Après son rebond du début d'année, sur fond d'espoirs de droits de douane moins importants que prévu aux Etats-Unis, la bourse de Paris reprend son souffle, rattrapée par la hausse des rendements obligataires et l'éloignement des prochaines baisses de taux aux Etats-Unis. 
La prudence est par ailleurs renforcée par la saison des résultats pour le quatrième trimestre qui va débuter, avec les valeurs bancaires américaines. 

L'indice S&P 500 devrait afficher une croissance de ses bénéfices de 11,7 % au quatrième trimestre, ce qui constituerait le taux de croissance le plus élevé depuis le quatrième trimestre 2021 (31,4 %). Les premiers résultats et les perspectives devraient donc être suivis avec attention, d'autant que le secteur financier devrait être le principal contributeur à la hausse globale des bénéfices (+39.5%). 

L'autre élément qui reste source d'incertitudes est l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, dont la politique pourrait s'avérer inflationniste. Une raison de plus pour la Réserve Fédérale de patienter avant de baisser ses taux, d'autant que l'économie américaine demeure robuste et l'inflation fait de la résilience. 

Concernant les composantes du CAC40, peu de titres se distinguent depuis le 1er janvier. Total engrange 6.6%, dans le sillage des cours pétroliers, Bureau Veritas 5.6% suite à sa récente rentrée dans l'indice. Thalès et Orange gagnent 4.6%, Safran 4.2%. De l'autre côté, Eurofins recule de 7%, suivi de près par les valeurs du luxe. Kering perd 6.7%, L'Oréal 4.7%. 

Graphiquement, l'indice parisien consolide après son récent rebond. La prudence reste de mise et il faudra désormais déborder la zone des 7500 points pour disposer d'un nouveau potentiel d'appréciation en direction des 7615/7700 points. 
Un retour sous les 7300 points constituerait en revanche une première indication baissière. Il faudrait alors s'attendre à un retour rapide vers les récents points bas.