Les marchés risquent d'avoir du mal à répliquer la belle semaine boursière précédente, qui a vu plusieurs indices majeurs (DJIA, FTSE, DAX, CAC40, Nikkei, Hang Seng…) s'adjuger plus de 2%. Les indicateurs avancés font grise mine avec l'arrivée des droits de douane additionnels imposés par les Etats-Unis à 200 milliards de dollars de produits chinois. Une surtaxe de 10% est appliquée depuis ce matin, mais le taux montera à 25% si un accord n'est pas trouvé avec Pékin d'ici le 31 décembre. Et d'accord, il n'y aura point à court terme puisque les négociateurs chinois ont claqué la porte des négociations. En fait, ils n'ont même pas pu la claquer puisqu'ils ont décliné l'invitation à se rendre à Washington cette semaine. Il se murmure que Pékin ne reprendra pas les pourparlers avant les élections de mi-mandat américaines prévues en novembre. En attendant, des droits additionnels sur 60 milliards de dollars de produits américains entrent en vigueur. Ça promet.

 

En Europe, le Brexit reste au centre des préoccupations, alors que Theresa May est assiégée de toute part. Et les rumeurs vont bon train, évidemment, d'autant que beaucoup de personnalités politiques jettent de l'huile sur le feu. La presse évoque par exemple l'éventualité d'élections anticipées dès novembre. Le patron du Labour, Jeremy Corbyn, s'est dit favorable à de nouvelles élections. Mais écoutera-t-il certains de ses alliés en faisant campagne sur un nouveau référendum sur le Brexit ?

 

Pour finir, l'OPEP tenait une réunion de travail ce weekend, quelques jours après que Donald Trump eut exhorté en ses termes fleuris le cartel à faire baisser les prix. Réponse de l'organisation ? C'est l'offre et la demande qui font les prix. Le pompage n'augmentera que si les consommateurs en expriment le besoin. Et toc.

 

Les temps forts économiques du jour

 

Journée 100% européenne pour les statistiques. L'indice de confiance des milieux d'affaires allemandes IFO est attendu à 10h00 (consensus 103,2). Mario Draghi doit intervenir à 15h00 devant le Parlement européen. Aux Etats-Unis, la nouvelle surtaxe de 10% sur 200 milliards de produits chinois d'importation est entrée en vigueur.

 

L'euro se négocie 1,17404 USD. L'once d'or recule légèrement à 1 196 USD. Le Brent perd quelques cents à 79,827 USD, tandis que le WTI est stable à 71,60 USD.

 

Les principaux changements de recommandations

 

  • Jefferies ramène de 37 à 36 EUR son objectif sur Colruyt, en restant à sousperformance.
  • Jefferies revalorise Electricité de France de 14 à 17,50 EUR en restant acheteur.
  • Jefferies démarre le suivi de SSP Group à conserver en visant 715 GBp.
  • HSBC passe d'acheter à conserver sur Tarkett, dont l'objectif recule de 30 à 24 EUR.
  • Baader Helvea abaisse de 9 à 6 EUR son objectif sur Tom Taylor en restant à conserver.

 

L’actualité des sociétés

 

Rocambolesque : Casino annonce avoir été approché par Carrefour pour un rapprochement, mais Carrefour dément. Kering entre dans l'Euro STOXX 50, Safran dans le STOXX Europe 50. Luxottica et Essilor devraient finaliser leur rapprochement début octobre. Total sur les rangs pour un permis à Thaïlande. Dassault Aviation a publié une mise au point concernant le contrat Rafale en Inde, après la tempête provoquée par des soupçons de corruption. Solvay dévoile ses nouveaux objectifs. GL Events augmente son capital et investit en Chine. Un nouveau directeur financier, Hugues Chomel, chez Vicat. Thomas Goergeon nommé numéro deux de la foncière Tour Eiffel. Pharmagest, Global Bioénergies, Gascogne et Afone ont publié leurs comptes.

 

Berlin privilégierait un mariage Deutsche Bank / Commerzbank. Comcast a gagné la course au rachat de Sky en proposant 30 milliards de livres. Henkel est à l'affût d'acquisitions mais a refusé de se prononcer sur Nestlé Skin Health. Siemens s'apprête à signer un gros contrat en Iran. Porsche renonce au diesel. Barrick Gold et Randgold discutent fusion. La Maison Blanche pourrait ouvrir des enquêtes antitrust contre Google et Facebook