Des avertissements en France. Alors que 82,5% des 63 entreprises du S&P500 qui ont publié ont dépassé les attentes, l'ambiance est un peu plus lourde en France :

  • Renault a lancé un avertissement sur ses revenus 2019, qui à défaut d'être stable seront en baisse de 3 à 4 %. Le constructeur va réévaluer ses objectifs à moyen terme en raison d'une conjoncture moins favorable que prévu. La marge opérationnelle devrait avoisiner 5% contre 6% envisagé jusque-là. L'action sombrait de 11% à l'ouverture. 
  • Accor a été forcé de raboter le haut de sa fourchette de prévision de bénéfice d'exploitation 2019 à cause d''incertitudes dans la région Asie-Pacifique. Le titre a ouvert en baisse de 2%. 
  • Thales a ramené de 3 % à 1 % sa prévision de croissance organique 2019 à cause de ses divisions "Aérospatial" et "Défense & Sécurité". Les autres objectifs financiers à court et moyen termes sont confirmés. -7% peu après l'ouverture.
  • Danone : le groupe a également raboté sa prévision, en visant 2,5 à 3 % de croissance sur l'année, contre "autour de 3 %" jusque-là. L'objectif de réaliser une marge opérationnelle supérieure à 15 % est inchangé. Le titre perdait 6% en début de matinée. 
  • Fnac Darty : les chiffres décevants font couler l'action de 12% au début de la séance. 
  • Rémy Cointreau : la panne de croissance est plus forte que prévu : -2,5% au début de la séance. 

EDF se prépare. Electricité de France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires, a déclaré son PDG Jean-Bernard Lévy dans un entretien au Monde. "On m’a demandé de préparer une décision pour mi-2021", a expliqué le dirigeant en rappelant que "nous aurons besoin du nucléaire à terme".

Une évolution attendue. Le chiffre d'affaires de Casino n'a pas fait d'étincelles au 3e trimestre, notamment à cause de la France, mais les objectifs annuels sont confirmés. Jefferies n'est pas surpris par les chiffres et souligne l'agressivité du plan de cession, qui permet d'alléger la pression, mais qui pose la question, à terme, de l'impact sur les marges.

Solide trimestre ? Vivendi a reçu des marques d'intérêt de la part d'investisseurs, autres que le chinois Tencent, pour entrer au capital d'UMG, qui a tiré les ventes au 3e trimestre. Le groupe en a fait l'annonce en marge de la publication d'un chiffre d'affaires de 3,97 Mds€ pour le 3e trimestre, en hausse organique de 7,2%. Tencent pourrait prendre 10% du capital d'UMG pour 3 Mds€ "dans les prochaines semaines". Jefferies se montre déçu de la publication car la dynamique ne provient pas des coeurs de métier : l'analyste pointe notamment des déceptions sur UMG (streaming, pas d'avancées dans l'ouverture du capital). Goldman Sachs, à l'inverse, est très satisfait des performances d'UMG... Qui croire ?

Eurofins se rebiffe. Pour contribuer à éteindre l'incendie, Eurofins a remboursé cette semaine le solde des 58,4 M€ d'instruments hybrides d'échéance janvier 2020. La société boucle le refinancement de ce produit de 300 M€ à 7% avec l'émission de 300 M€ à 2,875%. Le coupon moyen des trois instruments hybrides descend ainsi à 3,7%. La société précise aussi qu'elle a saisi les autorités réglementaires après la chute du titre en bourse cette semaine, après la publication de l'étude d'un vendeur à découvert. 

Un contrat pour TechnipFMC. Le groupe a décroché un projet auprès de Woodside pour le développement des champs Pyxis et Xena, au large des côtes nord-ouest de l'Australie. TechnipFMC classe ce contrat dans la catégorie "75 à 250 M$.

Volte-face. Spineway renonce à son rapprochement avec IMS et annonce un programme de financement extrêmement dilutif avec Negma, via des obligations convertibles. La société "envisage des rapprochements avec d’autres acteurs du marché plus en lien avec son activité". Un actionnaire détenait 1% du capital se retrouverait avec 0,07% des parts en incluant tous les instruments dilutifs.

En bref en France. Le document de base de la FDJ a été approuvé par l'AMF. Suez lance un plan d'actionnariat salarié. Tikehau cède 4,5% d'Eurazeo à 64 EUR pièce environ. Kalray signe un accord de distribution en Chine. Première acquisition pour Derichebourg Intérim & Recrutement. Les principaux actionnaires d'ITS Group veulent regrouper leurs participations dans un holding, ce qui entraînerait une OPA simplifiée à 6,62 EUR l'action. First Eagle réduit la voilure dans Saint Jean Groupe. Rémy Cointreau, Icade, Wedia, Manutan, Damartex, Fnac Darty, Somfy, Global Bioenergies, Bolloré, GTT, Mauna Kea, UV Germi, Weborama, Groupe Open, CDA (Compagnie des Alpes) ont publié leurs comptes.

Paix des braves. AT&T serait en négociations avec Elliott pour s'entendre avec l'investisseur activiste au sujet des griefs développés il y a plusieurs semaines. Le Wall Street Journal croit savoir que des réunions ont eu lieu entre les deux parties récemment. L'opérateur pourrait s'engager à lancer une revue stratégique de ses actifs et à modifier son conseil d'administration.

AMS n'a pas abandonné. AMS envisage de relancer une offre sur Osram, selon des sources bien informées obtenues par Bloomberg. Le groupe autrichien réunit aujourd'hui son conseil d'administration pour en parler. Il détient 20% du capital et a échoué, avec son offre à 41 EUR, à atteindre le minimum de 62,5% qu'il s'était fixé pour déclarer l'OPA réussie. Les managements des deux entreprises sont en contact.

Bis repetita. Aramco repousse encore une fois son entrée en bourse, de quelques semaines à priori, pour rassurer dit-on les investisseurs sur la trajectoire de résultats après les attaques subies en septembre sur les installations.

En bref ailleurs. La tension monte entre Budweiser (Anheuser-Busch InBevet Molson Coors au sujet d'une recette secrète de bière. Ceconomy va remplacer son président du directoire Jörn Werner par un membre du conseil de surveillance, Bernhard Düttmann, six mois après son arrivée. Les syndicats de General Motors ont reconduit la grève qui dure depuis cinq semaines jusqu'à la signature définitive de l'accord avec la direction. Juul suspend la vente des e-cigarettes aromatisées aux Etats-Unis, sauf menthol. Le fabricant de yachts italien Ferretti a renoncé à son IPO, faute d'avoir obtenu un prix suffisant, préférant se mettre en quête d'un nouvel actionnaire de référence. Selon les informations de Reuters, des banques d'affaires américaines chercheraient à débaucher des banquiers parisiens pour créer des équipes dans la capitale française dans le sillage du Brexit.