La Bourse de Paris (-0,05%) reste bien hésitante à 40 minutes de la clôture, oscillant entre le rouge et le vert (à la faveur d'une légère détente des taux).

Wall Street hésite également, entre un Dow Jones à -0,2% et un S&P500 à +0,1%, alors que les créations d'emplois aux US déjouent une fois de plus les prévisions les plus optimistes.
Après une épisode de consolidation sans intensité ce matin, le CAC40 est revenu à l'équilibre mais reste à la remorque des autres places européennes qui optent plus franchement pour la hausse avec +0,5% sur l'E-Stoxx50 (à 4.300) et le DAX40 (+0,6% à 15.660).
Une sorte de phénomène de vases communicants transatlantiques (flux de liquidités) éclipse tout autre considération d'ordre micro ou macroéconomique (toute logique économique est laminée), depuis 4 mois, de façon inexorable et en totale contradiction avec un niveau des taux sans risques (nettement supérieur à celui des actions), lequel tend vers 4% en Europe et 5,50% aux Etats Unis.

Les indices US ont réagi négativement hier aux déclarations du président de la Fed qui a réaffirmé la veille l'attitude 'faucon' de l'institution: il réitère ces propos ce mercredi devant le Séant US.
Au cours de son audition par la Commission bancaire du Sénat, Jerome Powell confirme que les taux iront plus haut que prévu en début d'année et seraient maintenus à un niveau élevé durant une période assez longue afin de contrer l'inflation.
D'après le baromètre FedWatch du CME, les paris sur une hausse de 50 points de base sont désormais largement majoritaires, remportant 73,5% des voix contre 31,4% avant le discours de Powell.

Les derniers indicateurs économiques ont en effet révélé une persistance plus importante que prévu des pressions inflationnistes, mais aussi une robustesse du marché de l'emploi, avec un taux de chômage au plus bas depuis 1969, et une bonne résistance de la consommation des ménages.

A ce propos, le secteur privé aux Etats-Unis a créé plus d'emplois (20% de plus) qu'attendu en février, selon l'enquête mensuelle du cabinet ADP.

ADP recense 242.000 créations de postes le mois dernier alors que les économistes interrogés par Reuters en prévoyaient en moyenne 200.000.

Le cabinet a également révisé en hausse ses estimations de janvier, qui font état désormais de 119.000 emplois créés, contre 106.000 initialement.

Thomas Barkin, membre de la FED et président de l'antenne de Richmond a déclaré -avant même que soit publiée l'enquête ADP- que 'le marché du travail aux Etats Unis se montre incroyablement résilient'.

En zone Euro, le PIB 'CVS' du 4ème trimestre (corrigé des variations saisonnières) est resté stable mais a diminué de 0,1% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon une estimation publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Au cours du troisième trimestre 2022, le PIB avait augmenté de 0,4%, aussi bien dans la zone euro que dans l'UE.

En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 1,8% dans la zone euro et de 1,7% dans l'UE au quatrième trimestre 2022, après +2,4% dans la zone euro et +2,6% dans l'UE au troisième trimestre 2022.

La production de biens fabriqués en Allemagne s'est accrue de 3,5% en données ajustées des variations saisonnières, après une baisse de 2,4% (chiffre révisé contre -3,1% en données préliminaires) en décembre, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique.

Les intervenants suivront cet après-midi une nouvelle intervention du président de la Fed, prévue cette fois devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Sur le marché des changes, la réaction des opérateurs aux commentaires de Powell s'avère assez spectaculaire, avec une hausse soudaine du dollar face à l'euro qui retombe à 1,0535.

Du côté des taux, les rendements des obligations souveraines se détendent un peu après les vifs soubresauts connus en début de semaine: nos OAT effacent -7,3Pts à 3,1200%, les Bund -7Pts à 2,625% (mais le '1 an' affiche 3,367% et le '2 ans' culmine à 3,35%), les BTP italiens -12Pts à 4,417%.

Le rendement des Treasuries à dix ans se détend de -5Pts autour de 3,925%, tandis que le '2 ans' reste inchangé à 5,01% et le '6 mois' culmine à 5.27% (alors que le '30 ans' est à 3.853%): nous observons l'inversion de courbe de taux la plus radicale depuis 40 ans.

Du coté des valeurs, Thales a annoncé un résultat net ajusté, part du Groupe en hausse de +14% à 1 556 ME par rapport à 2021. Le résultat net consolidé, part du Groupe s'élève à 1 121 ME, en hausse de +3% par rapport à 2021.

Casino annonce avoir engagé l'étude d'un nouveau projet de cession d'une partie de sa participation dans Assaí pour un montant d'environ 600 millions de dollars qui pourrait, le cas échéant, être augmenté en fonction des conditions de marché.

Le résultat net part d'Eurazeo (+4,8%) s'établit à 595 ME en 2022 contre 1 525 ME en 2021. La direction confirme la trajectoire de doublement de ses actifs sous gestion qui pourraient atteindre 60 MdsE à 5 ans, ainsi qu'une augmentation de la marge de FRE à moyen terme à 35-40%.

Les résultats décevant d'Euroapi lui valent un plongeon de -22% et un retracement de son cours d'introduction il y a 1 an, vers 12,42E.


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