3,31 milliards d'euros, en croissance faciale de 22%, avec un effet de change très favorable dans l'ensemble et une croissance interne de 11%.

Enfin, Voltalia publie des revenus pour les neuf premiers mois de 2022 à 349,5 millions d'euros, en hausse de 39% (+31% à taux de change constants), dont des revenus du troisième trimestre à 135,2 millions, en croissance de 33% (+25% à taux de change constants).

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