La Bourse de Paris lève un peu le pied après une belle matinée qui s'est soldée par une hausse de +1,2%, jusque vers 6.300Pts.

Le CAC40 a ainsi comblé facilement le 'gap' des 6.274 du 26 août mais les gains ont fondu de moitié et le score redevient inférieur à 6.260.
La réouverture Wall Street ne convainc guère, le Dow Jones grappille 0,2%, c'est bien peu après 3,5% perdus en 2 séances, suite au trou d'air provoqué par le discours de Jerome Powell depuis Jackson Hole.
Les investisseurs ont découvert ce matin l'indicateur du sentiment économique (ESI) dans l'UE : il a encore diminué de -1,0 point à 96,5 ainsi que dans la zone euro (-1,3 point à 97,6).
Le taux d'inflation en Allemagne mensuel remonte au mois d'août de 7,5% à 7,9% selon l'estimation préliminaire de l'office fédéral de statistiques.

'Les prix de l'énergie (+35,6%), en particulier, ont considérablement augmenté depuis le début de la guerre en Ukraine et ont eu un impact substantiel sur le taux d'inflation élevé', explique Destatis qui pointe aussi une hausse de 16,6% des prix des denrées alimentaires.

En données harmonisées pour comparaisons européennes, l'inflation d'août est estimée à +8,8% en rythme annuel et à +0,4% en rythme séquentiel.
Le resserrement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ne fait aucun doute mi-septembre, le suspens porte sur l'ampleur du mouvement et la balance penche désormais en faveur de +75Pts de base.

Bon nombre d'analystes estiment que le pic de l'inflation n'a pas encore été passé dans la zone euro, avec une hausse des prix globale qui pourrait dépasser le seuil des 10% d'ici au quatrième trimestre 2022 (c'est ce que prévoit la Bundesbank pour l'Allemagne d'ici fin 2022).

Sur le marché obligataire, les rendements européens à long terme continuent de se tendre en perspective de la normalisation de la politique de la banque centrale.
Le rendement du Bund allemand à 10 ans, la référence en Europe, s'st tendu jusqu'à ressort à 1,525% avant de s'assagir vers 1,49% contre 1,50% lundi.

Les marchés seront par ailleurs très attentifs à la parution, dans l'après-midi aux Etats-Unis, de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board.

La consommation des ménages américains a bien résisté jusqu'ici, grâce à l'épargne constituée pendant la pandémie et à l'action de Washington pour atténuer la baisse du pouvoir d'achat.

Sur le marché des changes, les anticipations liées à la BCE profitent à l'euro, qui s'apprécie légèrement face au dollar pour repasser au-dessus du seuil de la parité (à 1,003) et il s'y maintien depuis 24H (l'Euro gagne également 0,5% face au Franc suisse).

Sur le marché pétrolier, le Brent et le brut léger américain évoluent en légère baisse après leurs gains des dernières séances, dus à la perspective d'un sévère choc énergétique en Europe cet hiver.

D'un point de vue technique, les chartistes estiment que la perte de 100 points essuyée par l'indice CAC 40 au cours de la dernière heure de la séance vendredi a marqué son entrée en tendance baissière.

La moyenne mobile à 90 jours des 6385 points est désormais abandonnée, tout comme le niveau des 6250 points, qui apparaissait comme un seuil support d'importance.

Le 'rally' estival passé, le marché parisien devrait renouer avec un niveau de volatilité élevé sachant que le mois de septembre recèlera deux réunions stratégiques d'une grande importance, celle de la BCE puis celle de la Fed.

Du coté des valeurs, AXA annonce avoir finalisé la cession à Generali de sa participation de 49,99% dans AXA Affin General Insurance (AAGI) ainsi que sa participation de 49% dans AXA Affin Life Insurance (AALI) en Malaisie, une transaction annoncée en juin de l'année dernière.

Sanofi annonce que la FDA des États-Unis a accepté d'accorder un examen prioritaire à sa demande de licence de produit biologique relative à l'efanesoctocog alpha (codéveloppé avec Sobi) pour le traitement de l'hémophilie A.

Iliad a annoncé une croissance organique pro forma du chiffre d'affaires de 6,6% au 2ème trimestre. Les ventes progressent de 7,1% en France, de 16,8% en Italie et de 1,8% en Pologne. L'EBITDAaL du Groupe est en croissance organique pro forma de 10,1% au 1er semestre 2022 (+12,8% publié) à 1,58 milliard d'euros.

Orpea confirme son engagement à rembourser intégralement les dotations publiques qui n'auraient pas été régulièrement demandées, versées ou utilisées, et va ainsi procéder au remboursement d'un montant de 25,7 millions d'euros identifié par la CNSA.

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