Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,21% mercredi, affaiblie en deuxième partie de séance par les tensions sur l'Ukraine et dans l'attente de la publication du compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la Fed.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 14,99 points à 6.964,98 points. La veille il avait rebondi de 1,86%, après une forte baisse de 2,27% lundi.

La cote parisienne avait entamé la journée en hausse, dépassant les 7.030 points avant de se retourner en début d'après-midi, encore ballottée par les nouvelles sur l'Ukraine.

Les Etats-Unis n'ont "pas vu un retrait" russe des frontières ukrainiennes, malgré les annonces de Moscou, a notamment déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. La menace de la Russie "est là, elle est réelle", a-t-il dit sur la chaîne américaine ABC.

"Les deux facteurs de préoccupation des marchés en ce moment, l'Ukraine et l'inflation, se télescopent: les craintes liées à la hausse des prix, inhérentes à la reprise de l'économie, sont amplifiées par la montée des cours du pétrole", notamment la conséquence "des tensions géopolitiques", affirme Alexandre Neuvy, directeur de la gestion privée d'Amplegest.

La combinaison des deux facteurs "rend le marché sous tension", continue-t-il.

Autre signe de la prudence, les rendements sur le marché obligataire se sont détendus, un signe que les investisseurs ont préféré se positionner sur des actifs perçus comme plus sûrs. Le taux français à 10 ans s'établissait à 0,74%, alors qu'il avait dépassé les 0,80% en début de journée.

Dans un marché "qui a une propension assez forte de réaction aux mauvaises nouvelles", les résultats d'entreprises "de bonne qualité" permettent toutefois aux indices de se maintenir, selon M. Neuvy.

Les investisseurs attendent désormais la publication du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, à 20 heures, qui devrait apporter de nouvelles indications sur le rythme du resserrement monétaire envisagé.

L'inflation est à un niveau inobservé depuis quatre décennies aux Etats-Unis (7,5% sur un an en janvier), obligeant la Fed à changer son braquet, quitte à rendre les conditions de financement moins avantageuses pour les marchés.

Air Liquide confiant pour 2022

Air Liquide (+2,68% à 148,40 euros) a dégagé un bénéfice net 2021 en progression de 5,6% par rapport à 2020 "dans un contexte de hausse brutale et continue des prix de l'énergie", et se montre optimiste pour 2022, en comptant sur les marchés de la transition énergétique.

FDJ, Nexan et Vicat salués, pas Bic

Les résultats de la Française des Jeux (+2,97% à 37,84 euros), qui a relevé ses objectifs à horizon 2025, de Nexan (+6,42% à 82,00 euros), qui a doublé son bénéfice net en 2021, ou du cimentier Vicat (+4,52% à 39,30 euros) ont été salués par les investisseurs.

En revanche, Bic, qui a mentionné des "vents contraires" le contraignant à des hausses de prix, a perdu 1,55% à 47,04 euros.

Les pétrolières profitent de la hausse des cours

La nouvelle hausse des cours du pétrole, 2,62% à 95,70 dollars pour le Brent au moment de la clôture parisienne, a profité aux valeurs les plus sensibles à l'or noir, comme TotalEnergies (+0,82% à 51,42 euros), Vallourec (+8,95% à 8,46 euros), CGG (+7,67% à 0,82 euros) ou encore TechnipFMC (+4,42% à 6,01 euros).

afp/rp