La bourse de Paris devrait terminer la séance au plus haut, peut-être au-delà des 7.280Pts, et pourquoi pas proche des 7.300... si les valeurs du luxe poursuivent leur remontée : en repli de -1,5% ce matin elles progressent symétriquement en cette fin d'après-midi.

Le CAC qui décidément ne veut rien céder a inversé une nouvelle fois la vapeur en intraday, passant d'un recul d'environ 0,5% autour des 7.200 points, à une hausse de +0,7% vers 7.280 alors que Wall Street reste indécis avec des scores mitigés puisque le Dow Jones grapille 0,5% (il est très en retard sur les 2 autres indices phares) tandis que le S&P500 lâche -0,1% et le Nasdaq -0,5%.
Une fois encore, le raffermissement des places européennes (+0,5% vers 4.235 pour l'E-Stoxx50) est difficile à justifier de façon banale compte tenu de l'actualité du jour: il n'y a que des facteurs négatifs, que ce soit du côté des 'stats', des taux, des résultats des entreprises.

Et ce sursaut ne peut même pas être mis au crédit de l'Euro (ce qui était le cas la veille) qui rechute de -0,6% ce jeudi vers 1,0605$.

La première estimation de l'inflation en zone euro pour le mois de février ne saurait constituer un point positif : l'indice des prix à la consommation se replie symboliquement à 8,5% sur un an, après 8,6% en janvier, selon Eurostat, mais la baisse est moins forte que prévu (en cause, la flambée de +15% des prix de l'alimentation).
Le consensus tablait sur un taux d'inflation reculant vers 8,2% à 8,3% (le processus de désinflation depuis le pic à 10,6% d'octobre ralentit donc).

'Au vu de la résistance plus soutenue que prévu de l'activité économique et du marché de l'emploi, le scénario d'une inflation de base 'persistante' pourrait bien demeurer un gros souci pour la BCE et les marchés commencent à intégrer de nouvelles hausses de taux', prévient Danske Bank.

La Banque centrale européenne doit par ailleurs publier dans la journée les 'minutes' de sa réunion du 2 février, qui s'était soldée par un relèvement de 50 points de base de ses principaux taux d'intérêt.

L'institution de Francfort avait alors confirmé prévoir une nouvelle hausse de taux de 50 points de base pour le mois de mars, invoquant notamment la persistance de la hausse des prix alimentaires et l'effet des revalorisations salariales.

'C'est dire combien les 'faucons' ont la situation bien en main', résument les équipes d'Oddo BHF.
La productivité non-agricole n'a augmenté que de 1,7% aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2022 en rythme annualisé, selon une deuxième estimation du Département du Travail qui avait annoncé un taux de 3% en première lecture il y a un mois.
Cette révision en baisse, plus forte que ce qu'anticipaient les économistes, s'explique à la fois par un abaissement de la croissance de la production, à 3,1%, et un relèvement de l'augmentation du nombre d'heures travaillées, à 1,4%.
Compte tenu d'une progression de 4,9% du salaire horaire (au lieu de 4,1% en estimation préliminaire), les coûts unitaires salariaux se sont accrus de 3,2% au dernier trimestre 2022 (au lieu de 1,1% en première lecture).
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont encore reculé de -2.000 à 190.000 lors de la semaine au 25 février, selon le département du Travail.

Le consensus misait sur un rebond de +3.000, à 195.000 et c'est plutôt inquiétant à 24H de la publication du 'NFP' (chiffres de l'emploi).

Conséquence immédiate de ces mauvais chiffres, les marchés obligataires poursuivent leur dégradation amorcée début février.
Le T-Bonds US voient leur rendement bondir de +6,5Pts à 4,061%, le '1 an' atteint 5,10% et le '6 mois' 5,18%.
Nos OAT rajoutent +2,5Pts à 3,222%, les Bunds +2,5% également à 2,7360% et les BTP italiens +4Pts à 4,604% (les plus hauts d'octobre 2022 se rapprochent.

Dans l'actualité des sociétés, Veolia publie un résultat net courant part du groupe de 1,16 milliard d'euros au titre de l'année 2022, en hausse de 29,7% (+27,7% à change constant) et un EBITDA de près de 6,2 milliards, en croissance de 7,2% à périmètre et change constants.

Vallourec publie un résultat net part du groupe de -366 millions d'euros pour 2022, contre +40 millions sur l'exercice précédent, et un RBE (résultat brut d'exploitation) de 715 millions d'euros, soit une marge à 14,6% contre 14,3% en 2021.

SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) fait part, au titre de 2022, d'un doublement du résultat net à 51 millions d'euros et d'un EBIT ajusté en forte croissance à 111 millions (9,2% du chiffre d'affaires) contre 96 millions en 2021.

Enfin, Technip Energies (+8% et nouveau record à 19,7E) publie au titre de 2022 un BPA ajusté de 1,79 euro, contre 1,39 euro l'année précédente, ainsi qu'une marge d'EBIT récurrent ajusté en hausse de 50 points de base à 7% pour un chiffre d'affaires ajusté en repli de 4,6% à 6,42 milliards.

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