Après avoir gagné plus de 1% dans la matinée, la bourse de Paris a effacé une bonne partie de ses gains en seconde partie de séance concluant finalement la journée sur une hausse de 0,52% à 7435 pts, aidée par Safran (+3,1%) et Legrand (+2,9%) notamment.

A 14h15, tous les regards se sont tournés vers la Banque centrale européenne (BCE) qui, comme anticipé par les marchés, a abaissé ses taux directeurs d'un quart de point, un nouveau geste d'assouplissement de sa politique monétaire dans un contexte économique qui demeure morose.

Le taux d'intérêt de ses opérations principales de refinancement va être ramené à 3,65%, celui de la facilité de prêt marginal à 3,90%, tandis que le taux de la facilité de dépôt va passer à 3,50%.

Dans son communiqué, la BCE explique que les données récentes relatives à l'inflation sont globalement conformes aux anticipations, avec des tensions sur les coûts de la main-d'oeuvre qui s'atténuent.

'Les conditions de financement demeurent restrictives, et l'activité économique reste atone, reflétant la faiblesse de la consommation privée et de l'investissement', explique l'institution basée à Francfort.

La banque centrale ajoute avoir revu à la baisse ses prévisions, tablant sur une croissance économique de 0,8% en 2024, puis de 1,3% en 2025 et de 1,5% en 2026.

'Nous continuons de considérer que le rythme de baisse du loyer de l'argent est trop lent en zone euro au regard de la faible croissance', jugeait ce matin Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investisseLes marchés devront attendre une semaine pour connaître la décision de la Banque Fédérale américaine (Fed) qui pourrait à son tour annoncer une baisse de ses taux directeurs par la voix de son président Jérôme Powell.ment chez Pictet AM.

'Sans une reprise plus ferme du crédit, qui permettrait de relancer l'investissement des ménages et des entreprises, on peut craindre que la stagnation économique s'installe durablement en zone euro', prévenait-il.

Sur le front des statistiques, le Département du Travail annonce avoir enregistré 230 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis lors de la semaine du 2 septembre un chiffre en hausse de 2000 par rapport à la semaine précédent (dont le chiffre a été révisé en hausse, de 227 à 228 000).

A noter que les prix à la production ont augmenté à un rythme conforme aux attentes aux Etats-Unis en août, une évolution qui montre que les tensions inflationnistes sont désormais mieux maîtrisées dans le pays.

L'indice des prix producteurs (PPI) s'est ainsi accru de 0,2% le mois dernier, après avoir être resté inchangé en juillet, un chiffre en ligne avec les prévisions des économistes.

Sur un an, les prix à la production affichent une hausse de 1,7%.
Sur le front obligataire, les T-Bonds à 10 ans stagnent vers 3,68% tandis que les Bunds allemands de même échéance évoluent à 2,15%.

Sur le forex, l'euro gagne 0,2% face au billet vert, à 1,104$/E.

Le baril de Brent s'apprécie de 2,9%, à 72,7$, et l'or s'arroge près de 1,5%, à 2553$ l'once.

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