La Bourse de Paris évolue sans grand changement mardi en début de séance, les investisseurs restant sur la défensive avant les rendez-vous économiques importants des jours à venir, à commencer par la réunion de la BCE prévue jeudi. L'indice CAC40 gagne 0,2% à 6106 points.

Le marché parisien avait réussi à bien limiter les dégâts hier en dépit de l'aggravation de la crise de l'énergie et de ses possibles répercussions sur l'économie européenne.

Le géant du gaz russe Gazprom a en effet indiqué pendant le week-end qu'il ne prévoyait plus de redémarrer comme prévu le gazoduc Nord Stream 1, après plusieurs jours de travaux de maintenance.

Malgré cette annonce, qui est venue raviver le spectre d'une pénurie d'énergie en Europe et le scénario d'une prochaine entrée en récession, l'indice CAC 40 a réussi à remonter la pente en fin de séance.

L'indice vedette a fini la journée sur un repli presque anodin de 1,2%, vers 6100 points, après avoir chuté de 2,6% à 6018 points au plus bas de la matinée.

'Les craintes d'un rationnement de l'énergie et d'un renchérissement du coût de la vie ont échaudé les investisseurs et les valeurs de l'automobile et de la grande distribution ont mené le repli', explique Liberum.

Le grand temps fort de la semaine sera la décision de politique monétaire de la BCE, qui publiera ses décisions de politique monétaire jeudi avant la traditionnelle conférence de sa présidente Christine Lagarde.

Après avoir ramené les taux d'intérêt à 0% lors de sa réunion du mois de de juillet, l'institution devrait relever ses taux directeurs d'au moins 50 points de base après-demain et communiquer sur le fait que de nouvelles hausses des taux d'intérêt sont nécessaires.

'La BCE semble déterminée à faire passer la lutte contre l'inflation avant les préoccupations sur la croissance, la configuration macroéconomique reste complexe et les risques politiques élevés', rappelle Konstantin Veit, gérant de portefeuille chez PIMCO en amont de la réunion.

En attendant, les investisseurs surveilleront aujourd'hui l'indice ISM des services aux Etats-Unis.

Après un week-end prolongé dû au jour férié de 'Labor Day', les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent pour l'heure une ouverture en légère hausse à Wall Street.

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée en hausse de 0,1%, tandis que l'indice CSI 300 des grandes sociétés chinoises cotées à Shanghai et Shenzhen a repris près de 0,5%.

Orientés à la baisse pendant toute la journée d'hier, les rendements de référence de la zone euro semblent désormais vouloir se stabiliser, signe qu'une certaine prudence reste de mise sur les marchés obligataires.

Celui du Bund allemand à dix ans s'affiche à 1,56% et celui de l'OAT française de même échéance à 2,18%.

L'euro reprend quant à lui un peu de terrain face au dollar, au-delà de la barre de 0,9950, soutenu par la perspective de voir la BCE camper sur ses positions anti-inflationnistes jeudi.

Sur le marché de l'énergie, le baril de pétrole américain reflue en direction des 88 dollars ce matin après avoir refranchi le cap des 90 dollars hier suite à la décision de l'Opep+ de réduire sa production.

Sur les actualités des sociétés, Safran annonce être entré en négociations avec Thales en vue d'acquérir son activité de systèmes électriques aéronautiques, qui emploie près de 600 collaborateurs et a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 124 millions d'euros.

Casino indique que son conseil d'administration a approuvé le principe du projet de séparation de GPA et Grupo Éxito via la distribution d'environ 83% du capital de Grupo Éxito à ses actionnaires, une part minoritaire d'environ 13% pouvant être cédée ultérieurement.

Air Liquide salue la décision de l'agence de notation de crédit Moody's de relever sa note à long terme à 'A2', contre 'A3' auparavant, ainsi que sa note à court terme à 'P1', contre 'P2' précédemment. Ces notes sont assorties d'une perspective 'stable'.

Moody's met en avant le caractère stable et résilient des résultats ainsi que la capacité d'autofinancement du groupe Air Liquide. Le relèvement de la note à court terme reflète notamment son solide profil de liquidité.

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