La semaine finit fort à la bourse de Paris : le CAC a battu un nouveau record annuel à 7.036 (+0,9%) et se maintient au-delà de 7.025 (+0,75%) : le bilan hebdomadaire est positif de plus de +2,5%, et le gain atteint +8,6% depuis le 1er janvier, la meilleur 1ère quinzaine boursière en 44 ans pour le CAC, la meilleure de l'histoire en réalité pour tous les indices européens.
Le CAC40 'GR', à 20.670 n'est plus qu'à 1,5% de son record absolu du 5 janvier 2022 : l'indice 'dividendes inclus' a vu son avance ralentie par le net recul du secteur automobile avec -4,1% sur Stellantis, -2,5% sur Renault, et -0,8% sur Michelin.
L'Euro-Stoxx50 grappille +0,5% alors Wall Street a rapidement effacé son repli initial de -0,5% (en moyenne): +0,2 sur le Dow Jones, -0,1% sur le S&P500 et le Nasdaq.
Les indices US ont rebondi avec la publication de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan : il est ressorti en janvier à 64,6 contre une précédente estimation et un consensus de 60,5 (il était de 59,7 en décembre).
Le chapitre des chiffres de l'inflation américaine s'est clos à 14H30 avec les prix à l'importation aux Etats-Unis : ils ont augmenté de 0,4% le mois dernier, après une baisse de 0,7% en novembre 2022, tandis que les prix à l'exportation ont chuté de 2,6% en décembre, après un repli de 0,4% le mois précédent.
Selon le Département du Travail, la variation sur les 12 derniers mois des prix américains à l'importation affichent une hausse de 3,5% (+1,9% hors produits pétroliers) et ceux à l'exportation se sont accrus de 5% (+4,4% hors produits agricoles) en décembre 2022.

En Allemagne, selon les premiers calculs de Destatis, le PIB allemand corrigé des prix pour l'année 2022 a augmenté de 0,1% au 4ème trimestre et de 1,9% par rapport à 2021 (grâce à 'l'acquis de croissance' du début de l'année).
Après ajustement pour tenir compte des effets calendaires, la croissance économique s'est même élevée à 2%.

'En 2022, la situation économique générale de l'Allemagne a été affectée par les conséquences de la guerre en Ukraine et les hausses extrêmement élevées des prix de l'énergie', explique Ruth Brand, présidente de l'office fédéral de la statistique.

'Il y a également eu de graves pénuries de matériaux et des goulots d'étranglement dans les livraisons, une hausse massive des prix, par exemple de la nourriture, des pénuries de main-d'oeuvre qualifiée et la poursuite mais en déclin de la pandémie de Covid-19', poursuit-elle.

'La stagnation du PIB allemand au quatrième trimestre montre que la forte inflation n'a pas épargné l'économie allemande', réagit Commerzbank, pour qui 'une légère récession avec une baisse de 0,5% du PIB réel reste probable' en 2023.

En Europe, la production industrielle a rebondi de 1% dans la zone euro au mois de novembre, une hausse bien plus marquée que prévu, montrent les chiffres publiés vendredi par Eurostat.
A titre de comparaison, les économistes prévoyaient en moyenne une hausse limitée de 0,5%, après un recul de 1,9% en octobre.

Dans le détail, la production de biens d'investissement a augmenté de 1%, celle des biens intermédiaires de 0,8% et celle des biens de consommation durables de 0,4%, tandis que la production d'énergie a diminué de 0,9%.

Au niveau des Etats, les plus fortes hausses mensuelles ont été enregistrées dans des pays qui justement n'ont pas beaucoup ou très peu d'industrie, comme l'Irlande (+6,4%), le Luxembourg (+5%) et Malte (+4,6%); les plus fortes baisses se situent en Estonie (-3,7%) et en Croatie (-1,9%).
Par rapport à novembre 2021, l'activité industrielle dans la région a progressé de 2%.

A compte de ce vendredi, l'intérêt des investisseurs va maintenant se tourner vers la saison des résultats d'entreprises, dont les groupes bancaires américains donneront le coup d'envoi aujourd'hui.

Les géants des services financiers Bank of America, Citi, JPMorgan Chase et Wells Fargo ont tous prévu ont dévoilé leurs comptes de quatrième trimestre à la mi-journée.
Citigroup a dévoilé des résultats en recul de -21% au quatrième trimestre, à 2,51 milliards de dollars du fait d'une hausse de provisions pour créances douteuses.
Le géant BlackRock a dévoilé des profits en baisse de -23% (à 1,26Mds$) au 4ème trimestre et son chiffre d'affaires a chuté de 15% à 4,34Mds$, mais il ressort légèrement supérieur aux attentes (toujours le fameux 'mieux que prévu').
D'après les données de FactSet, les bénéfices des entreprises qui composent le S&P 500 devraient reculer d'un peu plus de 4% sur les trois derniers mois de l'année 2022.

Les prévisions étaient plus optimistes en septembre dernier avec une croissance attendue de 3,5%.
Côté taux, les marchés obligataires digèrent leur hausse de la veille, les OAT s'améliorent à la marge à 2,612% contre 2,622%, les Bunds de 2,2Pts à 2,145% et les T-Bonds US se dégradent de 1Pt à 3,454%.

Il y a des chances que les prochaines séances se montrent volatiles puisqu'il n'est pas inhabituel que les marchés hésitent jusqu'à pouvoir se faire une idée non seulement sur la qualité des résultats, mais aussi sur celle de leurs perspectives.

Dans l'actualité des sociétés, OVHcloud revendique un très bon début d'année avec un chiffre d'affaires de 216 millions d'euros au titre du premier trimestre de son exercice 2023, en hausse de 15,4% par rapport à la même période de l'exercice précédent.

TotalEnergies annonce le démarrage du terminal Deutsche Ostsee LNG d'import de GNL, situé à Lubmin, sur la côte allemande de la mer Baltique, permettant à la compagnie française de devenir l'un des principaux fournisseurs de GNL en Allemagne.

Air France-KLM bondit de près de 7% et caracole ainsi en tête du SBF120, entouré après un relèvement de recommandation de 'neutre' à 'achat' chez UBS, avec un objectif de cours porté de 1,75 à deux euros sur le titre du transporteur aérien franco-néerlandais.


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