La fin de séance s'annonce grise et laborieuse à Paris: le CAC40 qui avait renoué avec les 6.600 et l'équilibre peu après l'ouverture en hausse de Wall Street, retombe dans le rouge et recule de -0,4% à 1H de la clôture, sous les 6.572, ce qui réduit le gain hebdomadaire à un peu moins de 1%.
Les indices US redeviennent très hésitants (pas d'écarts supérieurs à +0,1%) et auront peut-être du mal à aligner ce soir une 4ème séance de hausse qui leur semblait promise peu avant la publication du 'NFP'.
Le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis à déjoué tous les pronostics : l'économie US n'aurait créé que 194.000 nouveau jobs (contre 500.000 attendu) et le taux chômage se contracte miraculeusement à 4,8% (contre 5,1% attendu, moins il y a d'embauches, plus le chômage recule, c'est singulier !)

Autre surprise : le secteur privé n'a généré que 317.00 emplois (là encore, c'est un chiffre bien inférieur au rapport ADP publié mercredi, soit 564.000).
Dernière surprise, le salaire horaire grimpe de +0,6% contre +0,4% anticipé, alors que le taux de population active reste faible à 61,6%... ce qui signifie qu'il existe un gros réservoir de 'sans emplois', mais cela ne semble pas freiner la hausse des rémunérations, surtout dans les 'secteurs de pointe'.

Les marchés de taux qui semblaient se focaliser peu après le NFP sur le faible nombre de nouveaux jobs (le rendement du '10 ans' retombait de 1,5900% (à 14H29) vers 1,5600%) se dégradent désormais de +4Pts à 1,6010%, au plus du jour, et surtout au plus haut depuis avril.
S'ajoute à ce tableau le spectaculaire rebond du pétrole : le Brent flambe à 83$, le WTI atteint cette fois les 80$ (+2,2%).
Le 'NFP' apparaît peu susceptible d'influencer les décisions de la Réserve fédérale car il constitue un 'mix' de signaux forts (salaires et chômage en net retrait) et faibles (moindres créations d'emplois, ce qui est récurrent en septembre).

En dépit des nombreuses inquiétudes qui tourmentent actuellement les marchés, la perception de l'action des banques centrales reste le facteur clé des Bourses mondiales, avec le niveau des taux longs comme principal point de focalisation.

Pénalisés par le retour en force de l'appétit pour le risque après l'accord sur la dette américaine, les rendements obligataires se tendent encore un peu ce matin.

Ce mouvement de hausse n'a pas empêché Wall Street d'aligner une troisième séance de hausse hier, avec des écarts substantiels en clôture (+1% en moyenne), le Dow Jones s'apprêtant à réaliser sa meilleure semaine depuis des mois (fin juin).

Du coté des valeurs, les équipementiers automobiles dominent le classement (Valéo +3,4%, PlasticOmnium +5,3%, Faurecia à +4,6%).

Renault (+2,2%) signe un contrat d'approvisionnement avec la société finlandaise Terrafame, l'un des principaux producteurs de métaux pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Le groupe s'assure ainsi d'un approvisionnement significatif en sulfate de nickel, représentant une capacité annuelle d'environ 15 GWh.

EssilorLuxottica fait une offre sur le reste des actions GrandVision. L'offre publique d'achat obligatoire en numéraire est faite à tous les détenteurs d'actions à un prix de 28,42E en numéraire par action. GrandVision recommande aux actionnaires d'apporter leurs Actions à l'Offre. EssilorLuxottica détient à date un nombre total de 220 537 421 Actions, représentant approximativement 86,67 % du capital social émis de GrandVision.

Invoquant des conditions de marché difficiles, le groupe Cnova a décidé de renoncer à son projet de lever des fonds. Début juin, Cnova avait annoncé envisager une augmentation de capital en vue de financer la forte accélération de sa croissance. Le groupe a également annoncé qu'il avait décidé de renoncer à ses objectifs financiers pour l'exercice 2021.

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