On s'ennuie ferme sur les marchés européens qui se caractérisent par une stagnation depuis 48H et des volumes qui s'effondrent littéralement, et notamment à Paris, dans des proportions inconnues au 21ème siècle.
Le CAC40 s'effrite de 0,1% avec seulement 1,2MdsE échangés en 8 heures (au lendemain d'une séance où la barre des 1,5MdsE d'échanges réels était à peine franchie à 17H30, le score final après arbitrages s'établissant à 2,5MdsE).
Pas de réaction à la hausse des prévisions de l'OCDE qui sont revues légèrement à la hausse en ce qui concerne le monde (de +2,6% à +2,7%), puis l'Europe et les Etats Unis (+0,1% à 0,9% et 1,6% respectivement).
La Chine qui passerait de 5,3 à 5,4% n'atteindra pas son objectif de 5,5% et les perspectives restent médiocres pour 2024 avec +5,1%.

Wall Street n'est pas plus inspiré avec un Dow Jones à +0,1% tandis que le S&P500 recule d'autant.
Autre fait marquant, le 'VIX' associé au S&P500 s'est contracté vers 14 mardi, un niveau qui traduit non seulement de la 'complaisance' mais qui traduit aussi des conditions 'macro' anticipée comme idéales : un présent et un futur radieux.
Le 'VIX' repasse aujourd'hui au-dessus de 15, sans plus de raison que son reflux du début de semaine: l'étroitesse des échange permet de faire bouger le curseur avec très peu de mise de fond.

On pouvait penser que le salut viendrait d'Asie ce matin mais Tokyo s'est complètement retourné (-1,8%) après avoir inscrit un nouveau record de 30 ans à 33.618Pts : la consommation a chuté de -4,4% en mai (sur 12 mois).
A Hong Kong, l'indice Hang Seng a terminé en hausse de 1,7%, les investisseurs misant sur de nouvelles mesures de relance en Chine afin de soutenir la fragile reprise économique post-Covid.

'Au cours des prochaines semaines, le marché devrait rester volatil dans l'attente d'indications plus claires sur les développements à venir', prédit Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM.

'Economique tout d'abord, pour comprendre quel pourrait être l'impact sur les résultats d'entreprises du ralentissement en cours', souligne le stratège.

'Financier ensuite, pour voir quelles seront les prochaines décisions des banques centrales quant à l'évolution de leur politique monétaire, afin de déterminer ce que devrait être le multiple de valorisation approprié', ajoute-t-il.

Alors que les marchés boursiers commencent à montrer quelques signes de fatigue, notamment aux Etats-Unis où le récent 'rally' du Nasdaq tend à s'essouffler, il semble pour l'instant bien difficile de prévoir d'où proviendra le prochain facteur de croissance.

Les marchés n'ont pas réagi à la publication de la balance commerciale américaine: le déficit s'est creusé de +23% au mois d'avril, atteignant 74,6 milliards de dollars, contre 60,6 milliards de dollars en mars (chiffre révisé par rapport aux 64,2 milliards de dollars annoncés le mois dernier), selon le Département du Commerce.

Cette hausse du déficit résulte d'un recul de 3,6% des exportations de biens et services, à 249 Mds$, et symétriquement d'une hausse de 1,5% des importations de biens & services, à 323,6 Mds$.

En France, le solde commercial se maintient à - 9,2 MdE en avril 2023, en moyenne mobile sur trois mois selon la Direction générale des douanes. Les importations et les exportations diminuent toutes deux de 0,2 MdE et atteignent respectivement 59,3 MdE et 50,1 MdE.

Sur l'obligataire, les taux se dégradent plus nettement ce soir : +6Pt sur les OAT à 2,983%, les Bunds affichent +7,5Pts à 2,438%, les BTP italiens +6Pts à 4,25%.
A New York, les T-Bonds prennent également +7Pt à 3,77% (la banque du Canada a relevé ses taux à la surprise générale) et outre Manche, nouvelle mauvaise séance avec des Gilts à +6,5Pts vers 4,2700%.
L'Or se repli logiquement de -0,5% vers 1.958, l'effet hausse de taux compense le repli du $ de -0,25% vers 1,0720/E.

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