La bourse de Paris a complètement inversé la vapeur à 45Mn de la clôture, le CAC40 passant de +0,6% ce matin (autour des 6.614 points) à -1,1% (vers 6.504, soit -110Pts en ligne droite, façon 'tendance en ligne'), dans un marché de plus en plus déserté par les investisseurs (1,3MdsE en 8 heures de cotations) à deux jours de la trêve de Noël.

A noter le repli plus appuyé de l'Euro-Stoox50 (-1,3%) et du DAX (-1,4% avec une incursion sous 13.900Pts) alors que Wall Street s'inscrit en net repli (-1,4% sur le Dow Jones et -1,9% sur le S&P500, -2,5% sur le Nasdaq).
Le 'Vix', l'indice du stress (lié au S&P500) fait une poussée de +6,5% vers 21,5...

Manifestement, les 'bonnes nouvelles' macroéconomiques passent pour de mauvaises sur les marchés US : le PIB des Etats-Unis est en effet révisé à la hausse de +0,3% à 3,2% en rythme annualisé au troisième trimestre 2022, selon la troisième estimation du Département du Commerce.

Cette révision surprise marque donc un redémarrage plus soutenu après la contraction de 0,6% observée au deuxième trimestre : c'est dû à la hausse des exportations et des dépenses de consommation tandis l'activité a été freinée par une baisse de l'investissement dans le logement.

L'indice des prix PCE a augmenté de 4,3%, inchangé par rapport à l'estimation précédente. Hors prix des produits alimentaires et de l'énergie, il s'est accru de 4,7%, un taux révisé à la hausse de 0,1 point de pourcentage.
Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de seulement 2.000 lors de la semaine du 12 décembre (à 216.000).
Le Département du Travail indique que la moyenne mobile sur quatre semaines, - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse apparaître un recul de 6.250 d'une semaine à l'autre pour s'établir à 221 750.

Les prix du pétrole retombent avec un Brent qui revient de 83 dollars le baril vers 82,3 (inchangé) alors que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'échange à 78,25$ (stable) : la tendance reste cependant à la hausse et cela pourrait préfigurer une remontée du coût des carburants.

Certains observateurs veulent aussi interpréter la vigueur de l'or noir comme un signal évoquant un optimisme grandissant sur l'économie et un retour de l'appétit pour le risque.

Le sentiment de marché semble désormais plus constructif et la peur de rater le train de la hausse l'emporte pour l'instant sur les craintes d'un resserrement continu des politiques des grandes banques centrales l'an prochain.
A noter une accélération du '2 ans' dont le rendement se tend de +5Pts à 4,2650% (suite à la révision du PIB) tandis que le 5 , le 7 et le '10 ans' restent stable à 3,78% et 3,68% respectivement.
En Europe, les taux longs se dégradent de nouveau avec +6Pts sur nos OAT à 2,883% et sur le Bund à 2,357% (même écart sur les BTP italiens à 4,490%).

Dans l'actualité des sociétés françaises, Stellantis a annoncé jeudi avoir bouclé l'acquisition de l'éditeur de logiciels hongrois aiMotive, une opération destinée à lui permettre d'accélérer sa dynamique dans la conduite autonome.

Voltalia fait part du lancement des premiers travaux de construction d'une centrale solaire de 148 mégawatts à Bolobedu, en Afrique du Sud, deux mois seulement après la signature du CPPA avec Richards Bay Minerals (RBM).

Neoen annonce avoir signé un contrat de vente d'électricité (Corporate Power Purchase Agreement) avec TDF, opérateur d'infrastructures et de réseaux numériques en France métropolitaine et en Outre-Mer, pour 62 MW sur une durée de 15 ans.
Nouveau plus bas historique sur Orpéa (-5,5% vers 5,77E) après de nouvelles dépréciations d'actifs : les 2 millions de M² que possède le groupe + activité de prise en charge de la dépendance, ne sont plus valorisés que 373MnsE par le marché contre plus de 5,6MdsE en début d'année, la société avait estimé la valeur de ses actifs immobiliers à 8,4 milliards au 31 décembre 2021 (le marché appliquant 35% de décote).

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