Hier, les indices ont globalement clôturé sur des replis modérés, qui ont fait suite au rebond de mardi. Ce matin, Tokyo (-1,61% en clôture) et Séoul sont bien ancrées dans le rouge, tandis que la tendance est moins évidente ailleurs. Mais les indicateurs avancés américains pointent vers une baisse, comme les principales places boursières d'Europe continentale. Les professionnels ont du mal à interpréter les signaux envoyés par le marché obligataire, sur lequel les rendements poursuivent leur glissade. Mais une majorité pense que cela n'augure rien de bon.
 
Pendant ce temps, les rumeurs reprennent sur la teneur des discussions sino-américaines. Des sources à Washington laissent entendre que des avancées importantes ont été obtenues "dans tous les domaines" avec Pékin, qui aurait formulé des "propositions sans précédent" sur le volet des transferts technologiques. Les citations émanent de l'Agence Reuters, qui a récupéré l'information et qui ajoute que "des points de friction demeurent cependant". Lighthizer et Mnuchin seront à Pékin aujourd'hui et demain pour faire avancer les choses.
 
Nous en arrivons à notre chapitre Brexit, le seul qui se renouvelle vraiment depuis plusieurs mois. Hier, Theresa May a, comme prévu, mis sa tête dans la balance : acceptez mon plan et je démissionnerai, a-t-elle annoncé aux membres du parti conservateur. Le clan des Brexiteers semble prêt à saisir la proposition, qui constitue un pis-aller de leur point de vue, mais qui garantirait une sortie de l'UE. Mais les unionistes nord-irlandais du DUP, dont le soutien est crucial, ont affirmé qu'ils ne voteront pas le plan que May espère soumettre à nouveau vendredi (mais quid de la jurisprudence Bercow dans ce cas ?). Quant aux votes indicatifs organisés hier soir sur huit "options" possibles (la moitié des 16 envisagées), ils illustrent à eux seuls toute cette affaire et sont brillamment résumés en un tweet par le vice-président des conservateurs, James Cleverly : "Dans une spectaculaire démonstration d'indécision, la Chambre des communes a voté contre un maintien dans l'UE et contre chacune des versions d'une sortie de l'UE". Certaines options ont toutefois obtenu plus de suffrages que d'autres et pourraient servir de base à des négociations entre parlementaires pour parvenir à une majorité.
 
Le CAC40 perdait quelques points à l'ouverture, sur les 5300 points, malgré des indicateurs plutôt haussiers peu avant. 
 
Les temps forts économiques du jour
 
Les principaux indicateurs macro-économiques sont attendus aux États-Unis, en particulier à 13h30 la lecture finale du PIB du quatrième trimestre 2018 (consensus +2,4%) et les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus 222 000). A 15h00, place aux chiffres mensuels de l'immobilier ancien. Plusieurs allocutions de banquiers de la Fed sont programmées en parallèle (mais aucune sur le territoire des Etats-Unis) : Randal Quarles dès midi à l'invitation de la BCE, Richard Clarida à 14h30 comme invité de la Banque de France et Michelle Bowman à 15h00 lors d'un événement prévu au Mexique.
 
L'euro reste sous pression à 1,1254 USD. L'once d'or se traite 1310 USD (+0,1%), tandis que le baril recule légèrement, à 67,55 USD pour le Brent et à 59,18 USD pour le WTI. Le rendement de l'obligation d'Etat américaine à 10 ans s'établit à 2,354%, sur une nouvelle baisse. Le Bitcoin consolide ses gains de la veille à 4016 USD.
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • Bayer : Liberum démarre le suivi à l'achat en visant 90 EUR.
  • CTS Eventim : Baader Helvea passe d'acheter à conserver en relevant son objectif de 40 à 44 EUR.
  • Intu : RBC démarre le suivi à performance sectorielle en visant 105 GBp
  • Mountain Alliance : MainFirst démarre le suivi à surperformance en visant 8,70 EUR.
  • Swisscom : Berenberg reste à conserver mais relève de 410 à 432 CHF son objectif de cours.
  • Workspace : RBC démarre le suivi à performance sectorielle en visant 1000 GBp.
 
L’actualité des sociétés
 
Delfin fait appel à la CCI pour trancher la crise de gouvernance chez EssilorLuxottica. Ross McInnes et Philippe Petitcolin proposés pour un nouveau mandat chez Safran.  Force Ouvrière révèle que Carrefour prévoit la suppression de 1229 postes dans ses hypermarchés. La caisse des dépôts italienne (CDP) dément discuter avec Vivendi ou Elliott dans le dossier Telecom Italia, après des rumeurs lui prêtant l'intention de forcer la paix entre actionnaires. Altice Europe a bouclé la vente de 49,9% de son réseau fibre optique. Drone Volt signe un partenariat avec Nexter. Total émet 1,5 milliard d'euros d'obligations super-subordonnées à durée indéterminée. Bourbon signe un contrat logistique avec Shell en Bulgarie. Eiffage a signé un contrat de 32 millions d'euros pour le RER E. Cerenis Therapeutics et H4 Orphan Pharma discutent d'une fusion. Alès Groupe trouve un accord de principe pour son refinancement. One Experience boucle un placement privé. Xilam, Wallix, Navya, Amplitude Surgical, Claranova, Delta Drone, Egide, Theradiag, Cegedim et Groupe Open ont publié leurs comptes.
 
Boeing a finalisé la mise à jour du logiciel des B737MAX, que la FAA n'a pas encore examinée. JP Morgan Chase s'apprête à supprimer des centaines de postes. Les opposants à un rapprochement entre Deutsche Bank et Commerzbank font entendre leur voix, notamment chez les salariés de cette dernière. Bayer perd une nouvelle manche dans le dossier Roundup, puisqu'un jury américain a accordé 81 millions de dollars de dommages à un plaignant. Facebook bannit l'apologie du nationalisme blanc sur ses plates-formes. Lyft relève la fourchette de son IPO à "70 à 72 USD" l'action contre 62 à 68 USD précédemment. Les créanciers de PG&E, dont Elliott et Pimco, proposent un plan à 35 milliards de dollars pour faire sortir le groupe de la procédure de faillite dans un an. Lululemon dépasse nettement les attentes de résultats. ON Semiconductor va racheter Quantenna pour 1,07 milliard de dollars. BHP songerait à racheter Bluewater.
 
Ça publie. Altice Europe, Evotec, Kuka, National Bank of Greece, Sofina, Vossloh en Europe. Accenture et China Everbright ailleurs.