La Bourse de Paris adopte une trajectoire inexorablement haussière qui propulse le CAC40 (+1,55%) au contact des 6.600.
Le CAC40 ouvre d'ailleurs un gros 'gap' au-dessus des 6.510 et c'est un nouveau contrepied haussier qui prend beaucoup de vendeurs de court.

Le mouvement de reprise est encore plus brutal sur l'Euro-Stoxx50 qui bondit de plus de +1,7%, vers 4.084.

Wall Street avait brutalement inversé la vapeur à la hausse à mi-séance la veille, les investisseurs se remettant à croire en la capacité des responsables politiques américains à conclure un accord sur le plafond de la dette, l'un des dossiers chauds du moment.
Mitch McConnell, le patron des républicains du Sénat, propose que la 'deadline' du 18 octobre soit repoussée à début décembre, ce qui laisse 6 semaines de plus pour trouver une solution acceptable par les 2 formations politiques, en vue d'éviter la menace d'un défaut de paiement.

'Cela signifie que le président Biden et les démocrates du Congrès vont être en mesure de finaliser leur projet de budget - dont les dépenses sont aujourd'hui estimées entre 1.900 et 2.200 milliards de dollars - en incluant le principe d'un relèvement du plafond de la dette d'ici à la fin de l'année', expliquent les analystes de Deutsche Bank.

Les investisseurs profitent également de la détente des marchés obligataires qui a coïncidé avec une brusque inversion de tendance sur le pétrole et le gaz mercredi midi.

Le repli des cours pétroliers tendait à se confirmer ce matin, avec un léger recul du baril de Brent qui revient se traiter en direction des 81 dollars, le WTI reculant vers 76$.
Les Bunds et les OAT en profitent pour se détendre de -1,5Pt, l'Or et l'argent -autres actifs défensifs- reculent également de -0,5% et -1,2% respectivement.

Les marchés d'actions traversent une zone de fortes turbulences depuis quelques semaines du fait de l'affaire Evergrande, de la remontée des taux réels et de la flambée des prix des matières premières.

Certains stratèges redoutent que les signes tangibles du ralentissement de la reprise économique aux Etats-Unis, mais également en Chine, viennent peser davantage sur les marchés boursiers au cours des prochaines semaines.

Ce constat semble d'autant plus sérieux que les inquiétudes sur le niveau de l'inflation ne s'apaisent pas et que les banques centrales maintiennent le cap d'une prochaine réduction des programmes de leurs rachats d'actifs.

La prochaine saison des résultats trimestriels, qui débutera véritablement la semaine prochaine, sera également scrutée de près afin de mesurer l'impact de la hausse des coûts sur les comptes et les prévisions des sociétés cotées.

En attendant, les intervenants de marché ont pris connaissance des inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage aux Etats-Unis: elles ont reculé de -38.000 à 326.000 à l'issue de la semaine du 27 septembre au 1er octobre.
Sur les quatre dernières semaines, la moyenne mobile s'établit 344 000, soit une légère augmentation par rapport aux 340 500 (chiffre révisé) de la semaine précédente.
Enfin, lors de la semaine du 20 septembre, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est établi à 2 714 000, soit un recul de 97 000 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente. Il s'agit du niveau le plus bas enregistré depuis mars 2020, précise le rapport.

Le point d'orgue de la semaine sera constitué par les chiffres de l'emploi hors secteur agricole pour le mois de septembre, prévus demain.

Du coté des valeurs, Saint Gobain qui rehausse ses objectifs financiers bondit de +4,4%.
Air Liquide +1,5% annonce l'acquisition de Betamed, acteur majeur polonais de la santé à domicile. L'entreprise est spécialisée dans la prise en charge de patients atteints de pathologies sévères, à domicile ou dans sa clinique spécialisée située à Chorzów, en Silésie.

Havas Group annonce l'acquisition de Nohup, agence italienne leader dans les domaines des services cloud, de la transformation digitale et de l'intégration des systèmes.

Veolia a annoncé le succès de son augmentation de capital de 2,5 milliards d'euros dans le cadre du financement de l'acquisition de Suez. La demande totale s'est élevée à plus de 193 millions d'actions, soit près de 4,4 milliards d'euros. L'opération a été sursouscrite avec un taux de souscription d'environ 175,4 %.

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